Loading AI tools
journaliste et militante genevoise du droit des femmes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Émilie Gourd, née le à Genève et morte le dans la même ville, est une journaliste suisse, militante du droit des femmes et figure importante du féminisme suisse et international. Elle se présente comme une « féministe de carrière »[1].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Chambésy (d) |
Nationalité | |
Activités |
Journaliste, militante pour les droits des femmes, suffragiste |
Père | |
Parentèle |
Charles Werner (d) (beau-frère) |
Émilie Gourd, fille du pasteur, professeur de philosophie et recteur de l'université de Genève Jean-Jacques Gourd et de Marguerite Elisabeth Bert, née à Gênes d'une famille originaire de Céligny, appartient à la haute bourgeoisie protestante genevoise. Elle est élevée à Pregny et, en 1898, achève sa formation à l’école secondaire et supérieure de jeunes filles. Ce diplôme ne lui permettant pas de s'inscrire à l'université, elle décide de suivre les cours universitaires d'histoire et de philosophie en tant qu'auditrice libre.
Elle enseigne ensuite brièvement l'histoire contemporaine à l’école privée de la Cour Saint-Pierre, avant de rejoindre en 1903 l'association féministe « Union des femmes » en tant que secrétaire[2].
En 1909, sur le conseil d'Auguste de Morsier — ingénieur et député au Grand Conseil[3] qui milite aussi pour les droits politiques des femmes et l'abolition de la prostitution réglementée[4] —, elle s'engage au sein de l'Association genevoise pour le suffrage féminin, dont elle deviendra présidente. Elle acquiert de ce fait une réputation de féministe radicale[4].
En 1912, Émilie Gourd fonde le journal Le Mouvement féministe[4] dont elle s'assurera le poste de rédactrice en chef, jusqu'à sa mort. Ce journal changera maintes fois de nom, mais depuis le , il porte le nom de L'Émilie, en hommage à la défunte féministe. Historiquement, il s'agit du premier journal féministe au monde[5]. En 1914, elle fonde et préside l'Ouvroir de l'Union des Femmes qui fournit du travail aux femmes pendant la guerre[2]. En 1920, elle fonde le Cartel romand d'hygiène sociale et morale, association qui lutte contre l'alcoolisme et la prostitution[2]. Elle est nommée secrétaire de l'Alliance internationale pour le suffrage des femmes en 1923. En 1943, elle fonde l'Association de la démocratie suisse pour combattre les idées fascisantes en Suisse[2].
Atteinte d'une maladie cardiaque, Émilie Gourd doit restreindre ses activités. Elle meurt le , à 66 ans[6],[7]. Elle est enterrée au cimetière de Chambésy.
Les femmes genevoises obtiendront la droit de vote en 1960[4].
La rue Émilie-Gourd à Genève porte son nom[8], ainsi qu'un collège et école de commerce.
La Fondation Émilie Gourd est créée en 1984 pour développer le débat féministe en Suisse romande. Depuis 2012, la Fondation décerne le prix Émilie Gourd pour récompenser un travail de fin d'étude. En 2014, la Fondation lance la plateforme Actuelles.ch de syndication des actualités touchant à la question du féminisme[9].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.