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En France, les États généraux de l'alimentation (abrégés en EGA ou en ÉGAlim) sont des assemblées des représentants de toutes les parties prenantes de l'alimentation des différentes filières agricoles sous tous ses aspects qualitatifs, quantitatifs et sécuritaires du producteur au consommateur via la transformation, la distribution des produits et les pouvoirs publics.
Il y a eu deux éditions des ÉGAlim, celle du Premier ministre Lionel Jospin en 2000 et celle du président Emmanuel Macron en 2017.
En 2018, la loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous est issue des États généraux de l'alimentation de 2017.
Les premiers états généraux de l'alimentation sont présentés le à Bercy par le Premier ministre Lionel Jospin.
Ce colloque national réuni l'ensemble des interlocuteurs concernés par la qualité et la sécurité de l'alimentation, à l'exception de la grande distribution.
Les EGA débutent officiellement le et sont clôturés par le Premier ministre à l'arche de la Défense le [1].
L'apparition de la maladie de la vache folle (ESB) une semaine après le lancement officiel des EGA 2000 change le contenu des débats.
Sont réunis les représentants des consommateurs, agriculteurs et pouvoirs publics[2].
Lionel Jospin fait un discours de clôture en donnant les grandes lignes des informations remontées par les différents intervenants[5].
Le constat est une demande accrue d'information sur la qualité et la sécurité alimentaire.
Les décisions annoncées sont la création en 2001 d'un portail interministériel sur l'Alimentation.
L'effort d'information sera amplifié par l'appui du gouvernement sur le Conseil national de l'alimentation, relais des associations de consommateurs, organisations représentatives des agriculteurs, entreprises de l'alimentation, distribution, restauration et syndicats de salariés des filières agro-alimentaires.
Les États généraux de l'alimentation 2017 promis par le candidat Macron débutent le par le Président Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe[6].
Les parties prenantes, producteurs, distributeurs, consommateurs, réglementation doivent proposer des modèles de production et de nutrition dans le respect sanitaire, économique et écologique[7].
Le Premier ministre entame les EGA fin août et les clôt le .
Au lancement des EGA le Premier ministre annonce deux chantiers et 14 ateliers[8] :
Parallèlement aux ateliers, est lancée une consultation publique du au [9]. Trois thèmes structurent cette consultation : la chaîne de production et le revenu des producteurs, la sécurité sanitaire et le respect de l'environnement, la compétitivité à l'international[6]. Le Débat public sur l'alimentation est organisé par le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER)[10].
Les 14 ateliers se sont déroulés sur trois mois, comptabilisant 75 réunions et 163 000 votes[11].
Le chef du gouvernement annonce une loi par ordonnance[12] pour revoir les conditions de marché entre agriculteurs et distributeurs, une augmentation proportionnelle sur le terrain et en production du bio et la régulation des pesticides.
La loi doit permettre la restriction des promotions et une meilleure répartition de la valeur ajoutée.
Des mesures expérimentales de lutte contre la vente à perte, et l'encadrement des promotions abusives seront suivies pendant deux ans.
La loi a aussi pour objectif de passer les produits bio, locaux ou écologiques dans la restauration collective d'ici à la fin du quinquennat à 50 %.
La recherche va être amplifiée pour trouver des alternatives aux produits phytosanitaires comme le glyphosate tout en évitant les distorsions de concurrence notamment pour les grandes cultures.
La loi prévoira un délit de maltraitance animale dans les abattoirs et les transports d'animaux.
Extension aux cantines scolaires de l'obligation de donner des excédents alimentaires à des associations[12].
En , les filières ont transmis 27 plans au ministère de l'Agriculture[13].
Le ministère de l'Agriculture provoque au Quai d'Orsay en une première réunion de la commission internationale agricole et agroalimentaire conformément à l'objectif de l'atelier 4[14].
Le Président de la République reçoit les cinq principaux syndicats, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), les Jeunes Agriculteurs, la Coordination rurale, la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux, le pour annoncer sa volonté de faire aboutir la principale revendication des agriculteurs sur la fixation des prix à partir du coût de production[15].
La présidente du principal syndicat agricole, Christiane Lambert[Lequel ?], dénonce la réticence des distributeurs à appliquer les engagements pris lors d'Egalim à déterminer le prix de vente à partir du coût de production. Elle compte sur la loi à venir[Laquelle ?] pour faire respecter ces engagements[16].
Le mécontentement du monde agricole de et février 2024[17] remet dans le débat l'application de la loi[18].
Le projet de loi alimentation découlant des EGA est adopté par la Commission des affaires économiques du Sénat le .
Le , c'est au tour de l'Assemblée nationale d'adopter le projet en première lecture puis accepté et modifié par le Sénat le .
Le manque d'accord de la commission mixte paritaire sur une version commune des députés et sénateurs renvoie le passage du projet en .
Depuis la loi Egalim adoptée en janvier, il était interdit aux distributeurs d’accorder plus de 34 % de réduction sur tout produit. Après cela, plusieurs foires du vin ont eu lieu, ce qui est un moment crucial pour que les détaillants puissent réaliser des bénéfices. Cependant, en raison de la loi, les ventes sont tombées en dessous d’un milliard d’euros. Le vin et surtout le Champagne, ayant réalisé près du tiers de ses ventes avec des promotions supérieures à 34 % en 2018, ont été les plus durement touchés[19].
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