Ramsès laisse les Shardanes et les Oueshesh s’installer pacifiquement en Égypte[5] où, établis dans des forteresses, ils travaillent pour lui, livrant des grains et tissant des vêtements. Oueshesh et Tjekker pourraient être originaires du Nord-Ouest de l’Anatolie (Wilusa/Ilios des Hittites, Tencri de Troade. Tencer est le fondateur légendaire de Salamis à Chypre)[6]. Les Tjekker (peuple de marin, pirates plus que commerçants) s’installent à Tel Dor au sud du mont Carmel[5],[7]. Les Denyen semblent être les Danuna des lettres d’Amarna, originaires du nord de l’Oronte (Hatay). On a pensé y reconnaître les Danaoi d’Homère. Peut être sont-ils devenus la tribu biblique de Dan[8]. Des groupes de Shardanes auraient séjourné quelque temps à Chypre puis ont peut-être donné leur nom à la Sardaigne au IXesiècleav. J.-C.[9].
1187 av. J.-C.: en l’an 11 de son règne, Ramsès III affronte et vainc les Libou, Meshwesh, Timihou, Tjehenou et Seped menés par Mesher, fils de Kaper, qui tentaient de s’installer en Égypte[12]. Libou et Meshwesh s’installent pacifiquement dans le 17enome de Basse Égypte.
1187 av. J.-C. ou peu après (an 2 du règne de Melishipak)[10]: effondrement de la ville d’Emar en Syrie[13]. Le palais, les temples et un certain nombre d’habitations sont incendiés. Mais toute la ville ne subit pas le feu pour autant et nombreuses sont les habitations simplement abandonnées sans doute avant l’attaque; l’absence de matériel laisse penser qu’elles étaient déjà dans cet état depuis un certain temps. Dans ce cas l’impression domine que l’assaut final s’est réalisé contre une cité déjà vidée de ses forces vives, comme si un marasme avait précédé la conflagration.
1186 av. J.-C.: en l’an 12 de son règne peut-être, Ramsès III mène des guerres en Asie[14]. Il remonte au-delà d’El Qantara, dans des pays où la situation était anarchique et qui étaient livrés aux massacres et aux pillages des différents envahisseurs. Il s’empare d’abord d’une forteresse syrienne, dont le nom n’est pas indiqué. Puis il prend Tounip, dans la région de Qadech. Après la prise d’une autre forteresse en pays d’Amourrou, il remonte jusqu’à l’Euphrate où il s’empare de deux cités «hittites»[15]. L’Égypte est sauvée. Les routes de terre et de mer sont à nouveau libres et disponibles pour le commerce égyptien (expéditions commerciales vers le pays de Pount et le Sinaï).
1183 av. J.-C.: en l’an 15 de son règne, Ramsès III fait procéder à un grand recensement des temples d’Égypte[4]. Le papyrus Harris énumère les fondations religieuses de Ramsès III et les donations faite aux temples[14]. Les richesses dont disposent les temples d’Égypte sont considérables (1/7e des terres cultivables de l’Égypte, dont les 3/4 pour Amon). Ramsès III tente de favoriser d’autres familles sacerdotales que celle de Thèbes.
1181 av. J.-C.: Ménesthée, roi d'Athènes légendaire et vétéran de la guerre de Troie, meurt après un règne de 23 ans, son neveu Démophon, un fils de Thésée, lui succède[17]. D'autres récits placent sa mort une décennie avant durant la guerre de Troie.
(en) Trevor Bryce et Jessie Birkett-Rees, Atlas of the Ancient Near East: From Prehistoric Times to the Roman Imperial Period, Routledge, , 336p. (ISBN978-1-317-56210-8, présentation en ligne)
Claude Vandersleyen, L'Égypte et la vallée du Nil: de la fin de l'Ancien Empire à la fin du Nouvel, vol.2, Presses universitaires de France, , 832p. (ISBN978-2-13-073816-9, présentation en ligne)
(en) Trevor Bryce, The Routledge Handbook of the Peoples and Places of Ancient Western Asia: From the Early Bronze Age to the Fall of the Persian Empire, Taylor & Francis, , 887p. (ISBN978-0-415-39485-7, BNF42074074, présentation en ligne)
(en) Garry J Shaw, War & Trade With the Pharaohs: An Archaeological Study of Ancient Egypt's Foreign Relations, Pen and Sword, , 232p. (ISBN978-1-4738-8584-4, présentation en ligne)
Edward Greswell, Origines Kalendariae Hellenicae: Or, the history of the primitive calendar among the Greeks, before and after the legistation of Solon, vol.4, University Press, (présentation en ligne)