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rabbin français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Élie Munk, né le dans le 9e arrondissement de Paris[1] et mort le à New York, est un rabbin orthodoxe français non consistorial du XXe siècle, et un auteur prolifique de réputation internationale, d'origine allemande.
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Il fut le rabbin de la synagogue Adas Yereim, aussi appelée « synagogue de la rue Cadet » ou encore « communauté israélite de la Stricte Observance » à Paris.
Élie Munk est né à Paris le (21 Eloul 5660)[2],[3],[4],[5],[6],[7], d'une famille de rabbins[8].
Ses parents étaient Samuel Munk et Amélie Munk née Strauss.
Samuel (Shmuel) Munk est né le à Altona, Hambourg, Allemagne et il est mort en déportation le à Theresienstadt[9].
Amelie Strauss est née le à Rotenburg/Fulda, dans la Hesse, en Allemagne et elle est morte en 1912 à Paris, à l'âge de 38 ans[10].
Ils ont trois fils[11].
Son père Samuel (Shmuel) est un négociant en cuir[12]. Sa mère décède lorsqu'il a onze ans. Son père décide de retourner à Berlin où il a de la famille[12].
Samuel Munk se remarie avec Esther Johanna Munk (née Bondi). Elle est née le à Mayence en Allemagne et elle meurt en à l'âge de 63 ans à Auschwitz[13].
Élie Munk porte le nom de son grand-père, Elias Munk, rabbin de Altona. Elias Munk est né le à Altona, Hambourg et est mort le à Hambourg[14].
Élie Munk étudie au séminaire rabbinique Hildesheimer[15] de Berlin, où il reçoit son diplôme de rabbin en 1925.
Il devient docteur en philosophie de l'université de Berlin en 1926. Sa thèse traite de "La philosophie dans les œuvres de Victor Hugo"[12].
Il est rabbin à Ansbach, en Bavière, de 1927 à 1937. Avant de devenir rabbin à Ansbach, il doit, c'est une condition, se marier. Il épouse Fanny[16] Goldberger, fille de Nathan Goldberger, le président de la communauté orthodoxe de Nuremberg[12].
Au début de la montée du nazisme, il ne saisit pas les buts ultimes de Hitler. Il croit même que ce régime a des aspects positifs, maintenant une certaine moralité[17],[18]. On lui reprochera de prononcer la prière pour le Führer ! Il ne sera pas le seul à se tromper[19].
À l'âge de 28 ans, il termine son premier ouvrage, qui restera un classique, Le Monde des Prières, traduit en français, en anglais et en hébreu.
Ayant finalement réalisé l'étendue de la menace nazie, il quitte l'Allemagne, en 1937, ayant été élu rabbin de la communauté Adas Yereim, encore appelée la Synagogue de la Rue Cadet, ou aussi appelée Communauté Israélite de la Stricte Observance (CISO), au 10, rue Cadet, dans le 9e arrondissement de Paris.
Comme il est à cette époque de nationalité allemande, le Rabbin Élie Munk doit se présenter, au stade de Colombes, le . Il y retrouve parmi les 15 000 hommes convoqués, des amis comme Marc Breuer[20].
Dans ce stade de Colombes, les juifs religieux d’origine allemande ou autrichienne vont s’organiser, créant des groupes de prière (minyonim) et d'étude (shiurim). Ils passent Roch Hachana dans le stade. La communauté juive leur avait fait parvenir des vivres pour la fête. Deux jours avant Yom Kippour, un groupe de 120 hommes dirigés par le Rabbin Élie Munk est transféré par bus à la gare d'Orléans et de là à Maroles, un village du Val de Loire, à environ 150 kilomètres au sud de Paris. À cet endroit, le soir, le Rabbin Élie Munk donne des cours (shiurim)[21].
En , la famille Munk quitte Paris et se réfugie d'abord à Nice, puis finalement, à Genève, en Suisse, la veille de Roch Hachana 1942[22] où elle vit jusqu'à la fin de la guerre[23].
Après la guerre (en août 1945)[23] et jusqu'à sa retraite, il demeure à la tête de la Synagogue de la Rue Cadet.
En 1973, il se retire à New York, près de sa famille. Il avait eu un accident vasculaire cérébral. De plus, sur ses 7 enfants, six habitent à New York[24]. Il décède à New York à l'âge de 81 ans, le (3 Sivan 5741) et est enterré à Jérusalem, Israël, au Mont des Oliviers[25].
Élie Munk épouse Fanny Frumet Goldberger née en 1906 à Nuremberg (Bavière) (Allemagne) et morte le à Manhattan, New York[26]. Elle est la fille de Natan (Nathan) Goldberger né en 1875 et mort en 1935[27] et de Madel (Matilda) Goldberger[28].
Les enfants Munk sont: Ruth Neuberger(-morte le à Borough Park, Brooklyn, New York), Miriam Bronspiegel (née le à Nice et morte le )[29],[30], Jacques (Jacob) Munk (né [31] à Ansbach, Allemagne et mort le , Lakewood, New Jersey[32],[33]), Amélie Jakobovits (née le à Ansbach en Allemagne et morte le à Londres, Royaume-Uni[34],[35],[36] ,[37],[38]), Nosson Munk, Yehudis Fasman (épouse du rabbin Chaim Zelig Fasman[39],[40]) et Françoise Birnhack.
Une de ses filles, Amélie, qui deviendra par mariage[41] - plus tard - Lady Amélie[42], épouse Immanuel Jakobovits, le futur Lord Jakobovits[43]. Il décrit ainsi son beau-père : « ...mon révéré beau-père, le Rabbin Élie Munk, à cette époque le chef largement estimé de l'Orthodoxie indépendante à Paris[44] ».
En 1986, le rabbin Nosson Scherman, devenu depuis sans doute l'éditeur contemporain le plus important d'ouvrages religieux juifs[45], et neveu[46] du Rabbin Élie Munk, dédie à la mémoire de son oncle[47] son ouvrage Birkat Kohanim (Bénédictions des Prêtres) :
« S'il existait un Cohen [le Rabbin Élie Munk était un Cohen] de notre génération qui soit le Aaron de son temps, ce fut lui. Il aimait et recherchait la paix, il aimait les gens et les attirait avec amour vers la Torah. À Ansbach et à Paris, sa combinaison d'érudition dans la Torah, sa foi entière en Dieu, sa dévotion complète à la communauté, sa langue éloquente, et son don de l'écriture ont créé des chapitres d'accomplissements inspirants et inoubliables. Son Monde des Prières et sa Voix de la Torah sont durant sa vie devenus des classiques. »
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