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traducteur, écrivain et poète marocain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Abdellatif Laâbi, né à Fès en 1942[1], est un poète, écrivain et traducteur marocain. Il a fondé en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb.
Nom de naissance | عبد اللطيف اللعبي |
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Naissance |
Fès ( Maroc) |
Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | français |
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Œuvres principales
Son combat lui vaut d'être emprisonné de 1972 à 1980. Il s'est exilé en France en 1985.
Il reçoit le prix Goncourt de la poésie le et le grand prix de la francophonie de l'Académie française en 2011.
Né en 1942 à Fès, il a quatorze ans à l’indépendance, en 1956. Il écrit déjà. Son premier choc est la découverte de l’œuvre de Dostoïevski. Il fait ses études à l’université de Rabat[1], à la section de lettres françaises.
En 1963, il participe à la création du Théâtre universitaire marocain. Il est professeur de français à Rabat quand ont lieu les massacres du 23 mars 1965 contre des enfants et leurs parents qui manifestent pacifiquement contre une réforme de l'enseignement jugée injuste.
En 1966, il crée la revue Souffles avec les poètes Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissaboury[2]. Les peintres Mohamed Melehi et Mohammed Chabaa rejoignent aussitôt le groupe. Dès le deuxième numéro, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis, peu à peu, sur les problèmes sociaux et économiques. Cette revue, qui comptera vingt-deux numéros en français et huit en arabe sous le nom d'Anfas, a eu une grande influence sur la formation de l'intelligentsia marocaine de gauche[1].
À la fin des années 1960, il s'engage politiquement, d'abord dans les rangs du PLS (Parti pour la libération et le socialisme), ancien parti communiste marocain, puis à partir de 1970 comme fondateur du mouvement clandestin d'extrême gauche Ila Al Amame.
En janvier 1972, il est arrêté et torturé. En 1973, il est condamné à dix ans de prison. Les preuves du complot dont on l’accuse sont les numéros au complet de Souffles et d’Anfas, et on l’enferme à Kénitra, où il devient le prisonnier numéro 18611[1].
Au bout de huit ans et demi, en 1980, grâce à une campagne internationale en sa faveur, lui et quelques-uns de ses compagnons de détention sont libérés.
Cinq ans plus tard, il quitte le Maroc pour la France et développe une œuvre qui touche tous les genres littéraires (roman, poésie, théâtre, essai, livres pour enfants)[1].
En 2015, il écrit le poème J'atteste à la suite des attentats du .
En , il publie deux volumes comprenant l’intégralité de son œuvre poétique[3].
Abdellatif Laâbi et son épouse Jocelyne ont trois enfants : Yacine, né en 1965 ; Hind, née en 1966 ; Qods, née en 1972[1]. Jocelyne Laâbi a publié plusieurs livres, dont La Liqueur d'aloès (2005) et Hérétiques (2013).
Écrivain de langue française, son écriture est empreinte d'humanisme et toujours soucieuse du combat à mener pour plus de justice et plus de liberté. « La poésie n'est pas prête à rendre les armes[4] », écrit-il.
Passeur de poésie, il œuvre sans relâche dans ses rencontres comme dans son travail d'écrivain pour un véritable dialogue, un réel partage, afin qu'existe la paix entre les différentes cultures[5]. Son œuvre est traduite en de nombreuses langues.
Pour Abdellatif Laâbi,
« La poésie est tout ce qui reste à l'homme pour proclamer sa dignité, ne pas sombrer dans le nombre, pour que son souffle reste à jamais imprimé et attesté dans le cri[6]. »
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