Émile Ricquier
architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Émile Ricquier, né le à Amiens[1] et mort le est un architecte français. Il a été architecte en chef du département de la Somme.
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À sa naissance, il est déclaré né de père inconnu et enregistré sous le nom de Charles Émile Théodore Leroy, fils de Marcelline Prudence Leroy, née le à Amiens, domiciliée rue des Lombards à Amiens. Sa mère était « recercisseuse de velours » ou repriseuse. Il est reconnu et légitimé par mariage contracté à la mairie du 4e arrondissement de Paris le entre sa mère et Jacques Eugène Ricquier, surveillant de voitures, né le [2] à Amiens.
Émile Ricquier eut trois frères. L'aîné, Gustave Jules Edouard, est né à Amiens, le . Déclaré de père inconnu, il est enregistré sous le nom de Leroy. Son second frère, Alphonse Lucien, est né le à Amiens, également de père inconnu. Comme Charles Emile Théodore, ils seront légitimés par le mariage entre Jacques Eugène Ricquier et Marcelline Prudence Leroy, le . Le frère cadet, Eugène Gustave Jules Ricquier, est né le dans l'ancien 9e arrondissement de Paris. Ce dernier décède le , au no 89 de la rue Charenton Saint-Antoine dans le 12e arrondissement de Paris.
Sa mère, Marcelline Prudence Leroy, décède le , au no 184 de la rue du Faubourg Saint-Antoine dans le 12e arrondissement de Paris.
Le , Émile Ricquier épousa Marie Louise Jacob à Amiens. Il est employé dans le cabinet de l'architecte Pinsard[3] et demeure rue des Clairons à Amiens.
Il participe à la guerre de 1870 comme garde-mobile et soldat du génie[3].
Par ailleurs, il est domicilié de droit chez son père, Jacques Eugène Ricquier, concierge à Paris au no 27 de la rue Campagne. Son père, Jacques Eugène Ricquier, décède le , au no 1 de la rue Cabanis dans le 14e arrondissement de Paris. Celui-ci était né également de père inconnu et portait le nom de sa mère Ursule Eugénie Ricquier. Cette dernière, la grand-mère de Charles Émile Théodore Ricquier, était née le 2 pluviôse an IV à Amiens et décéda dans cette même ville le d'une phtisie pulmonaire. Elle exerçait le métier de « recercisseuse de velours ».
Charles Émile Théodore Ricquier et Marie Louise Jacob sont enterrés au Cimetière de La Madeleine à Amiens.
Originaire du quartier Saint-Leu, à Amiens, il y fit son apprentissage. Il réalisa la plupart de ses œuvres à Amiens et dans les environs.
Un oncle le forme à la maçonnerie [4] puis il apprend le métier d'architecte dans les cabinets d'architectes parisiens et de Charles Joseph Pinsard à Amiens[5].
Émile Ricquier ouvre son cabinet d'architecte à l'âge de 30 ans et remporte un prix d'architecture en 1879[6].
Le , le Conseil général du département de la Somme décida la construction d’un asile pour recevoir les aliénés du département[7], dont l'implantation est prévue à Dury. Les travaux sont confiés à Émile Ricquier. La construction de cet établissement débute en 1886 et il est inauguré le .
En 1886, il est chargé de la construction du cirque municipal d’Amiens (dit actuellement cirque Jules-Verne[8]), qui jusqu’alors n’était qu’un cirque temporaire construit en bois. L’architecte s’inspire du Cirque d'Hiver de Paris. Le bâtiment est inauguré le par Théodore Rancy ; il fait partie de ce que l’on appelle les cirques Rancy, rares cirques d’hiver en France.
Émile Ricquier est également l’architecte de l'horloge Dewailly à Amiens, appelée aussi « horloge Marie-sans-chemise ». Il mit trois ans à constituer l’horloge dans un style rococo : il lui donne trois faces, qu’il fait éclairer au gaz ; le , l’horloge est installée place Gambetta où passaient des tramways à l’époque. Albert Roze, sculpteur Amiénois réalise Marie-sans-chemise, installée un an après sur l’horloge de Ricquier.
Amiens lui doit également la salle d'hydrothérapie mauresque de l'hôtel Vagniez-Renon et le grand salon du musée de Picardie...
Émile Ricquier est élu en 1883 comme membre de la fédération des architectes du Nord de la France[9].
Il est nommé en 1886 au comité départemental de la Somme pour l'exposition universelle et internationale de 1889 par le ministre du commerce et de l'industrie[10]
Il est reçu à l'Académie des sciences, des lettres et des arts d'Amiens en 1892 après un discours sur l'amphithéâtre d'Arles[11], Jules Verne étant chargé de son accueil[12].
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