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prêtre, éditeur, et imprimeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques-Paul Migne, né le à Saint-Flour et mort le à Paris, est un prêtre catholique français, imprimeur, journaliste et éditeur de livres religieux. Le nom de l’abbé Migne reste attaché aux monumentales éditions de la Patrologia Latina et de la Patrologia Graeca.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir de ), traducteur, théologien, éditeur, journaliste, propriétaire de presse, bibliographe |
Période d'activité |
- |
Partenaire |
Marie-Léandre Badiche (d) |
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Fils d'Étienne Migne, marchand de Saint-Flour, et de Marguerite L'herbet[1], Jacques-Paul Migne commence ses études au collège de Saint-Flour jusqu'en 1817[2]. Migne fit ses études de théologie au grand séminaire d'Orléans, après quoi il fut professeur de quatrième au collège de Châteaudun[3]. En 1824, il fut ordonné prêtre et envoyé occuper la cure de Puiseaux, mais il préféra démissionner après quelques démêlés avec Jean Brumauld de Beauregard, l’évêque de son diocèse[3]. Monté à Paris en 1833, il y fonda l’Univers religieux, journal catholique, mais politiquement neutre, où lui-même tenait la plume sous la signature « L. M. »[3]. En 1836, il céda l’Univers religieux à Emmanuel-Joseph Bailly de Surcy, qui le fusionna avec son propre organe, la Tribune catholique[3].
L’un des premiers ecclésiastiques à comprendre le pouvoir de la presse écrite et de l’édition de masse, en cette même année 1836, l’abbé Migne se fit imprimeur au Petit-Montrouge (alors territoire de la commune de Montrouge) et eut l’idée de publier pour la première fois des éditions à bon marché d’ouvrages de théologie, des encyclopédies destinées à l’éducation du peuple et des éditions d’œuvres des pères de l'Église en langue originale (avec traduction latine pour les auteurs grecs)[4]. Bientôt, il fut à la tête d’un vaste établissement situé à l'extrémité septentrionale de la chaussée du Maine près du carrefour des Quatre-Chemins, auquel il donna le nom d’« Ateliers catholiques[5] », et où plus de 300 ouvriers compositeurs, brocheurs, relieurs, etc., travaillaient sans relâche[3]. il sortit peu d’œuvres originales de cette maison, particulièrement consacrée à la réimpression pure et simple d’anciens ouvrages théologiques ou de collections latines et françaises, édités à bas prix, et avec une extrême rapidité[3]. L’entreprise colossale « Patrologiae cursus completus » assura néanmoins sa réputation à l’« Imprimerie catholique »[6].
La maison d’édition fut complétée, au cours du Second Empire, par des ateliers de peinture consacrés à la décoration des églises :
La Patrologie (Patrologiæ cursus), l’Encyclopédie théologique et la Bibliothèque de l’abbé Migne comptant les volumes par centaines[3], cette importante production fit concurrence aux éditeurs accrédités par les églises. L'archevêque de Paris reprocha alors à Migne ses activités commerciales, incompatibles avec son ministère : le prêtre éditeur est suspens à Paris par décision du 2 décembre 1839, et le sera une seconde fois, en 1874, pour trafic de messes[7]. Mal vu de la hiérarchie ecclésiastique en France[8], il perd même le soutien de Rome. Le pape Pie IX le sanctionna pour avoir mis à la disposition du plus grand nombre des textes habituellement accessibles à un « public plus averti », et il interdit au clergé d’utiliser les fonds paroissiaux pour acheter ses ouvrages.
L’abbé Migne fut, jusqu’en juin 1856, propriétaire du quotidien la Vérité (ancien Journal des faits), qui, se bornant à reproduire les autres journaux, ambitionnait d’être l’écho impartial de toutes les opinions[3]. Acheté par le banquier Prost, la Vérité devint le Courrier de Paris[3]. L’abbé Migne a repris un journal sous ce dernier titre, en avril 1861[3].
Dans la nuit du 12 au 13 février 1868, un incendie « d’origine inconnue » qui éclata dans son imprimerie détruisit ses ateliers et anéantit des collections théologiques très considérables[3],[9]. La perte matérielle, garantie par des assurances, s’éleva, dit-on, à une somme de six à sept millions[3] et les assurances ne couvrirent pas les frais de réfection. Après sa mort, la maison d’édition Garnier frères racheta les droits sur ses éditions.
Jacques-Paul Migne meurt le à son domicile au no 127 de la chaussée du Maine[10] (actuel no 189 de l'avenue du Maine) dans le 14e arrondissement de Paris. Il repose au cimetière de Montrouge.
Peu connu en France, Jacques-Paul Migne[11] l’est davantage dans des pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne.
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