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Divinité bouddhiste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Vajrapāņi (sanskrit : वज्रपाणि) ou « vajra (वज्र) en main (पाणि) » (ch. 金刚手, (entre autres) ; ja. Shukongōshin (執金剛神 ) ou Kongō (金剛 ) ; ti. ཕྱག་ན་རྡོ་རྗེ། (Chana Dorje)) est l’un des huit grands bodhisattvas du vajrayāna. Il est protecteur de Bouddha et le « Porteur de vajra » (foudre-diamant)[1].
C'est un bodhisattva[5]. Il apparaît dès le IIe siècle dans l’iconographie mahāyāna comme doué d’une grande force et comme protecteur du Bouddha. Dans l’art gréco-bouddhique il ressemble à Héraclès ou Zeus, tenant en main une courte massue en forme de vajra, un foudre stylisé[6]. On l'identifie au protecteur, « puissant comme un éléphant », qui aurait veillé sur Shākyamuni à sa naissance. De même, on prétend que c’est lui qui protégea le Bouddha d’un éboulement lors de son prêche au Pic des Vautours. Sa force le fait parfois confondre avec Mahasthamaprapta (Mahāsthāmaprāpta) ; comme lui, il est représenté accompagné d’Amitābha et d’Avalokiteśvara.
Dans le bouddhisme vajrayāna, il peut être considéré comme une émanation d’Akshobhya, l’un des cinq bouddhas de méditation, chef de file de la lignée du vajra.
Il peut aussi être vu comme la forme courroucée de Vajrasattva ou Vajradhara[7]. Il a alors l’aspect d’une divinité protectrice féroce qui maintient les démons à distance et aide le méditant à vaincre ses pensées négatives. Dans cette fonction, on le représente dans la pose du guerrier (pratayalidha), une jambe repliée et l’autre tendue, tenant à bout de bras un vajra et dans l’autre main un lasso (vajra-pāśa) pour capturer les démons. Il porte une couronne de crânes, un collier de serpents, un pagne en peau de tigre. Sa peau est bleu foncé ou noire, un troisième œil s'ouvre sur son front. Comme Vajrasattva, il est « Seigneur des secrets » (Guhyapati). Émanation du Bouddha primordial dans le bouddhisme tantrique tibétain, Vajradhara ou Samantabhadra, il concentre alors en lui la sagesse et la force de tous les bouddhas. Il est souvent représenté accompagné de Mañjuśrī, manifestation de la sagesse, et d’Avalokiteśvara (compassion). Sous sa forme non courroucée, il se confond en pratique avec Vajrasattva.8
Connu également dans l’hindouisme, il a hérité de certains traits du dieu Shakra ou Indra. Comme lui, il commande la pluie. Le Bouddha lui a donné la responsabilité des Nāgas (et serpents) qui contrôlent les précipitations. Pour les contrer, il est capable de prendre la forme de leur ennemi le garuda. C’est également un dieu protecteur, ennemi des titans qui possèdent le poison halahala. Les thangkas où il apparaît avec Hayagriva (identifié à Avalokiteśvara) , avatar de Vishnou et un garuda (identifié à Vairocana) protègent contre les maladies.
Varjapani dans le bouddhisme tibétain représente la force et le pouvoir des bouddhas, complétant la trilogie des qualités de l'Eveil qu'il incarne avec Aloekiteshvara (la compassion) et Manjushri (la connaissance), ce "trio" représente la volonté d'aider (Aloekiteshvara : la compassion), comment aider (Manjushri : la sagesse) et de pouvoir le faire (Varjapani : la puissance)
Il est parfois confondu avec le bodhisattva Sarvanivarana-Vishkambhin (Dripa Namsal), « celui qui renverse les obstacles ». Il est alors représenté avec Avalokiteśvara à qui il rend hommage à Varanasi.
Au Japon, son image a inspiré les Niō (仁王 roi bienveillant), deux figures courroucées qui gardent l’entrée des temples.
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