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Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec est une série de bandes dessinées créée par l'auteur Jacques Tardi, d'abord publiée directement en albums cartonnés en 1976 pour les deux premiers épisodes par l'éditeur Casterman, et, ensuite, prépubliée[1] notamment dans (À suivre) en 1980 avant une mise en albums cartonnés par l'éditeur Casterman. La série compte dix albums et s'achève en 2022.
Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec | |
Série | |
---|---|
Auteur | Jacques Tardi |
Couleurs | Anne Delobel (1976-1978) Jacques Tardi (1998) Jean-Luc Ruault (2007) |
Genre(s) | Franco-belge Aventure Fantasy historique |
Personnages principaux | Adèle Blanc-Sec Inspecteur Caponi |
Lieu de l’action | Paris |
Époque de l’action | Début du XXe siècle |
Pays | France |
Langue originale | Français |
Éditeur | Casterman |
Première publication | 1976 |
Nombre d’albums | 10 |
Prépublication | B.D.[1] (1978) (À suivre) (1980) Télérama[2] (2007) |
Adaptations | Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec (2010) |
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À l'exception de l'album Le Secret de la Salamandre où sa présence est anecdotique, le personnage central de l'histoire est Adèle Blanc-Sec. Ses aventures se déroulent entre 1911 et 1922. Adèle « disparaît » toutefois entre 1913 et le 11 novembre 1918 et n'assiste pas à la Grande Guerre de 1914 à 1918. L'ensemble de ces péripéties se déroule à Paris ou dans la proche banlieue parisienne.
Bien que surveillée par la police, Adèle échappe aux poursuites grâce aux révélations qu'elle pourrait livrer sur des affaires ayant été étouffées. Elle est particulièrement détestée par des policiers idiots ou violents, des notables plus ou moins fous et mégalomanes. Sa simple présence semble réveiller des monstres venus de la préhistoire, des sectes ayant traversé l'histoire et, d'une manière générale, des personnages illustrant la bêtise humaine. Elle échappe régulièrement à des attentats plus insensés les uns que les autres : blessée à plusieurs reprises, elle est même assassinée mais ramenée à la vie par des méthodes scientifiques.
En 1911, elle habite une maison à Meudon[3], puis à partir de 1912 un appartement à Paris[4],[5],[6],[7],[8],[9]. Tardi, qui a habité près de la station de métro Alésia, a choisi le bâtiment situé au n° 43 de la rue Bezout, dans le 14e arrondissement de Paris, comme domicile de son héroïne (« Voir Image Noyé à 2 têtes planche 7 et Street View », (consulté le )). Bien que le facteur pense qu'elle habite au troisième étage[5], son appartement se situe en fait au cinquième gauche[6],[7].
Quoiqu'elle soit officiellement morte et enterrée en 1913, et alors qu'elle n'avait aucune famille connue à ce stade de ses aventures, elle retrouve ses clefs sous le paillasson, son appartement intact et parfaitement entretenu à son retour en 1918, la seule trace des six années passées se trouvant être le courrier glissé sous la porte comme si elle était simplement partie en vacances. L'explication de ce phénomène est donnée dans Le Noyé à deux têtes.
Les murs du séjour de son appartement sont recouverts de livres. Elle possède une momie conservée dans une vitrine[4],[5],[6] qui lui a été léguée par un arrière-grand-oncle qui l'a apportée d'Égypte[6]. Durant les évènements de Momies en folie, la momie sort de la vitrine en brisant la vitre de l'intérieur : Adèle conservera la vitrine avec sa vitre cassée par la suite.
Adèle a un bon niveau de vie : son appartement dispose d'une ligne téléphonique, de l'eau courante et d'une salle de bain, des luxes à son époque. Pour faire le point sur les affaires dans lesquelles elle s'embarque, Adèle se détend en prenant des bains.
Adèle Blanc-Sec est jolie et plaît beaucoup aux hommes, qui le lui disent. En revanche, les femmes la haïssent et la jalousent[3],[8],[9]. Jeune femme indépendante à l'esprit sceptique et investigateur, faisant preuve d'une perpétuelle curiosité et ne résistant jamais à un rendez-vous, même (et surtout) bizarre, Adèle Blanc-Sec attire les ennuis et la haine de ses contemporains. Elle est attirée par les garçons aventureux, marginalisés par la société comme le malfrat Lucien Ripol, son amant assassiné en 1911[3] ; les hommes falots mais bienveillants comme le paléontologue Zborowski, l'un des deux scientifiques qui l'aiment sans oser se déclarer, l'autre étant Mouginot, un spécialiste de la cryptobiose (comme chez les Tardigrades)[6] qui meurt également assassiné, en lui sauvant la vie ; ou les victimes du bellicisme comme le pithécanthrope, le seul mort pour lequel on la voit verser une larme[5], ou encore son beau-frère et illustrateur, le pacifiste Honoré Fiasco, un jeune homme terrorisé par la guerre. A contrario, elle se méfie des savants mégalomanes, méprise les policiers comme l'inspecteur Caponi ou le commissaire Laumanne, les notables iniques et profiteurs comme son éditeur Bonnot, et exècre les généraux comme le Général Bouclard dont l'assassinat la laisse de glace. Selon elle, ces personnes jouent avec les vies avec désinvolture[7].
Elle est souvent représentée en train de fumer, ne dédaigne pas boire quelques verres dans les bistrots et n'hésite pas à soigner une rage de dents au « Pisco Máximo », un alcool titrant 50°[9]. Adèle a mauvais caractère, elle ne se prive pas d'insulter, de brailler, et devient violente lorsque quelque chose la dérange surtout après avoir bu lorsqu'elle est gauchement draguée par des machos[9]. Même lorsque cela est fait amicalement comme par Brindavoine cette lourdeur masculine l'agace[7]. Elle est solitaire et indépendante et n'aime pas être appelée au téléphone. Elle est d'une grande intelligence qui lui permet de trouver des solutions et des explications aux mésaventures qu'elle affronte. Toujours élégante, Adèle a des cheveux longs, qu'elle fait couper le .
Adèle vit seule. Elle a perdu sa mère le , dans des circonstances inconnues, et son père le à la suite d'un accident domestique[9]. Après ces décès, elle est séparée de sa sœur qu'elle ne retrouve qu'en 1922[9]. Au moment de la séparation, sa sœur avait cinq ans alors qu'Adèle travaillait. On peut donc estimer qu'Adèle a environ 24 ou 25 ans au début de ses aventures. Sa sœur exerce la profession de modèle nu dans une école de dessin[9].
Adèle est feuilletoniste et écrit des romans populaires. À l'origine, elle écrit des romans policiers[4], puis décide un jour de raconter ses propres aventures. Elle tape ses manuscrits à la machine. Adèle est une littéraire qui a lu Frankenstein[5]. Elle n'aime pas les illustrations que veut lui imposer son éditeur : « Je ne veux pas d'illustration sur les couvertures, je ne m'adresse pas à des bébés »[8].
On connaît certaines de ses œuvres comme Le Démon de la Tour Eiffel[8], « Adèle et la Bête » (1912)[6],[8], Momies en Folie (1922)[6],[7]. Le reste de son œuvre ne nous est pas parvenu. Pendant la Première Guerre mondiale, ses romans ont rencontré un grand succès. En 1918, devant ce succès, son éditeur, les éditions Bonnot dirigées par L.J. Bonnot[8],[9], procèdent à des rééditions[7]. Cependant, Adèle ne se dit pas satisfaite des contrats qui la lient à la maison d'édition.
À chaque faillite des éditions Bonnot, elle est publiée chez d'autres éditeurs non identifiés entre 1918 et 1922[9]. Cependant, à chaque nouveau départ des éditions Bonnot, elle signe un contrat.
Adèle semble être apolitique, elle méprise les politiques et se moque ouvertement de la police, elle vit comme bon lui semble, n'hésite pas à enfreindre la loi, et constate à plusieurs reprises et sans s'en étonner, l'implication de personnes hauts placées dans certains crimes. Elle confie d'ailleurs à Lucien Brindavoine : « La patrie, la France… tout cela… je ne sais pas bien ce que cela veut dire »[7]. Pour l'auteur, Adèle « est une anarchiste, ni dieu, ni maître ! Elle est archi-méfiante vis-à-vis des institutions »[10].
Sans que Tardi les revendique, des similitudes peuvent être observées entre certains des personnages de la série, et des personnes réelles :
Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, film réalisé par Luc Besson sorti le , avec Louise Bourgoin dans le rôle-titre.
En 2018, il est annoncé[15] que Luc Besson prévoit l'adaptation en série pour la télévision.
Il faut noter l'existence d'une chanson scottish au titre d’Adèle Blanc-Sec. Elle a été composée par Frédéric Paris de l'ensemble musical « La Chavannée » et publiée dans l'album Rage de Danse (1986)[16],[17].
Chez NBM Publishing en 1990.
L'auteur a annoncé que l'album Le Bébé des Buttes-Chaumont, serait le 10e et dernier de la série, qu'il conclut par un avertissement : « Ainsi s'achèvent, pour toujours, les Aventures Extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Gare aux faussaires qui seraient tenté(e)s d'y donner suite !!! »[20].
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