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Properce, de son nom latin latin Sextus Propertius, est un poète latin né aux alentours de 47 av. J.-C. en Ombrie, sans doute à proximité de la ville actuelle d'Assise, et mort vers 16/15 av. J.-C.[1].
Très peu d'informations sur Properce sont connues, en dehors de ses propres écrits. Son praenomen « Sextus » est mentionné par Aelius Donatus[2], quelques manuscrits le désignent comme « Sextus Propertius », mais le reste de son nom est inconnu. De nombreuses références dans sa poésie[P 1],[P 2],[P 3] indiquent clairement qu'il est né et a grandie en Ombrie ; l'Assise actuelle se réclame d'être son lieu de naissance[3]. Son père mourut quand il était enfant et sa famille perdit ses terres lors d'une confiscation[P 4], probablement la même que celle qui réduisit les possessions de Virgile lorsque Octave distribua des terres à ses vétérans en -41. Si on ajoute à cela une référence d'Ovide[4] impliquant qu'il était plus jeune que son contemporain Tibulle, une date de naissance au début des années -40 paraît appropriée.
Après la mort de son père, la mère de Properce le lance à la course d'une carrière publique[P 5] — ce qui indique que sa famille avait toujours une certaine aisance financière, de même que certaines allusions mythologiques pointues montrent qu'il a reçu une bonne éducation. De nombreuses évocations de ses amis comme Tullus[P 6],[P 7],[P 8],[P 9], le neveu de Lucius Volcatius Tullus, consul en -33, et le fait qu'il habitait sur l'Esquilin[P 10] indiquent qu'il a dû entrer dans les années -20 dans un cercle de fils d'hommes riches et impliqués dans la vie politique. C'est à cette époque qu'il a rencontré Cynthia, la femme qui allait l'inspirer et entraîner l'expression de son génie poétique.
Il est possible que Properce eut des enfants, soit avec Cynthia, soit avec une relation postérieure. Pline évoque ainsi un prétendu descendant de Properce[5]. Un poème d'Ovide daté de l'an -2 montre de manière certaine que Properce était mort à ce moment[6].
Il est l'auteur de quatre livres d’Élégies. Le premier livre fut publié en -25, avec Cynthia pour thème principal ; il est appelé « Cynthia monobiblos ». Ce livre a attiré l'attention de Mécène, qui invita Properce dans le cercle des poètes de cour. Un second livre, plus grand, fut publié peut-être l'année suivante. Il inclut des poèmes adressés directement à Mécène et parle d'Auguste. Karl Lachmann, un scholiaste du XIXe siècle, s'appuyant sur le nombre important de poèmes ainsi que sur la mention dans le texte de « trois livres[P 11] », suppose que le livre II qui nous est parvenu est le résultat d'une compilation tardive de deux livres séparés[7]. Cette hypothèse est plus récemment tombée en défaveur[8].
La publication du troisième livre survint après -23 : la mort de Marcellus, qui eut lieu cette année-là, y est mentionnée[P 12]. Son contenu montre le début chez le poète d'un glissement du simple amour vers des thèmes divers ; certains poèmes[P 13] utilisent Amor comme un point de départ vers d'autres sujets. Le livre montre aussi le poète de plus en plus las de Cynthia, à la fois exigeante et volage[P 14],[P 15] et suggère une fin amère à leur torride histoire d'amour.
Le livre IV, publié après -16, dévoile le programme ambitieux du poète, et inclut plusieurs poèmes étiologiques qui expliquent l'origine de rites ou de légendes romains ou latins. Sans doute faut-il y voir l'influence de Mécène qui le pousse vers la grande poésie nationale. Il s'en approche avec précaution bien que l'on sente chez lui un désir d'émulation avec Virgile. La 6e pièce de ce livre IV est consacrée à la victoire d'Actium, les autres élégies transportant le lecteur aux premiers temps de Rome, où le poète n'hésite pas à donner vie à des dieux bizarres et parfois oubliés (Vertumne, Jupiter Férétrien) ou à des épisodes peu connus, mais toujours empreints de romanesque (Hercule et Bona Dea). Il ouvre ainsi une voie dans laquelle Ovide s'engagera plus franchement avec ses Fastes. Ce livre, le dernier de Properce, n'égale que de moitié le nombre de poèmes du premier.
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