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Énergie électrique du littoral méditerranéen (EELM) était le plus gros producteur d'électricité en 1919 en France grâce à de nombreux barrages, dont la centrale de Ventavon construite en 1916. Son réseau a contribué à l'aménagement hydroélectrique Durance-Verdon.
Énergie électrique du littoral méditerranéen | |
Création | |
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Disparition | |
Forme juridique | Société anonyme |
Siège social | Marseille |
Activité | Production, transport et distribution d'électricité (d)[1] |
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La société est constituée sous forme de société anonyme le par convention entre Thomson-Houston Electric Company et le Groupe Giros-Loucheur, future Société des Grands travaux de Marseille, avec un siège à Paris et une direction régionale à Marseille. D’abord de 4 millions de francs dont la moitié apportée par la Thomson-Houston Electric Company, son capital est successivement porté à 8, à 16, puis finalement à 32 millions de francs en 1906. La société est dirigée dès 1902 par Gabriel Cordier (1865-1934), président de la Chambre syndicale des Forces hydrauliques depuis 1900[2] et elle est entrée en Bourse en 1904[3]. En 1905, le groupe crée un filiale, la société Sud-Électrique, société anonyme au capital de 15 millions de francs[4].
Pour ses développements, Gabriel Cordier a embauché Adrien Palaz, ingénieur suisse et professeur d'électricité industrielle. Avec ce dernier, il créera aussi en 1906 une autre société à Paris et Bordeaux l'Énergie électrique du Sud-Ouest, qui exploite le même modèle économique : de l'énergie hydroélectrique à bon marché, en lien avec les producteurs de matériels et les entrepreneurs de grands travaux.
L'usage de l'hydroélectricité était ancien dans les Alpes-Maritimes : Joseph Mottet, un ferblantier installé à Saint-Martin-Vésubie, alimente dans les années 1890 son atelier par une génératrice à courant continu de 50 kW, sous une chute de 30 mètres, puis vend son surplus d’énergie à Saint-Martin-Vésubie, devenue en 1893 la deuxième commune rurale de France, après La Roche-sur-Foron, à bénéficier d’un éclairage public à l’électricité. Une demande importante d’électricité vient aussi des Compagnies de tramway à Nice, sur la Riviera, tandis que l’industrie chimique travaillant pour l’Armée fut également l’une des premières utilisatrices[5].
En 1906, la société dispose d'une usines hydrauliques et 10 centrales à vapeur[12]. Elle est actionnaire de l'Electricité de Marseille et exploite en 1907 un réseau allant de Cannes à Menton, caractérisé par le prix de revient assez bas du courant électrique, qui s'étendra en 1921 jusqu'à Arles et Marseille à l'ouest. Son réseau d'interconnexion relie les centrales du groupe, sans associer d'autres producteurs. Dans le département des Alpes-Maritimes, ce sont surtout des petites centrales fonctionnant au fil de l’eau ou sous des chutes de quelques mètres. À l'exception des centrales de Ventavon et Bancairon, la plupart des grands ouvrages seront réalisés de 1950 à 1970[13] et une vingtaine de projets est à l’étude.
Le réseau de l'EELM a contribué à l'aménagement hydroélectrique Durance-Verdon, avec le site de Sainte-Tulle. Longue de 170 km, toujours en service, la ligne à haute tension de 160 000 volts sert à l’évacuation des productions hydroélectriques du Haut-Verdon et de la Tinée, qui seront cependant moins développées que le groupe ne l'avait prévu. Plus tard, la forte impédance de la ligne n’autorisera aucun transport supplémentaire, par rapport aux aménagements finalement limités qui y seront réalisés[14].
Le développement se ralentit, même si une augmentation de capital peut avoir lieu en 1928, souscrite à 55 % par les filiales[20]. Vers 1929, Sud-Électrique est la principale filiale d'EELM et est elle-même la société mère d'une dizaine d'entreprises plus petites[21]. Le groupe a 395 millions de francs de capital en 1944 et 635 millions de participations : il contrôle 30 compagnies dans le Sud-Est de la France, pour 162 000 abonnés[22]. Mais l'essentiel est ensuite investi dans la distribution. En 1939, le département des Alpes-Maritimes tout entier ne tirait pas 20 000 kW de la houille blanche[23]. L'EELM sera nationalisée comme les autres compagnies en 1946 et ses installations ont longtemps constitué l'ossature du réseau EDF de la région. L’Unité de production Méditerranée d'EDF compte 12 grands barrages de plus de 20 mètres sur les 150 grands barrages de plus de 20 mètres de hauteur.
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