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administrateur colonial français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Étienne Claude Chevreau est un administrateur colonial français de la deuxième moitié du XVIIIe siècle né le à Paris, et mort noyé dans la même ville probablement le .
Il est le fils de Claude Chevreau (1693-1754) et de Jeanne Christine Hallot (†1790).
Il entre dans l'administration de la marine en 1750. Il est nommé commissaire de la marine à l'Isle de France le . Il arrive sur l'île le à bord du Saint-Louis, vaisseau de la Compagnie française des Indes orientales[1]. Il est alors chargé de la « partie des troupes et de l'hôpital ». Il est sous les ordres directs de l'intendant Pierre Poivre dont il devient l'ami. Il a des difficultés dans la gestion de l'hôpital dues à des oppositions du médecin Bourdier et du chirurgien Dazille qui sont des proches du gouverneur général des Mascareignes, Jean-Daniel Dumas.
Son frère Jean Chevreau de Monlehu (1736-1774) arrive sur l'île le à bord du Berryer. Il a été employé par la Compagnie des Indes orientales à Pondichéry.
Ayant demandé un congé, il embarque sur le Marquis de Castrie le pour Lorient où il arrive le . Pierre Poivre lui a demandé de rendre compte de l'état de la colonie au ministre. Il est remplacé à son poste par le sieur Bailly.
En il est affecté au port de Lorient, sous les ordres de M. Choquet, commissaire général de la marine, ordonnateur du port. Il est affecté à Brest en , puis de nouveau à Lorient le .
Il quitte Lorient avec la Consolante et l' Iphygénie le . Il inspecte Gorée et arrive à Madagascar le où il inspecte la colonie naissante de Madagascar et doit enquêter sur les faits de Maurice Beniowski.
Il est nommé ordonnateur à Pondichéry en 1776 et y arrive au début de 1777. La France a signé un traité d'alliance avec les États-Unis le , pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. Les Anglais établis en Inde décident de s'emparer des établissements français dans l'Inde. Ils ont pris successivement Chandernagor, Karikal, faits prisonniers les chefs des loges de Mazulipatam, de Yanaon, de Surate et ont commencé les hostilités contre Pondichéry en juin 1778 sans déclaration de guerre. La ville est alors ouverte et sans fortifications. Sous la direction du gouverneur de Pondichéry, Guillaume Léonard de Bellecombe, en un mois, 5 000 ouvriers creusent des fossés, les remparts sont construits ainsi que les bastion pour mettre en défense la ville. Une pluie importante a rempli les fossés. Pour augmenter le nombre de navires français, Guillaume Léonard de Bellecombe et Étienne Claude Chevreau ont signé un ordre de réquisition du bateau le Sartine le [2]. Le , une armée britannique près de 20 000 hommes commandées par le général Hector Munro s'établissent à une lieue de Pondichéry et commencent le siège de Pondichéry. On se bat en mer. L'attaque de la ville commence le 1er septembre. Laissée sans secours, la ville capitule le [3].
Étienne Claude Chevreau revient à l'Isle de France le .
Le , il est nommé commissaire général ordonnateur des Isle de France et de Bourbon , poste qu'il refuse et repart en France le .
Il est nommé Intendant des îles de France et de Bourbon le en remplacement de Denis-Nicolas Foucault qui avait été nommé à cette fonction le . Pendant son administration, on construit La Chaussée à Port-Louis, en 1782, et on met en place une cour spéciale chargée de juger marins et commerçants coupables d'avoir gêné le ravitaillement de l'île, le .
Il est compromis dans le scandale de la banqueroute du sieur Paul d’Arifat qui ruine l’Isle de France avec une dette de 18 millions de livres. Elle a entraîné la ruine de Le Roux de Cinq Noyers, trésorier des Invalides de la Marine, qui s'est suicidé en laissant la Caisse des invalides complètement vide. Une dépêche ministérielle du met fin à ses fonctions. Une autre du met fin à ses fonctions en précisant « sur le champ et sans délai ». Il est rappelé en France pour s'expliquer sur cette banqueroute qui aurait entraîné une perte de 3 millions de livres pour le roi.
Il est remplacé par Augustin-François Motais de Narbonne le . Il débarque au port de Brest le . À son arrivée au ministère, suspecté de concussion, il est traité de fripon.
Il est mort à Paris, probablement le , découvert noyé, peut-être suicidé n'ayant pas supporté d'être insulté.
Il s'est marié le avec Éisabeth Laurence Charlotte Noblet du Penhoët (1755-1832) :
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