Saint-Maurice (Valais)
commune suisse dans le canton du Valais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Saint-Maurice est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district homonyme dont elle est le chef-lieu.
Saint-Maurice | ||||
Saint-Maurice depuis les vignes de Bex en . | ||||
Armoiries |
Drapeau |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Valais | |||
District | Saint-Maurice | |||
Localité(s) | Épinassey, La Rasse, Les Planeys, Mex | |||
Communes limitrophes | Massongex, Vérossaz, Evionnaz, Collonges, Bex, Lavey-Morcles, Val-d'Illiez, Vérossaz | |||
Président | Xavier Lavanchy (PDC) | |||
NPA | 1890 | |||
No OFS | 6217 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Agaunois ou Saint-Mauriard | |||
Population permanente | 4 540 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 304 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 46° 13′ 00″ nord, 7° 00′ 00″ est | |||
Altitude | 414 m |
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Superficie | 14,94 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
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Liens | ||||
Site web | www.saint-maurice.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Le territoire de Saint-Maurice s'étend sur 14,94 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 17,6 % de sa superficie, les surfaces agricoles 16,2 %, les surfaces boisées 45,6 % et les surfaces improductives 20,5 %[3].
La gare de Saint-Maurice est ouverte en 1859.
Saint-Maurice est reliée par l'autoroute A9. Un premier tronçon d'autoroute est inauguré près de Saint-Maurice, entre Evionnaz et Martigny le [4]. Il faut attendre le pour que le tronçon depuis Bex rejoigne Saint-Maurice. Ce délai s'explique en partie par la construction des tunnels d'Arzillier et des ponts sur le Rhône en conservant l'intégrité du territoire de Lavey-les-Bains et sans toucher aux fortifications Dufour, ainsi que la galerie couverte protégeant Saint-Maurice des nuisances sonores[5].
Un projet de téléphérique dévoilé le pourrait voir le jour entre Saint-Maurice et Vérossaz. Le projet n’est néanmoins encore qu’au stade des intentions, même si une étude de faisabilité a déjà été réalisée[6],[7].
Habitée dès l'Antiquité, elle était connue à l'époque romaine sous le nom d’Agaune (Acaunum).
Lieu du légendaire massacre de la légion thébaine, elle a pris le nom de son chef, Maurice, Noir venu d'Égypte.
Elle est le siège d'une importante abbaye, l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, fondée en 515 sur le lieu de la tombe des martyrs de la Légion thébaine. C'est le plus ancien monastère d'Occident en activité sans réelle interruption[8].
Avant le VIe siècle, la passe de Saint-Maurice (clusa Santi Mauritii) est défendue par une porte que doit emprunter la seule route traversant ce défilé. Un péage y est établi, le château de Saint-Maurice et sur le roc voisin s'élève une tour ronde servant à signaler les convois de pèlerins[9].
Au Xe siècle, Saint-Maurice est la capitale de la Bourgogne transjurane. En 1349, un quart de la population agaunoise périt à la suite de l'épidémie de peste.[10]
Depuis le début du XVIIe siècle, la ville abrite un couvent de frères mineurs capucins. C'est durant l'été et l'automne 1602 que les premiers capucins (ils ne sont que deux) prêchent dans le Chablais valaisan. Ils venaient de Thonon et étaient envoyés par François de Sales, afin de repousser le protestantisme hors du Valais. Ils s'installent dans un premier temps en dehors de la ville (maison et chapelle de Saint-Laurent, dès 1611), puis construisent leur propre couvent, à l'intérieur des murs cette fois, dès 1639. L'église est consacrée le . Une communauté de capucins occupe toujours les lieux.
Le , un grand incendie [11]détruit la ville. Le feu était parti de l'abbaye.
Elle est la première ville du Valais à planter un arbre de la liberté. Le , Michel Ange Mangourit, chargé d'affaires (résident) de la République française arrive à Saint-Maurice. Le 28 janvier, le peuple proclame son indépendance et plante l'arbre de la liberté. Depuis 1475, le Bas-Valais était pays sujet des Sept-Dizains (Haut-Valais) et Saint-Maurice était le lieu de résidence du gouverneur haut-valaisan qui représentait le Bas-Valais à la Diète à Sion. De 1810 à 1814, Saint-Maurice est chef-lieu d'un arrondissement du département du Simplon.
Saint-Maurice est une des étapes de la Via Francigena, chemin de pèlerinage menant à Rome. Elle est mentionnée à ce titre par Sigéric, en 990, avec la mention LI Sce Maurici (numéro d'étape en partant de Rome). Elle est également citée par Nikulas de Munkathvera dans le Leiðarvísir, itinéraire rédigé vers 1154.
Lors de travaux de réfection de la route cantonale passant par la commune, une église datant du premier millénaire est découverte sous la route, devant la basilique actuelle[12].
Depuis le , la fusion avec la commune limitrophe de Mex est effective. Cette fusion a été acceptée en votation populaire lors du scrutin du , par 72 % à Mex et 88 % à Saint-Maurice, après avoir été validée par le gouvernement et le parlement valaisan.
En 2013, des fouilles ont été menées sur le site de l'abbaye de Saint-Maurice par l'archéologue valaisanne Alessandra Antonini[13].
Au , elle comptait 3 879 habitants mais dispose d'infrastructures pour 10 000[réf. souhaitée].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Antoine-Joseph Amacker[14] | Conservateur[15] | Officier et major[15] | ||
Adrien Bertrand[14] | Notaire[16] | |||
Louis Riche[14] | Libéral[17] | Notaire[17] | ||
Jean-Baptiste Gay[14] | Avocat et notaire[18] | |||
Louis Barman[14] | Radical[19] | Officier et colonel[19] | ||
Louis Riche[20] | Libéral[17] | Notaire[17] | ||
Louis Barman[20] | Radical[19] | Officier et colonel[19] | ||
Camille de Werra[20] | Conservateur[21] | Avocat[21] | ||
Louis Barman[22] | Radical[19] | Officier et colonel[19] | ||
Gustave de Werra[20] | ||||
Joseph de Cocatrix[23] | Officier et instructeur[24] | |||
Jules de Stockalper[25] | ||||
Charles de Stockalper[25] | Conservateur[19] | Banquier[26] | ||
1905 | Maurice de Werra[20] | Rentier et zouave pontifical[27] | ||
1905 | Henri de Bons[20] | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
Saint-Maurice est jumelée avec la commune française de Saint-Maurice (Val-de-Marne) depuis le . Des échanges de jeunes sont organisés depuis 1958. Ces échanges se sont effectués sans discontinuer et chaque année ce sont trente enfants qui sont reçus durant quinze jours dans des familles d'accueil, deux semaines en Suisse pendant l'hiver et deux semaines en France pendant l'été.
La commune également jumelée avec Obersiggenthal/Baden dans le canton d'Argovie) depuis 2004, des échanges linguistiques avait eu lieu à partir de 2001 avec les classes du cycle d'orientation.
Les habitants de la commune se nomment les Agaunois ou les Saints-Mauriards, quelquefois les Saints-Mauriçois ou Mauriçois[28].
Ils sont surnommés les Peca-Porè, soit ceux qui mangent des poireaux en patois valaisan[28].
Saint-Maurice compte 4 540 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 304 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 4,9 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,9 %, au-dessus de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 23,2 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[30].
La même année, la commune compte 2 217 hommes pour 2 301 femmes, soit un taux de 48,8 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,4 %)[30].
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 1,2 | |
5,7 | 9,6 | |
14,4 | 14,8 | |
22,4 | 21,9 | |
21,9 | 19,6 | |
18,8 | 17,6 | |
16,0 | 15,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,2 | |
7,5 | 9,4 | |
16,8 | 17,7 | |
22,2 | 21,7 | |
20,3 | 19,4 | |
17,7 | 16,6 | |
14,9 | 14,1 |
Outre le trésor de l'abbaye de Saint-Maurice et l'intérêt du lieu comme étape sur le pèlerinage de Rome (via Francigena), Saint-Maurice se distingue par sa grotte aux Fées.
Blasonnement : |
Les armoiries de Saint-Maurice sont attestées sur des bannerets dès 1434. La partition du champ date au moins du XVIIIe siècle. La croix tréflée est une référence à Maurice d'Agaune, qui la porte sur son bouclier sur les sceaux de l'abbé de Saint-Maurice Barthélemy Ier[32].
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