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L’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA) est un traité international indépendant développé sous les auspices du Programme des Nations unies pour l'environnement et de la convention de Bonn. Il a été conclu le à la Haye mais n'est entré en vigueur que quatre ans plus tard (le 1er novembre 1999) après que le minimum exigé de sept pays africains et de sept pays eurasiens, l'aient ratifié.
L'accord concerne aujourd'hui 254 espèces d'oiseaux d'eau migrateurs écologiquement dépendants de zones humides le long de leurs itinéraires de migration pour au moins une partie de leur cycle annuel[2]. L'accord prévoit une action coordonnée et concertée des états le long des routes migratoires des oiseaux d'eau. Cet accord protège de nombreuses espèces plongeuses, des grèbes, des pélicans, des cormorans, des hérons, des cigognes, des Rallidae, des ibis, des spatules, des flamants, des canards, des cygnes, des oies, des grues, des Limicoles, des Laridae, des sternes et même le Manchot du Cap. Tous ces oiseaux ne nécessitent pas forcément une protection active et tous les oiseaux d'eau migrateurs ne sont pas répertoriés dans cette liste. L'accord est applicable sur 119 pays qui sont situés en Europe, une partie de l'Asie, du Canada, du Moyen-Orient et de l'Afrique. Parmi les moyens utilisés pour la protection de ces espèces, on compte notamment la conservation des habitats (à ce titre, l’AEWA est un accord complémentaire à la convention de Ramsar), le contrôle des activités humaines, le recherche et le comptage, l'éducation et l'information des populations.
L'accord vise notamment (depuis les années 1990[3]) une réduction des « cinq principales causes d’empoisonnement (des oiseaux) : les insecticides, les rodonticides, les appâts empoisonnés, les produits pharmaceutiques vétérinaires, les munitions au plomb et les plombs de pêche ».
Comme l'OMS, depuis 2014, la CMS promeut l'approche holistique « One Health » [4] et demande aussi une meilleure étude et prise en compte des dangers de l'utilisation des pesticides (néonicotinoïdes notamment) pour les oiseaux[5].
L'AEWA et la convention sur les oiseaux migrateurs visaient notamment l'interdiction (avant l'an 2000, délai qui n'a pu être atteint) de l'utilisation des munitions au plomb (cause de saturnisme aviaire) au profit de l'utilisation de munitions non-toxiques pour la chasse[6],[7],[8]. Les « Lignes directrices pour prévenir les risques d’empoisonnement des oiseaux migrateurs » (y compris par les médicaments vétérinaires qui tuent ou empoisonnent de nombreux oiseaux nécrophages), adoptées en 2014 par la Conférence des Parties réitèrent les objectifs de 1995-1999 et demandent notamment de travailler « avec les industries fabriquant des munitions en plomb et des plombs de pêche, afin d’encourager la traduction et la diffusion large des Lignes directrices au sein de leurs réseaux ainsi que vers les utilisateurs finaux et d’autres utilisateurs » ; La recommandation V du Groupe de travail[9] de la CMS sur la réduction du risque d’empoisonnement (du 27 au ) est :
La première modification de l'accord (appelé MOP1), la Réunion des Parties, date de 1999, le nombre des espèces migratrices concerné par l’Accord était alors de 170. La seconde modification de 2002 (MOP2) à 235. En 2005, 51 pays sont signataires sur 117 pays concernés par ces migrations. À partir de 2005 à la suite de la troisième Réunion des parties (MPO3), le projet du PNUE-FEM devrait permettre aux pays moins développés de recevoir une aide technique permettant de mieux répondre aux exigences de l'accord. Le , 59 sont signataires sur 119.
Des avis sont émis sur le statut à accorder aux espèces d'oiseaux d'eau migrateurs. Le critère principal est l'importance des populations. Les différentes catégories de statuts sont les suivantes[10] :
Plus de 100 000 individus.
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