Ève de Saint-Martin

De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Ève de Saint-Martin

La bienheureuse Ève de Saint-Martin, connue également comme Ève de Liège, morte en 1266, est une recluse de la principauté de Liège qui, avec Julienne de Cornillon, est à l'origine de la Fête de l'Eucharistie ou Fête-Dieu.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Ève de Saint-Martin
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activité
Religieuse catholique
Autres informations
Étape de canonisation
Fête
Thumb
Emplacement du tombeau de sainte Ève de saint Martin avant que ses reliques soient déposées sur l'autel dans la basilique Saint-Martin de Liège
Fermer

Biographie

Résumé
Contexte
Thumb
Collégiale Saint-Martin (entièrement rebâtie au XVIe siècle), gravure de 1735.
Thumb
700e anniversaire de la Fête-Dieu à Liège en 1946.
Thumb
Urbain IV.

On connait peu de chose de sa vie. Ève est proche des milieux béguinaux en plein essor à Liège au XIIIe siècle et qui ont entre autres caractéristiques, outre l'ascèse et une propension au mysticisme, une dévotion particulière pour l'eucharistie, dévotion qui se développera bientôt dans toute la chrétienté[1].

Elle devient recluse près de la collégiale Saint-Martin de Liège sous la règle cistercienne, à l'instigation de la mystique Julienne de Cornillon auprès de laquelle elle semble avoir joué le rôle de confesseur[2]. Ève et Julienne reçoivent la visite de l'évêque de Cambrai Gui de Laon accompagné du nouvel évêque de Liège Robert de Thourotte. C'est probablement sous l'impulsion des deux mystiques que la première Fête-Dieu est célébrée en 1246 par Robert de Thourotte[1].

Après la mort de ce dernier en 1246, Julienne est confrontée à une forte opposition de la bourgeoisie locale, du clergé et du nouveau prince-évêque Henri de Gueldre, méfiants à l'égard du mouvement béguinal tenu par certains pour hérétique. Elle doit s'exiler à Namur puis à Fosses-la-Ville où elle meurt en 1258[3]. Elle n'est donc pas présente quand la fête est rétablie par un légat apostolique, le cardinal Hugues de Saint-Cher, et célébrée pour la première fois à Liège, à Saint-Martin en 1252 où il est probable qu'Ève, restée à Liège, ait été présente.

Ève semble avoir poursuivi la mission de Julienne après la mort de celle-ci : elle est en relation avec Jacques Pantaléon, archidiacre de Fosses-la-Ville (principauté de Liège) de 1230 à 1250, qui, en 1261, devint pape sous le nom d'Urbain IV. Ce dernier lui envoie une missive le pour l'informer de l'universalisation de la Fête-Dieu par la bulle Transiturus de hoc mundo promulguée le précédent et dont l'Office du Saint-Sacrement fut rédigé par Thomas d'Aquin[1],[4].

Vénération

Ève de Liège a été déclarée bienheureuse par l'Église catholique, le par le pape Léon XIII[4]. Sa mémoire est célébrée le 14 mars[4], ou le 4 juin dans le diocèse de Liège.

Notes et références

Voir aussi

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.