Abû Zakariyâ Yahyâ II
sultan hafside de Tunis De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Abû Zakariyâ Yahyâ, dit Yahyâ II ou encore al-Wathiq, est Yahyâ al-Wathiq Ibn Muhammad fils et successeur d'Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir. Il est le quatrième sultan hafside de Tunis qui règne sur Ifriquia de 1277 à 1279. Il a abdiqué son trône et son titre de 4e sultant hafside est repris par son oncle Abû Ishaq Ibrahim I. Ce dernier juste après la prise du pouvoir a ordonné l'exécution de son prédécesseur ainsi que ses trois enfants, seul son fils né posthume a échappé, c'est Abou-Assida Mouhammad II qui sera le 6e sultant hafside.
L'abidcation d'Abû Zakariyâ Yahyâ II vient à la suite du soulèvement de la province de Bougie contre son Chancelier Andalous Ibn al-Habbabar. Celui-ci est connu pour son hostilité des Almohades, et décrit par le chroniqueur Ibn Chamâa comme le véritable souverain de Tunis. Ibn Khaldoun raconte que le Chancelier a envoyé son frère Abû al-Alâ’ Idrîs à Bougie pour s’occuper des finances de la ville, aux côtés du gouverneur, l’Almohade Muḥammad ben Abi Hilâl al-Hintâtî, avec qui il entretient des mauvais rapports. C’est pourquoi en 1278 il est assassiné par les hommes du gouverneur, obligeant ce dernier à se tourner vers un prétendant possible pour remplacer le sultan de Tunis. Il fait pour cela appel à l’oncle du sultan, Abû Ishaq Ibrahim. Ce dernier s’était déjà révolté contre le sultant Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir, son frère et père d'Abû Zakariyâ Yahyâ II, et avait fui en Andalousie puis à Tlemcen et se tenait prêt, depuis l’annonce de la mort de son frère, à reprendre le chemin de l’Ifriqiya. Invité par Muḥammad ben Abi Hilâl al-Hintâtî et les notables de Bougie, il prend la ville en avril 1279 et dès août de la même année entre dans Tunis où il est reconnu sultan[1]. La prise du trône par Abû Ishaq Ibrahim était pacifique après que les dirigeants de l'armée s'étaient insurgés et convenus à le reconnaitre comme le nouveau sultant de Tunis.
Notes et références
Liens externes
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.