Église Saint-Maclou de Rouen
église française située à Rouen De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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L'église Saint-Maclou est un lieu de culte catholique dans le centre-ville de Rouen, dans le département français de la Seine-Maritime en région Normandie.
Église Saint-Maclou de Rouen | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattachement | Paroisse Saint-Marc de Rouen-Est de l'Archidiocèse de Rouen[1] |
Début de la construction | 1437 |
Fin des travaux | 1517 |
Style dominant | gothique flamboyant |
Protection | Classée MH (1840) |
Site web | rouen.catholique.fr/spip.php?article7837 |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Ville | Rouen |
Coordonnées | 49° 26′ 23″ nord, 1° 05′ 54″ est |
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Son nom est tiré de Maclou qui fut un des sept saints fondateurs de la Bretagne continentale. Il aurait vécu entre le VIe siècle et VIIe siècle.
Un premier sanctuaire est construit au Xe siècle sur une île de la Seine dans une zone marécageuse[réf. nécessaire]. Les marécages (dont le nom est conservé par la rue Malpalu menant à Saint-Maclou) environnant la chapelle primitive sont asséchés par le duc de Normandie[Lequel ?][réf. nécessaire]. Les habitations se multiplient autour de ce sanctuaire qui prend alors le nom de Saint Maclou. La chapelle est élevée au statut de paroisse grâce au roi Louis IX en 1253. Le roi agrandit à cette occasion le quartier et permet un embellissement des lieux. Les deux premières églises sont détruites à cause d'incendies au XIIIe siècle. Une troisième église paroissiale, qui fut reconstruite sur les deux premières, voit sa nef s'effondrer au début du XVe siècle en raison d'un manque d'entretien[2].
En 1432, les trésoriers de la fabrique font la demande à l'archevêque de Rouen Hugues des Orges, de reconstruire l'église paroissiale afin de l'adapter aux besoins des paroissiens. Les travaux débutent en 1436, grâce à l'archevêque qui accorde par une ordonnance quarante jours d'indulgences à ceux qui contribueront à la reconstruction de l'église paroissiale[3]. Pierre Robin est le premier architecte de l'église. Il remet aux trésoriers des plans de l'église et obtient l'accord de tout le monde[4]. Les autres architectes sont Oudin de Mantes, Simon le Noir, Ambroise Harel, Pierre Gringore. Ils se succèdent à la reconstruction de l'église jusqu'au milieu du XVIe siècle[5]. La construction s'achèvera partiellement en 1480 avant la réalisation du clocher. L'église est consacrée l'année suivante par l'archevêque de Rouen, Georges II d'Amboise. La construction est possible grâce à la participation financière des paroissiens qui débute en 1333, comme en témoignent le petit cartulaire[6] et le grand cartulaire[7] de la fabrique. Les donations et contributions diverses permettent l'achat d'un jubé, des ornements de draps d'or et de velours cramoisi, la construction d'une nouvelle sacristie, la mise en place des grandes portes avec des mentaux sculptés[8].
Malgré le saccage par les protestants en 1562 et la fermeture de l'église Saint-Maclou durant la Révolution française en 1793, elle fait partie des treize églises de Rouen conservées. Sa flèche actuelle a été reconstruite entre 1868 et 1871 à la suite d'intempéries au cours du XVIIe siècle.
Le petit cartulaire de la fabrique est actuellement conservé aux archives départementales de Seine-Maritime à Rouen sous la cote G6872 et a été produit à la demande de la fabrique de la paroisse dans les années 1440, au début des travaux de la reconstruction de l'église Saint-Maclou. Ce registre regroupe divers actes : des donations, des testaments, des lettres de fondation, des lettres d'indulgences, des lettres de cessions. Le grand cartulaire de la fabrique est conservé sous la cote G6873. À la suite de la demande d'un paroissien, Nicolas Dufour, dont la famille possède une grande renommée durant la reconstruction de l'église Saint-Maclou, le roi François Ier accepte la production d'un nouveau cartulaire en 1520 par une charte qui se trouve au début du manuscrit. Ce grand registre est classé en huit parties thématiques, ou huit chapitres, contenant des actes similaires à ceux du petit cartulaire destiné à la reconstruction et à l'embellissement de l'église Saint-Maclou.
L'église est un joyau de l'art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517 [9]. Elle possède une façade Ouest dans laquelle s'ouvre une rosace. Devant cette façade s'ouvre un porche à cinq baies disposées en arc de cercle, surmontées de gables ajourés. Les trois baies centrales abritent trois portails dont deux sont ornés de portes en bois sculptées, œuvre des huchiers (ébénistes, sculpteurs sur bois) de la Renaissance. Le portail principal s'orne de scènes de la résurrection des morts dans ses voussures et d'un jugement dernier sur son tympan. Le porche sert d'appui, à l'angle de la rue Martainville et Damiette, à une fontaine.
Le plan de l'église présente un transept non saillant par rapport aux chapelles latérales. Saint-Maclou conserve la tradition normande de la tour-lanterne comme la cathédrale Notre-Dame, mais en plus, elle fait office de clocher. La flèche de 83 m qui la surmonte a été édifiée de 1868 à 1872 et est l'œuvre de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy. Le déambulatoire n'a pas de chapelle d'axe et le chœur possède une abside à quatre pans – au lieu de trois ou cinq, comme pour la plupart des églises. Un pilier du chœur se situe dans l'axe de l'édifice comme dans l'église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux, contemporaine.
La sacristie à l'est de l'édifice est un pastiche néo-Renaissance, dont les colonnes de marbre sont authentiques et proviennent d'Italie.
L'église a subi de nombreux dommages lors de la Seconde Guerre mondiale avec la chute de deux bombes en 1944 entraînant destructions et incendies. En outre, elle a souffert des aléas du climat et de la pollution.
L'intérieur du sanctuaire est conçu pour recueillir le maximum de lumière et est donc très clair. C'est l'une des raisons pour lesquelles on note l'absence de chapiteaux sur les piliers de la nef et du chœur; on remarque également la grande dimension des baies qui occupent tout l'espace entre les travées. Le chœur, très rénové, n'a pas récupéré ses boiseries baroques d'avant-guerre et seule une chapelle en a conservé. La poutre de gloire du XVIIIe siècle qui sépare le chœur de la nef a été préservée. Une des chapelles au sud du déambulatoire n'a pas été reconstruite après-guerre.
Peu de vitraux anciens ont subsisté et ceux que l'on peut observer sont souvent mêlés à des éléments modernes. Cependant, l'arbre de Jessé, au-dessus du portail nord, est du XVe siècle, avec un Jessé assis selon une habitude née en Flandres; au-dessus du portail Sud, on admire une crucifixion.
Sur le revers de la façade occidentale, subsiste un orgue Renaissance. Son buffet est de Nicolas Castille.
En , les bombes font tomber des voûtes du déambulatoire et du chœur. Le clocher ou tour-lanterne menace de s'effondrer. Des travaux confortatifs se poursuivent et l'église est partiellement rendue au culte en 1965. Le chœur est restauré en l'an 2000 et la tour-lanterne inaugurée à nouveau le [10]. En 2008, la ville de Rouen a signé l'un des tout premiers « Plans Patrimoine » avec l'État, la Région et le Département, d'un montant de plus de 7 millions d'euros, pour des travaux jugés indispensables et sans cesse repoussés.
Le chantier engagé en et devant impérativement être terminé fin 2013, traite toutes les parties hautes de la couverture, la façade du transept Nord et la totalité de la façade occidentale, remédiant ainsi à l'utilisation malheureuse, il y a plus de 150 ans, de pierres de médiocre qualité et des conséquences qui en découlent encore aujourd'hui. Reste à traiter la totalité de la façade Sud, y compris la reconstruction de la chapelle Sainte-Clotilde qui attend depuis 1944.
L'église fait l'objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[11].
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