Place Radom dans la ville de Volgograd. Le monument porte la mention commémorative « Emplacement des batailles féroces qu'ont livrées les 62e, 64e et 57earmées ».
Créée en , elle fait partie du front de Stalingrad chargé d'empêcher la VIe armée allemande d'atteindre la ville de Stalingrad. Commandée lors de sa création par Vassili Gordov, qui est nommé quelques jours plus tard à la tête du front, elle passe très vite sous le commandement effectif de son second Tchouïkov qui n'aura pas de supérieur avant la nomination de Choumilov au mois d'août, qui restera à la tête de l'unité jusqu'à la fin de la guerre.
Positionné dans la partie sud de la boucle du Don seule son aile nord est touchée par l'offensive de la VIearmée en juillet, mais elle doit faire face début août à une tentative de débordement de la IVe armée blindée venue du sud.
Elle est alors rattachée au front du Sud-Est qui réussit à stopper la IVearmée blindée jusqu'à la fin du mois, où une brusque percée de celle-ci, conjuguée à l'avancée de la VIearmée au nord, ne menace la 64earmée d'encerclement et n'oblige à reculer en deux jours de près de 80 km vers l'est, pour se positionner au sud de Stalingrad.
L'avancée de la la IVearmée blindée vers la Volga coupe la 64e en deux: son aile nord se trouve enfermée dans Stalingrad et est alors rattachée à la 62e armée, son aile sud tient le front au sud de la ville (notamment la poche de Beketovka). À partir de ces positions, la 64earmée lance des contre-attaques de plus en plus puissantes entre septembre et , la dernière atteignant les faubourgs de Stalingrad, qui cependant ne représentent jamais une menace sérieuse pour les Allemands[1].
Elle participera en novembre à l'opération Uranus, qui encercle la VIearmée dans Stalingrad puis en à l'opération Koltso qui permet la reconquête de la ville et la destruction finale des troupes allemandes encerclées[2].
La 64earmée est promue au titre de 7earmée de la Garde le . Elle disparaît avec son ancien nom.
Bataille de la boucle du Don
18e Division d'infanterie
29e Division d'infanterie de la Garde
112e Division d'infanterie (Sologub)
214e Division d'infanterie (Birioukov)
229e Division d'infanterie
66e Brigade (Division?) d'infanterie de marine (Smirnov)
270erégiment de fusiliers de troupes internes du NKVD(ru) (du 25 juillet au 1er septembre 1942), sous le commandement opérationnel du quartier général des troupes d'arrière-garde du NKVD(ru), assurait le service défensif derrière la 64e armée[3]
Images se rapportant à la 138edivision de fusiliers (de la 64e puis de la 62earmée) qui a défendu «l'îlot Lioudnikov» (nord de Stalingrad, en bordure de Volga)
L'état-major de la 138edivision (été 1942). De gauche à droite, au premier rang: le chef d’état-major V. I. Tchouba, le général commandant la division I. Lioudnikov, le haut-commissaire N. I. Titov. Au second rang, le premier à gauche, Sergueï Iakovlevitch, commandant l’artillerie.
L'ossuaire de la 138edivision (près de la zone de combat — une ancienne usine — appelée «Barrikady»).
Le général ayant commandé l'unité, Ivan Lioudnikov, devant un mémorial à la 138edivision (années 1960 prob.).
David Glantz, Armageddon in Stalingrad: les archives allemandes montrent que les offensives de la 64e Armée ont toutes été stoppées par la seule 371edivision d'infanterie. Lors de l'offensive soviétique de début novembre, les chars de la 29. ID. mot. (qui n'étaient pas déployée dans Stalingrad) n'arrivent qu'après coup, une fois l'avance russe stoppée.
Jean Lopez, Stalingrad: la bataille au bord du gouffre, éditions Economica, coll.«Campagnes & stratégies», , 1reéd., 460p., broché (ISBN978-2717856385)
(en) David Glantz, To the gates of Stalingrad: soviet-german combat operations april-august 1942, ed. University of Kansas Press, 2009, (ISBN978-070061630-5)
(en) David Glantz, Armageddon in Stalingrad: septembre november 1942, ed. University of Kansas Press, 2009, (ISBN978-070061664-0)