P'tit train de la Haute Somme
chemin de fer situé dans la Somme, en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Le P'tit train de la Haute Somme appelé aussi localement Chemin de fer Froissy-Dompierre est un chemin de fer touristique[1], créé et géré depuis 1971 par l'« Association Picarde pour la Préservation et l'Entretien des Véhicules Anciens » (APPEVA). L'accueil du public et les locaux techniques sont situés au hameau de Froissy sur le territoire de la commune de La Neuville-lès-Bray, non loin d'Albert dans la Somme.
P'tit train de la Haute Somme (Chemin de fer Froissy - Dompierre) | |
Locomotive Franco-Belge 040 KDL no 10 dans le double rebroussement en « Z » de Cappy. | |
Pays | France |
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Type d'association | Loi 1901 |
Président | David Blondin |
Création | APPEVA en 1970 Train touristique en 1971 |
Écartement de voie | 600 mm |
Ligne exploitée | Froissy - Dompierre Longueur 7 km |
Site internet | http://www.petittrainhautesomme.fr |
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L'APPEVA propose des circulations touristiques dans des trains constitués de matériel roulant ferroviaire à voie de 600 mm, sur une ligne de 7 kilomètres reconstruite sur la plateforme préservée du réseau ferré de l'ancienne sucrerie de Dompierre, issue des chemins de fer militaires de la Première Guerre mondiale. L'association présente de nombreuses pièces de matériel ferroviaire sauvegardées dans son Musée des chemins de fer militaires et industriels situé sur le site de la gare de départ de Froissy.
Le P'tit train de la Haute Somme est exploité, d'avril à fin septembre, les dimanches et les jours fériés, et tous les jours en juillet et août. Il offre la possibilité de faire des promenades d'une heure et demie entre le musée ferroviaire de Froissy et le terminus de Dompierre[2]. Des journées vapeur sont régulièrement organisées[3].
En exploitation habituelle, une des trois locomotives à vapeur, utilisées pour les trains, circule du Musée à Cappy, où une motrice Diesel prend le relais pour le passage par le tunnel et la montée sur le plateau du Santerre jusqu'à Dompierre. Lors des événements, les trois locomotives à vapeur sont mises en fonctionnement, les plus puissantes, comme la 040 VULCAN offrant des circulations vapeur des trains de voyageurs sur toute la ligne, qui pour des raisons d'exploitation est alors limitée à l'évitement du plateau.
L'APPEVA organise régulièrement des journées événements spéciaux, notamment : trains de Pâques, trains d'Halloween, trains de Noël ; les Festivals vapeur ; la journée du patrimoine ou les journées spéciales trains photos[4].
La ligne est initialement construite par l'Armée française au cours de la Première Guerre mondiale pendant la Bataille de la Somme, afin de desservir le front. Il s'agit donc d'un chemin de fer de campagne, conçu suivant le système Péchot.
À la fin de la guerre il existe deux réseaux distincts, l'un autour de Roye[Note 1], géré par l'armée française, et l'autre autour de Péronne, géré par les Américains du 12e Engineers pour l'armée britannique.
Le ministère des Régions libérées (MRL) créé après la Première Guerre mondiale, pour remettre en état les régions dévastées et y rétablir une vie économique, rachète après l'Armistice les réseaux militaires à voie de 60 cm ainsi que le matériel qui se trouve sans emploi. Les réseaux sont restructurés par le MRL afin de faciliter leur utilisation civile et leur mise en service progressive. En 1919, le kilométrage exploité passe de 152 km au à 3 346 km au .
Parmi ces lignes, qui servent notamment aux transports nécessités par la reconstruction, il faut noter :
Pendant toute cette période, le réseau de Péronne subit de nombreux aménagements pour desservir les localités à reconstruire, il connaît son apogée en 1923. Mais dès 1921, des lignes non utilisées sont mises en adjudication pour dépose et des lots de matériel en surplus sont vendus. Le MRL afferma également les lignes ayant un intérêt civil, et, fin 1926 le MRL n'a plus d'activité ferroviaire à voie de 60. Une partie du réseau de la Somme est affermée le avec 20 locomotives et 800 wagons, mais, avec le progrès de la reconstruction et le développement de la traction automobile, l'exploitant cesse son exploitation courant 1928.
Désaffectées durant l’entre-deux-guerres, certaines sections du réseau sont reprises entre 1921 et 1926 par la « Sucrerie centrale du Santerre » (SCS), qui les structura en trois lignes :
avec une traction par les locomotives à vapeur type 040 T d'origine allemande, et un parc de wagons américains se composant de couverts pour le sucre, de citernes pour la mélasse et de tombereaux pour les autres transports. À partir du début des années 1940, des locotracteurs diesel remplacent les locomotives à vapeur pour la traction des trains sucriers.
Seule la ligne Dompierre - Cappy subsiste après 1953 et reste exploitée par la sucrerie jusqu'aux années 1970, en traction diesel. Menacée de disparition la ligne est remarquée par des amateurs qui créent l'APPEVA pour la sauvegarder, ils font circuler le premier train touristique le . Durant la saison touristique 1971, près de 5000 voyageurs sont transportés sur un trajet d'un kilomètre environ.
La ligne, est rachetée par l'APPEVA en 1974, lorsque la sucrerie abandonne l'exploitation ferroviaire, puis elle est progressivement reconstruite sur sa longueur actuelle, de 7 km environ, par les bénévoles de l'association, qui constituent également un musée préservant pour présenter l'important matériel sauvegardé. Une grande part, de la collection, est issue des matériels militaires des diverses armées qui se sont affrontées lors de la Première Guerre mondiale, il provient également de chemins de fer de carrières ou industriels. C'est la seule ligne de chemin de fer à voie de 60 cm dont l'origine remonte à la guerre de 1914-1918 et qui existe encore et soit en activité[5].
La ligne est jumelée avec une ligne touristique du Royaume-Uni, le Leighton Buzzard Light Railway.
Ligne Froissy – Dompierre : | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La ligne traverse le territoire de trois communes : La Neuville-lès-Bray, au hameau de Froissy, Cappy et Dompierre-Becquincourt. Trois gares peuvent être desservies : Froissy-Musée, Cappy et Dompierre-Stade.
Elle emprunte un tunnel courbe de plus de 200 m de long à Cappy, percé en 1927 par la SCS, ainsi qu'un ensemble de double rebroussement en « Z » qui fait l'originalité de la ligne, lui permettant de rejoindre le plateau du Santerre. Elle comprend également un pont-rail construit par la même SCS, pour franchir la route de Chuignes.
Les listes suivantes ne sont pas exhaustives et devront être complétées ou actualisées au fil du temps (dernière actualisation en août 2024) :
L'APPEVA dispose de onze locomotives à vapeur dont quatre classées monument historique. Le nombre de locomotives en service varie selon le calendrier des travaux de révision imposé par les épreuves décennales des chaudières ; il est actuellement de trois machines. En 2007 le réseau a compté jusqu'à cinq machines en service. L'APPEVA répond aussi à l'invitation d'autres réseaux comme en 1995 quand la 131T no 9 Alco-Cooke s'est rendue au Royaume-Uni sur le Ffestiniog Railway (en), ou en 2009 avec la 030T no 5 Decauville qui est allée circuler sur le Leighton Buzzard Light Railway. Ces derniers réseaux faisant de même en venant sur le CFCD avec leurs matériels. Pour des 35 ans de l'APPEVA en 2006, la locomotive 020 Krauss no 4 de l'association allemande du Musée de la mine et du chemin de fer de Fortuna (de) est venue en visite sur le réseau du CFCD.
Numéro CFCD | Machine | Constructeur et date | Photo | Puissance | Numéro de série | État actuel | Origine et informations techniques |
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5 | 030T DECAUVILLE | Decauville, 1916 | 50 ch | 1652 | Opérationnelle | Type 17 « Progrès »
5,2 m, 8 t (10,5 t en ordre de marche), vitesse maximum : 20 km/h (60 ch) Timbre chaudière : 12 kg/cm² Capacité de la soute à charbon : 000 kg Capacité de la soute à eau : 0 000 L (0,0 m3) Distribution : Walschaert à tiroirs plans | |
7 | 040+T BORSIG dite « Geneviève » | Borsig, 1918 | 50 ch | 10334 | Opérationnelle | Type DFB[10]. Prêt de l'APEMVE[Note 2]
5,98 m, 10 t (12 t en ordre de marche), vitesse maximum : 25 km/h (75 ch) Timbre chaudière : 15 kg/cm² Capacité de la soute à charbon : 000 kg Capacité de la soute à eau : 0 000 L (0,0 m3) Distribution : Stephenson à tiroirs plans | |
8 | 040+T VULCAN | Vulcan-Werke, 1925 | 150/180 ch | 3852 | Opérationnelle | Locomotive provenant d'Allemagne.
Restaurée entre 2011 et 2014 et remise en état de marche à l'occasion du festival vapeur du dimanche . 9,79 m, 00,0 t (14,7 t en ordre de marche), vitesse maximum : 25 km/h (150 ch). Timbre chaudière : 12 kg/cm² Capacité de la soute à charbon : 1,2 t Capacité de la soute à eau : 3 800 L (3,8 m3) Distribution : Walschaert à tiroirs cylindriques |
L'APPEVA possède près de 25 locotracteurs.
Numéro CFCD | Machine | Constructeur et date | Photo | Puissance | Numéro de série | État actuel | Origine et informations techniques |
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T 21 | locotracteur à 2 essieux "Bourron" | Billard (type T 75 D), 1937 | 75 ch | 102 | Ex-Sablières de Bourron | ||
T 22 | locotracteur à 2 essieux | Orenstein & Koppel, 1960 | 75 ch | 26420 | Acquis auprès d'un entrepreneur de La Flèche | ||
T 23 | locotracteur à 2 essieux | Plymouth, 1946 | 75 ch | 5117 | Ex-SCS (Dompierre en Santerre) | ||
T 24 | locotracteur à 3 essieux "Tatra" | Coferna (type MR 100), 1941 | 180 ch | 122 | Ex-SCS (Dompierre). Assure l'exploitation touristique en réserve | ||
T 25 | locotracteur à 3 essieux "Iveco" | Coferna (type MR 100), 1941 | 180 ch | 123 | Ex-SCS (Dompierre). Assure l'exploitation touristique en réserve | ||
T 26 | locotracteur à 2 essieux | Arnold Jung (de) (type EL 110), 1935 | 12 ch | 7481 | Ex-briqueterie de Corbie | ||
T 28 | locotracteur à 2 essieux | Socofer (type SCF 303), 1968 | 40 ch | 333 | Ex-armée de l'air | ||
T 29 | locotracteur à 2 essieux | Socofer (type SCF 303), 1968 | 40 ch | 334 | Ex-armée de l'air (assure une partie des trains de travaux) | ||
T 30 | locotracteur à 2 essieux | Billard (type T 75 G), 1958 | 100 ch | 232 | Ex-armée | ||
T 31 | locotracteur à 2 essieux | Billard (type T 75 G), 1958 | 100 ch | 233 | Ex-armée (assure une partie des trains de travaux) | ||
T 33 | locotracteur à 2 essieux et transmission par bielles. | Baldwin (type 50HP), 1918 | 50 ch | 49192 | Ex-Ets Chambon à Durtol (donné à l'APPEVA) | ||
T 34 | locotracteur à 2 essieux | Plymouth, 1945 | 100 ch | Ex-cimenterie de Cantin (en service) | |||
T 36 | locotracteur à 2 essieux et transmission par bielles. | Baldwin (type 50HP), 1918 | 50 ch | 49966 | Ex-Spie Batignolles à Fourchambault (en réserve du musée) | ||
T 41 | locotracteur à 2 essieux | Hudson Hunslet (en), 1941 | 20 ch | 2536 | Prêt permanent du Leighton Buzzard Light Railway (en service) | ||
T 42 | locotracteur à 2 essieux | Deutz (type OMZ 117F), 1942 | 22 ch | 33481 | Ex-Ets Gerra-Tarcy à Creil | ||
T 44 | locotracteur à 2 essieux | Plymouth, 1946 | 12 ch | 5106 | |||
T 46 | locotracteur à 3 essieux et transmission par bielles. | FAUR L18H (en), 1984 | 180 ch | 24964 | Provient du Train de Saint-Trojan (en service) | ||
locotracteur à 2 essieux | Plymouth, date inconnue. | Ex-briqueterie Chimot de Marly (Nord)[12] En état de marche. | |||||
locotracteur à 2 essieux à voie de 50 cm | Heim Frères type Lilliput, 1962 | 331D | Ex-briqueterie Chimot de Marly (Nord)[12] En présentation au musée. | ||||
T 40 | locotracteur de mines à 2 essieux | Decauville type TM 603, 1959 | 60 ch | Ex-mines de Douai. En présentation au musée. |
Le Musée du Chemin de fer Froissy-Dompierre, situé à la gare de départ du hameau de Froissy, sur la commune de La Neuville-lès-Bray, regroupe une vaste collection de matériels à voie de 60 cm, locomotives à vapeur, locotracteurs et wagons, dans un bâtiment de 1 800 m2 inauguré en 1996.
Ouvert en 1996, il présente une partie de la collection de matériel ferroviaire rassemblée par l'APPEVA et restaurée par les bénévoles et les salariés de l'association. Une vingtaine d'engins moteurs (locomotives à vapeur et locotracteurs Diesel) et 25 wagons sont exposés dans le hall principal et la rotonde. Le Musée présente les chemins de fer militaires, les chemins de fer industriels, et les locomotives en service sur le P'tit train de la Haute Somme.
Des panneaux explicatifs présentent l'histoire des chemins de fer à voie étroite, de leur développement au cours du XIXe siècle à leur utilisation actuelle à des fins touristiques. Le rôle du chemin de fer à voie étroite pendant la Première Guerre mondiale y est expliqué ainsi que son utilisation lors de la reconstruction durant l'entre-deux-guerres. Enfin, l'utilisation du chemin de fer par des entreprises industrielles (sucrerie, briqueterie, mines, etc.) jusqu'aux années 1970 y est présentée. En outre, pour chaque véhicule, un panneau précise son origine et son utilisation[13].
Numéro CFCD | Machine | Constructeur | Année | Photo | Puissance | Numéro de série | Origine et informations techniques | Protection |
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3 | 030T DECAUVILLE | Decauville | 1928 | 50 ch | 1825 | En présentation au musée. | ||
4 | 040T KRAUSS | Krauss | 1917 | 70 ch | 7373 / HF 1599 | Type DFB[10] Chaudière à chute de timbre depuis fin 2007. En présentation au musée. |
Classé MH (1986)[14] | |
11 | 030T ORENSTEIN & KOPPEL | Orenstein & Koppel | 1915 | 100 ch | 8083 | À restaurer. En présentation au musée. |
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12 | 030T ORENSTEIN & KOPPEL | Orenstein & Koppel | 1917 | 195 ch | 8285 / HF 2085 | À restaurer | Classé MH (1998)[15] En présentation au musée. | |
13 | 040T ORENSTEIN & KOPPEL | Orenstein & Koppel | 1918 | 70 ch | 8627 / HF 2199 | Type DFB. Prêt de l'AMTUIR. En présentation musée. | ||
10 | 040+T KDL[16] | Société Franco-Belge | 1945 | 250/300 ch | 2836 | Type KDL 11 Chaudière à chute de timbre depuis . En présentation au musée. |
Classé MH (1987)[17] | |
14 | 020T ORENSTEIN & KOPPEL | Orenstein & Koppel | 1905 | 40 ch | 1486 | Arrivée le . En présentation au musée. | ||
15 | 020T Weidknecht | Weidknecht | 1912 | 7426 | Arrivée le . Précédemment au musée de l'automobile Henri-Malartre. En présentation au musée. |
Quatre locomotives à vapeur ont quitté le réseau début 2012 :
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