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église allemande De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’église Sainte-Anne est une église rattachée depuis le 1er janvier 2010 à la paroisse Saint-Luc à Düren[1]. L’église n’a pas toujours été connue sous le patronyme de Sainte-Anne, puis qu’autrefois elle était consacrée à saint Martin. L'édifice actuel est surtout connu comme étant une œuvre majeure de l'architecte Allemand Rudolf Schwarz.
L’édifice religieux, qui n’est alors qu’une chapelle, est mentionné pour la première fois sous le vocable de Saint-Martin en 748 dans une ordalie. En 941, on apprend qu’une plus grande église est construite par-dessus. C’est un édifice à trois nefs, de style roman, avec une abside semi-circulaire[2]. Par la suite, la petite église romane a été remplacée par un nouvel édifice roman à quatre nefs, doté d’un clocher supérieur et d’une abside semi-circulaire[3].
Entre 1250 et 1300, la construction d’une quatrième église remplace la précédente. Le bâtiment à trois nefs est de style gothique. De cet édifice, détruit le 16 novembre 1944 par les bombardements alliés, ne subsiste aujourd'hui que le portail sud[4].
C’est en 1506 que l’église passe sous le vocable de Sainte-Anne. En 1510, 20 000 pèlerins viennent vénérer les reliques de la tête de sainte Anne. Ce nombre très élevé entraîne l’extension de l’église gothique[5].
En 1543, le bombardement par les troupes impériales de Charles V endommage gravement l’édifice.
Entre 1879 et 1881, une restauration du bâtiment est entreprise sous la direction de l'architecte Franz Schmitz. Une chapelle dédiée à sainte Marie est ajoutée au nord; une autre, dédiée à saint Joseph au sud. De 1883 à 1884, l’intérieur est complètement restauré d’après les plans de Heinrich Wiethase. Les dernières modifications d’importance sont ajoutées entre 1899 et 1902 par l’architecte Franz Statz. Il s’agit de deux sacristies rattachées au chœur[6].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’église Sainte-Anne est complètement détruite par les bombardements du raid aérien de la Royal Air Force du 16 novembre 1944. Seul le portail sud et le tombeau, de style gothique tardif,contenant les reliques de sainte Anne ont échappé à la destruction. Chaque année, les reliques sont présentées le 26 juillet, jour de la fête de la sainte.
Avec son nouveau presbytère, le prêtre Heinrich Köttgen assume également la difficile tâche de reconstruire l'église. La première mesure de reconstruction est l'enlèvement des décombres d'une hauteur d'environ 30 m de l'église détruite, qui est restée inchangée depuis novembre 1944 et est maintenant recouverte de buissons. Des restes de gravats inutiles sont conduits avec des wagons jusqu'au Wibbelrusch, les pierres utilisables sont récupérées à côté de la ruine. Peu à peu, l'église est nettoyée, de sorte que seuls les restes du mur sont restés. Des restes de l'équipement et des corps du clergé qui gisent sous les décombres de la tour se trouvent encore sous les décombres. Après la démolition, de nombreuses fouilles sont effectuées et le sous-sol est examiné.
Mi-1951, les plans de construction sont devenus plus concrets et il est décidé d'organiser un concours d'architecture. À cette fin, trois architectes de Cologne renommés sont invités en septembre 1951, à savoir Karl Band, Dominikus Böhm et Rudolf Schwarz. La paroisse leur dit seulement que les vieilles pierres de carrière doivent être réutilisées, environ 650 sièges doivent être fournis, le portail sud préservé doit être intégré et l'église doit être conçue pour les services paroissiaux normaux et pour le pèlerinage à Sainte-Anne. La date limite pour les inscriptions au concours est le 15 janvier 1952. Karl Band soumet un dessin et Dominikus Böhm et Rudolf Schwarz chacun deux dessins.
Un jury est mis en place le 30 janvier 1952 au musée Leopold Hoesch, présidé par le maître d'œuvre de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle Felix Kreusch. Les autres juges sont Heinz Dohmen, Alfons Leitl, le maître d'œuvre de la cathédrale de Cologne Willy Weyres, Hans Schwippert, le directeur de la ville Hans Brückmann, le vicaire de la cathédrale Erich Stephany et le pasteur Heinrich Köttgen. Rudolf Schwarz remporte la première place, Karl Band la deuxième, Rudolf Schwarz la troisième, Dominikus Böhm la quatrième et cinquième.
C’est entre 1954 et 1956 que la construction d’une nouvelle église, sur les ruines de l'ancienne, est donc confiée à Rudolf Schwarz, connus pour le grand nombre d'églises qu'il construit en Allemagne et en Autriche à la même époque. La première pierre est posée le 16 janvier 1955. La nouvelle église est consacrée le 7 juillet 1956 par l’évêque d’Aix-la-Chapelle Johannes Pohlschneider. La construction du clocher à côté de l'église est plus tardive, elle a commencé le 11 mars 1936 et a été achevée en avril 1964.
Rudolf Schwarz s’appuie sur le tracé de l’ancienne église. Cependant, si l’église précédente optait pour un plan classique en croix latine, Le nouveau bâtiment rompt avec la symétrie et la hiérarchie des espaces intérieurs. À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, l’architecte allemand choisit de ne pas faire table rase de l’histoire, mais de au contraire l’intégrer aux éléments contemporains de la construction, faisant de l’église un lieu de mémoire tourné vers l’avenir. En effet, la nouvelle église dialogue avec la riche histoire architecturale du site. On retrouve la massivité du mur roman et la verticalité gothique qui prennent place entre les structures préfabriquées du modernisme de l’Allemagne d’Après-guerre. Les pierres en grès issues des ruines constituent la nouvelle enveloppe du bâtiment, tandis que le sol en schiste local fait face au toit en béton armé.
Rudolf Schwarz conçoit son bâtiment comme une ballade architecturale emmenant le fidèle des ténèbres à la lumière. Chaque espace est différent et a un rôle bien particulier.
La construction du clocher à côté de l'église a commencé le 11 mars 1963 et s’est achevée en avril 1964. Ses motifs verticaux semblent faire référence à ceux de l’architecture ottonienne, très présente en Rhénanie.
L’église compte plusieurs œuvres d’art ou pièces remarquables.
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