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association française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT France) est une association qui œuvre depuis sa création en France en 1974 pour le respect des droits de tout être humain, qu'il soit libre ou prisonnier. Elle milite tout particulièrement contre la torture[1] et les mauvais traitements, pour l'abolition de la peine de mort partout dans le monde[2], et pour la défense du droit d'asile en France[3].
Fondation |
16 juin 1974 |
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Sigle |
ACAT France |
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Type | |
Forme juridique |
Association déclarée |
Domaines d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France), international activities |
Objectif |
Combattre la torture partout dans le monde, sans distinction idéologique, ethnique ou religieuse. Promouvoir l'abolition de la peine de mort. Défendre le droit d’asile. |
Siège |
7 rue Georges Lardennois 75019 Paris |
Pays |
Membres |
36 600 adhérents et donateurs (Rapport Une année d'action - Essentiels 2017) |
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Fondateur |
Hélène Engel et Édith du Tertre |
Président |
Yves Rolland |
Vice-président |
Luc Bellière, Bernadette Forhan, Brigitte Vilanova |
Secrétaire |
Corinne Weber |
Trésorier |
Denis Pouplard |
Affiliation |
Fédération internationale des ACAT (FIACAT) |
Site web |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
Association chrétienne reconnue d'utilité publique, l'ACAT France est membre de la Commission nationale consultative des droits de l'homme auprès du premier ministre. Œcuménique[4], elle regroupe des chrétiens protestants, catholiques et orthodoxes ainsi que des membres d'autres confessions et des laïcs.
L'ACAT France est membre de la Fédération internationale de l'action des chrétiens pour l'abolition de la torture (FIACAT) qui regroupe une trentaine d'ACAT dans le monde et dispose du statut consultatif auprès des Nations unies, du Conseil de l'Europe et de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
L'ACAT France est également membre de la Coordination internationale pour la décennie de la culture de paix et de non-violence.
Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, l’association adhère au Comité de la Charte.
Les fondatrices sont deux femmes protestantes, Hélène Engel et Edith du Tertre, qui ont été sensibilisées à la question de la torture à la suite d’une conférence du pasteur italien Tullio Vinay à son retour du Sud-Vietnam en 1974[5].
En , l'ACAT France est à l'origine d'un coup de froid des relations entre la France et le Maroc[6]. En cause : une plainte contre Abdellatif Hammouchi, le chef de la DGST marocaine. L'ACAT France a en effet profité d'un voyage d'Abdellatif Hammouchi à Paris, dans le cadre d'une rencontre du ministre marocain de l'Intérieur Mohamed Hassad avec ses homologues européens, pour demander aux autorités françaises de l'entendre au sujet de faits présumés de tortures envers deux citoyens marocains : Adil Lamtalsi et Naâma Asfari.
En , l'ACAT France publie un rapport intitulé L'Ordre et la Force[7] à propos de l'usage de la force par la police et la gendarmerie française, qui dresse un état des lieux des violences policières en France entre 2005 et 2015.
En , l'ACAT France soutient une plainte déposée par une famille de la bande de Gaza contre l'entreprise française Exxelia pour complicité de crimes de guerre et homicide involontaire [8]. Les plaignants, assistés par l’ACAT France, sont des membres d'une famille dont trois enfants ont perdu la vie lors d’une frappe israélienne lors de la guerre de Gaza de 2014.
L'association dépose un référé liberté en afin d'empêcher une exportation d'armes françaises vers l'Arabie saoudite, indiquant que ces armes peuvent être employées dans la guerre au Yémen, comme l'indique une enquête de Disclose[9].
Le 11 mars 2020, l'ACAT France a publié un rapport très critique sur les violences policières lors du maintien de l'ordre des manifestations en France[10], particulièrement depuis le mouvement des gilets jaunes. L'enquête cible les consignes gouvernementales données aux forces de l'ordre, et ne veut pas stigmatiser ses exécutants, les gendarmes et les policiers. Dans ce rapport l'ACAT France alerte sur l'usage excessif et surtout offensif des LBD et des grenades lacrymogènes et de désencerclement, qui occasionnent de nombreux blessés et mutilés[11]. Elle dénonce aussi le recours de plus en plus systématique de la tactique policière de la "nasse". Elle s'indigne des autorités judiciaires politiques et une justice à deux vitesses : impunité pour les policiers qui commettent des violences illégitimes, non port du matricule RIO pourtant obligatoire, procédure judiciaire longue de l'IGPN ; tandis que pour les manifestants interpellés, l'immédiateté et la sévérité des sanctions sont vues comme des mesures d'intimidation. Enfin l'ACAT France fait plusieurs propositions comme la création d'un "organe indépendant chargé d'enquêter sur les faits commis par des agents de police et de gendarmerie", en mettant en cause l'impartialité des enquêtes réalisées par l'IGPN ou l'IGGN. Également elle invite le gouvernement à privilégier des solutions alternatives au maintien de l'ordre à la française : mise en place d'unités dédiées au dialogue (comme en Suède, Pays-Bas, Allemagne), et présence d'officiers de liaison dans les manifestations[12].
En 1989, l'ACAT France s'est vu attribuer le prix des Droits de l'homme de la République française[13].
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