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(Wokou = Wakõ)
Date | des années 1540 a 1567 |
---|---|
Lieu | Jiangnan, Zhejiang, Fujian et Guangdong |
Issue | Victoire de la dynastie Ming |
dynastie Ming | Wakõ |
Zhu Wan Zhang Jing Zhao Wenhua Hu Zongxian Qi Jiguang Yu Dayou |
Wang Zhi Xu Hai |
Les Raids Wakõ de Jiajing (chinois : 嘉靖大倭寇 ; pinyin : ; litt. « Les Grands raids Wo de Jiajing »)(chinois simplifié : 嘉靖倭乱 ; chinois traditionnel : 嘉靖倭亂 ; pinyin : ; litt. « Crise des Wo de Jiajing ») causent d'importants dégâts tout le long des côtes chinoises au 16ème siècle, durant le règne de l'empereur Jiajing (r. 1521–67), de la dynastie Ming.
A la base, le terme « wakõ » fait référence aux pirates japonais qui traversent la mer de Chine et attaquent la Corée et la Chine. Cependant, au milieu de la période de la dynastie Ming, les équipages des wakõs sont multinationaux, comprenant des marins Japonais et Portugais, mais surtout une grande majorité de chinois. L'activité des wakõ commence à poser un sérieux problème dans les années 1540, atteint son apogée en 1555 et se calme en 1567. Les destructions générées par ces raids s'étendant à travers les régions côtières de Jiangnan, Zhejiang, Fujian et Guangdong.
Jusqu'à l'établissement de la dynastie Ming en 1368, la Chine a une grande tradition de commerce maritime, avec un réseau commercial qui s'étend jusqu'à l'océan Indien. En 1371, l'empereur Hongwu, le fondateur de la dynastie Ming, met en œuvre la politique haijin, qui prohibe toute forme de commerce maritime privé, afin de débarrasser les mers des de pirates. En vertu de cette interdiction, tout le commerce maritime doit être effectué par le biais du «commerce des tributs», le seul officiellement approuvé. Il s'agit d'une forme de commerce dans lequel les États tributaires étrangers envoient des tributs à la cour chinoise, se reconnaissant ainsi comme étant les vassaux des Ming, et reçoivent en retour des cadeaux en signe de faveur impériale. Ce commerce, en plus d'être humiliant pour les étrangers concernés (sinocentrisme), est inadapté aux exigences des marchés, tant nationaux qu'étrangers, car les Ming ont des règles strictes sur la fréquence à laquelle un vassal peut venir présenter un tribut[1]. Malgré ces limites, ce système de tribut, étant la seule forme légale de commerce avec la Chine, est extrêmement rentable. De nombreux États, dont le Japon, sont donc prêts à se soumettre aux rituels du système tributaire chinois (en).
Les Japonais se voient attribuer la ville de Ningbo, dans le Zhejiang, comme port d'entrée en Chine et sont autorisés à présenter un tribut une fois tous les dix ans. Ces missions japonaises dans la Chine des Ming ont lieu du XVe au XVIIe siècle, mais prennent fin avec la période Sengoku, lorsque l'emprise du shogunat Ashikaga sur le pays s'affaiblit et que le Japon sombre dans une guerre civile durant laquelle les différents daimyos luttent pour le pouvoir. Ces querelles intestines atteignent la Chine lors de l'incident de Ningbo, qui a lieu en 1523 et durant lequel des commerçants du clan Ōuchi se battent avec ceux du clan Hosokawa à Ningbo pour avoir le droit de présenter un tribut. Ce conflit dégénère et s’achève par le pillage pur et simple de Ningbo. Lorsqu'une flotte Ming finit par arriver sur place pour mettre fin aux troubles, elle est vaincue et les commerçants japonais s'enfuient. Après cet épisode, les Ming interdisent à tous les Japonais de faire du commerce à Ningbo, et donc en Chine. Dés lors, les commerçants japonais doivent retrouver les pirates sur les îles au large des côtes chinoises pour pouvoir échanger des marchandises[2].
En mai 1513, des explorateurs portugais atteignent les côtes du Guangdong, intégrant, de facto, la Chine à l'Échange colombien. Concrètement, cette situation crée une nouvelle demande au niveau mondial pour les produits chinois, tandis que les armes à feu européennes et les cultures du Nouveau Monde sont introduites en Chine pour la première fois. Cependant, le potentiel du marché chinois est limité par l'insistance des Ming sur les interdictions maritimes. Les premières tentatives portugaises de négociations commerciales échouent et les premiers établissements portugais situés à l'embouchure de la rivière des Perles sont réduit à néant suite a la bataille de Tunmen en 1521 et a la Bataille de Shancaowan en 1522. Les Portugais, comme les Japonais, sont alors contraints de mener leur commerce illégalement sur les îles isolées située le long de la côte chinoise, loin de la portée des autorités Ming[3].
Les Japonais et les Portugais sont donc tenus à l’écart du commerce tributaire au cours des premières décennies du XVIe siècle, ce qui ne les empêche pas de devenir les premiers fournisseurs d’argent en Asie de l’Est, en faisant venir de l’argent extrait de mines comme celles d’Iwami Ginzan au Japon et de Cerro de Potosí en Bolivie. L’argent est le moteur de l’économie chinoise des Ming, mais le gouvernement Chinois impose de nombreuses restrictions à l’exploitation minière par crainte que le marché de l'argent ne finisse par être contrôlé par des intérêts privés. Même sans ces restrictions, les filons d’argent de la Chine ont des rendements trop faibles et sont situés dans le sud-ouest du pays, soi trop loin des riches provinces côtières pour pouvoir répondre à leur énorme demande. Cette situation rend les transactions non officielles avec des étrangers très rentables et attrayantes pour les marchands chinois, malgré les risques et l’illégalité de leur commerce[4].
La première utilisation connue du terme wakō (倭寇) est sur la Stèle de Kwanggaet'o, érigée sur le territoire de l'actuelle ville-préfecture de Ji'an, Jilin, en Chine pour célébrer les exploits du roi Kwanggaet'o, dit le Grand (374-413), dix-neuvième souverain du royaume coréen du Koguryo[5]. Selon le texte gravé sur cette stèle, les «wakō» (« voleurs japonais ») ont traversé la mer et ont été vaincus par le roi en 404[6]. Ce terme wakō est une combinaison des termes chinois Wō (倭), désignant soit les nains, soit de manière péjorative les Japonais, et kòu (寇) "bandit"[7],[8][9]. Ce terme est ensuite réutilisé en 1223, lorsque des pirates japonais attaquent la côte coréenne[10]. Ces pirates finissent par élargir leur zone d'opérations à la côte chinoise et sont actifs sur toute la côte est-asiatique, jusqu'à l'établissement de la dynastie Ming[10]. C'est en réaction a cette vague de piratage que l'empereur hongwu met en place les « interdictions maritimes ». Cependant, au XVIe siècle, les pirates désigné par le terme «Wakõ» sont pour la plupart d'entre eux Chinois et non Japonais. Selon l'Histoire des Ming et d'autres documents chinois datant de la même période, seulement trente pour cent des Wakõ du XVIe siècle sont japonais, tandis que soixante-dix pour cent sont d'origine chinoise[11]. De plus, ce sont les Chinois qui jouent un rôle déterminant dans les raids Wakõ de cette période, les Japonais et les pirates d'autres nationalités n'étant que de simples associés et/ou des mercenaires[12].
Les Chinois qui sont a la tête des wakō sont des marchands dont les activités commerciales sont devenues illégales suite aux décrets de l'empereur hongwu. En effet, non seulement le Haijin interdit aux gens de voyager en mer, mais ceux qui passent outre, ou sont déjà en mer au moment de la parution des décrets, ont interdiction de de rentrer chez eux. En conséquence, un grand nombre de marchands chinois sont contraints de s'établir sur des îles au large des côtes chinoises ou même dans des ports de commerce d'outre-mer[13]. Parmi les marchands stationnés à l'étranger, on peut citer Xu Dong (許棟) et ses frères qui commencent a faire fortune une fois installé à Malacca et Patani, ainsi que Wang Zhi et Xu Hai (徐海) qui s'installent sur l'île de Kyūshū, au sud du Japon[14]. Les marchands chinois de Kyūshū crée et entretiennent des liens étroits avec les daimyos locaux, qui offrent aide et refuge aux marchands-pirates en échange d'une part de leurs bénéfices. Par exemple, le bras droit de Xu Hai est décrit comme étant le frère cadet de Shimazu Takahisa, le Daiymo de la Province de Satsuma , tandis que son associé Chen Dong (陳東) occupe un poste élevé à la cour de Satsuma en tant que chef du secrétariat de Shimazu[15].
Pour protéger leur cargaison des bandes de pirates rivales et de la marine Ming, les marchands pirates s'arment avec des fusils et canons portugais et engagent des combattants japonais. Même si les Ming découvrent les armes à feu portugaises dans les années 1520, elles sont principalement déployées sur la frontière nord et non sur les côtes. De plus, Wang Zhi aide les commerçants portugais à atteindre Tanegashima en 1543, où ces derniers font découvrir les arquebuses aux Japonais pour la première fois. Cela permet aux combattants Japonais, qui avaient déjà la réputation d'être des épéistes redoutables, de se doter d'armes à feu plus avancées que celles dont disposent les forces de défense côtière chinoises à l'époque. Selon les sources de l'époque, les troupes aborigènes Ming ont particulièrement peur des arquebuses des pirates[16].
L’échec de la marine Ming lors de l’incident de Ningbo en 1523 met en évidence le déclin des capacités navales chinoises depuis la fin des célèbres expéditions maritimes de Zheng He en 1433. Si, sous les règnes des premiers empereurs Ming, la Chine dispose d’un système de patrouilles côtières et de bases insulaires pour défendre les côtes chinoises, ce dernier est dissout lorsque la politique étrangère des Ming passe de l’interventionnisme a l’isolationnisme, suite à la défaite catastrophique survenue lors de la bataille de la forteresse de Tumu, sous le règne de l’empereur Zhengtong (r. 1435-49). La raison officielle de ce retrait est que ces bases avancées en mer représentent un lourd fardeau pour les civils qui doivent les approvisionner, et que l’armée Ming est capable de défendre les terres après le débarquement des envahisseurs. Dés lors, les navires de guerre ne sont plus utilisés pour patrouiller le long des côtes et restent ancrés dans les ports, où ils pourrissent à cause de la négligence[17]. L'exemple le plus extrême est celui de la garnison navale de Dengzhou, au Shandong, qui dispose d’une flotte de 100 navires de guerre à son apogée, mais au début du XVIe siècle, il ne reste que 3 navires en état de naviguer, après des années de réduction des crédits et de de délabrement[17]. Dans les années 1540, Au début de la crise des wakō, il n'y a que 68 navires de guerre gouvernementaux sur la côte du Fujian, tandis que les fonds alloués à la construction de navires ont apparemment été détournés. De plus, les garnisons navales présentes le long de la côte ne sont pas disposées à construire et à accueillir de nouveaux navires, car chaque navire a besoin de personnel et de ressources pour son entretien. Les navires confisqués aux pirates et redistribués aux garnisons navales finissent par être volés, échangés ou sabordés[18].
Outre la détérioration des navires de guerre, des décennies de paix le long des côtes ont relégué les troupes cotiéres au second plan et les garnisons sont gravement en sous-effectif, en raison des désertions massives[19]. Au début des années 1550, ces garnisons sont réduites à environ un tiers de leurs effectifs complets[20]. Pendant la crise des wakō, les troupes cotiéres doivent renforcer leurs effectifs en intégrant diverses milices et groupes de mercenaires, comme des gardes de la noblesse, des voyous locaux et même des moines Shaolin[21]. Le gouvernement Ming, dont les ressources sont accaparées par la défense de la frontière nord contre les Mongols, ne peut envoyer comme renforts sur les côtes que des anciens bandits intégrés à l'armée, d'anciens pirates et des « troupes de loups »(chinois traditionnel : 狼兵) , c'est à dire des combattants aborigènes dirigés par des Tusi, des chefs locaux auquels les Ming attribuent un rang officiel. Ces diverses troupes, souvent désignées par l'euphémisme « troupes invitées » (chinois traditionnel : 客兵), sont généralement inefficaces au combat et constituent souvent un fardeau pour la population locale[22].
Le délabrement général de l’armée est un symptôme de la confusion qui règne dans l’administration des provinces côtières. L’administration provinciale des Ming est divisée en trois hiérarchies parallèles : une pour les affaires civiles, une pour les affaires militaires et une pour la surveillance. Cette structure délibérément fragmentée est censée servir de frein au régionalisme et à la montée en puissance de fonctionnaires omnipotents au niveau provincial; mais elle ne permet pas de réagir efficacement en cas d’urgence[23]. À partir du milieu du XVe siècle, des Grands Coordinateurs (xunfu) et des Gouverneur généraux (zongdu) sont envoyés dans les provinces en proie à des urgences militaires pour outrepasser cette triple hiérarchie[24]. Cependant, dans les provinces frappées par les attaques des Wakõ, aucun grand coordinateur n’est nommé avant 1547, a cause des ingérences de la noblesse des zones côtière, qui est impliquée dans le commerce extérieur illégal.
La noblesse des zones côtières, bien représentée à la cour des Ming en raison de l'abondance de candidats aux examens impériaux sortant de ses rangs[25], s'enrichit en équipant les contrebandiers avec des navires pouvant naviguer en haute mer et en profitant de la revente des marchandises de contrebande à un prix plus élevé. Il arrive même que ces nobles retardent le paiement des sommes dues aux contrebandiers, voir refuse de les payer[26]. Ils parviennent à contenir le mécontentement des contrebandiers par des cajoleries, des alliances matrimoniales ou en les menaçant d'envoyer l'armée Ming contre eux. D'un autre côté, ils se protègent en engageant des mercenaires comme gardes et en soudoyant les fonctionnaires locaux pour qu'ils ferment les yeux[26]. Zhu Wan, qui devient le Grand Coordinateur du Zhejiang en 1547, qualifie ces membres de la noblesse de «pirates portant robes et chapeaux» (衣冠之盜) et voit en eux la cause profonde des troubles côtiers[26].
« Il est facile de se débarrasser des pirates étrangers, mais il est difficile de se débarrasser des pirates chinois. Il est encore facile de se débarrasser des pirates chinois le long des côtes, mais il est particulièrement difficile de se débarrasser des pirates chinois portant robes et chapeaux »
— Zhu Wan, Histoire des Ming vol. 205, "Biographie de Zhu Wan"[27]
Mais, dans les années 1540, ce fragile équilibre favorable à la noblesse commence à s'effondrer, lorsque les contrebandiers mécontents décident de se passer d'eux et de leur aide financière. Selon le Ming shilu (chinois traditionnel 明實錄, chinois simplifié 明实录, « Véritables documents Ming »), les attaques des Wakõ commencent avec un raid qui a lieu en 1547, durant lequel des contrebandiers et des étrangers incendient le domaine de la famille Xie à Yuyao, après que le puissant clan Xie (謝氏) ait refusé de payer ses dettes aux contrebandiers et menacé d'informer le gouvernement[28].
Carte des raids Wakõ dans le Delta du Yangzi Jiang et la province du Zhejiang
Après leur éviction des ports côtiers de Chine, les commerçants japonais et portugais se mettent a collaborer avec des contrebandiers installés dans les iles situées le long des côtes du Zhejiang et du Fujian. Parmi ces ports, Shuangyu, qui se trouve sur l'île de Liuheng (六橫島), au large des côtes de Ningbo, devient rapidement le principal centre de ce commerce clandestin[29].
Au début, Shuangyu n'est qu'un rassemblement de hangars temporaires, dressés afin que les contrebandiers puissent s'abriter eux et leurs marchandises pendant la période ou ils font du commerce[30]. Par contre, a partir de 1539, des commerçants du Fujian commencent à attirer a Shuangyu les commerçants étrangers de Patani et de Malacca pour y faire du troc et commencent à s'installer sur l'île de manière permanente. Ils sont rapidement rejoints par Jinzi Lao (金子老, « L'Ancien en or ») et Li Guangtou (李光頭, « Li le chauve »), deux marchands également originaires du Fujian et qui amènent avec eux les Portugais et divers aventuriers. Attirés par l'expansion du commerce sur la côte du Zhejiang, les frères Xu transfèrent leur base d'opérations de la péninsule malaise à Shuangyu. L'influence du syndicat Xu et son partenariat étroit avec les Portugais en font le principal réseau de contrebande en 1542, après une série de fusions entre les bandes de marchands-pirates de Shuangyu[30].
La marine Ming commence à lutter contre les activités de contrebande en 1543, mais le syndicat Xu parvient à repousser les attaques des Ming contre Shuangyu grâce à leur puissance de feu supérieure, due a l'usage d'armes à feu portugaise. Sortis renforcé de leur confrontation contre les autorités Chinoises, les contrebandiers étendent leur réseau d'activités le long de la côte chinoise jusqu'au Guangdong et à l'intérieur des terres jusqu'à la métropole de Nanjing; Shuangyu restant leur plaque tournante[30] . En 1544, ce réseau s'étend encore davantage lorsque Wang Zhi rejoint le syndicat Xu, apportant avec lui ses relations japonaises, qi s'installent également à Shuangyu. Ce port de contrebandier atteint ainsi son apogée en tant que plus grand entrepôt maritime d'Asie de l'Est pour le commerce de marchandises en provenance d'Europe et d'Asie. Il conserve ce statut jusqu'à sa chute en 1548[31].
Après plusieurs années de débats sur la meilleure maniére de gérer les troubles provoqués par les Wakõ, la cour des Ming, sous la direction du Grand Secrétaire Principal Xia Yan, décide de nommer un nouveau Grand Coordinateur pour gérer les défenses côtières dans les deux provinces les plus touchées par les raids, à savoir le Zhejiang et le Fujian. En 1547, le général et vétéran Zhu Wan est nommé Grand Coordinateur du Zhejiang et Surintendant des Affaires Militaires pour la Défense Côtière du Zhejiang et du Fujian (巡撫浙江兼提督浙閩海防軍務), un nouveau poste spécifiquement créé pour faire face au problème de la résurgence des Wakõ[32]. C'est la première fois depuis de nombreuses décennies que le Zhejiang a un seul chef administratif au lieu de l'habituel trio des chefs provinciaux[33].
La situation sur la côte c'est considérablement aggravée lorsque Zhu Wan prend son poste. En décembre 1547, les Portugais pillent Zhangzhou et en février de l'année suivante, les villes de Ningbo et Taizhou sont attaquées par un millier de pillards navigant à bord d'une centaine de navires, un nombre record. Cette incursion à lieu alors que Zhu Wan inspecte le Fujian et les troupes gouvernementales se révèle incapable d'empêcher les pillards de tuer, de piller et d'incendier les bureaux et les bâtiments gouvernementaux[34]. Malgré l'état lamentable des défenses côtière et la collusion généralisée entre la noblesse et les pirates, Zhu Wan accomplit sa tâche avec énergie. Il applique de manière strictement le Haijin, interdisant à quiconque de s'aventurer en mer sous peine de mort, et utilise tous les navires a sa disposition pour défendre la côte. Il rend également publics les noms des personnes influentes impliquées dans le commerce illégal, au grand dam de la noblesse locale[35].
Le 15 avril 1548, la flotte de Zhu Wan stationnée à Wenzhou fait voile vers Shuangyu sous le commandement de Lu Tang et Ke Qiao (柯喬)[35]. La flotte arrive sans étre repérée à Shuangyu une nuit de juin, en profitant du mauvais temps. de Cinquante-cinq à quelques centaines de contrebandiers périssent lors de l'attaque, mais les principaux chefs, comme Li Guangtou et Wang Zhi, réussisent à s'échapper. Lu Tang rase ensuite la ville et rend le port définitivement inutilisable en le remplissant de pierres, en application des ordres qu'il avais reçu de Zhu Wan[36].
Zhu Wan et ses généraux sont généreusement récompensé pour leur victoire par des dons en argent versés par la Cour, mais il s'attire également la colère des ennemis politiques qu'il c'est fait parmi la noblesse, dont les profits sont directement affectés par la destruction de Shuangyu. Finalement, un prétexte est trouvé pour rétrograder Zhu Wan au poste temporaire d'inspecteur général (巡視), l'argument étant qu'un seul homme ne peut pas contrôler deux provinces en même temps[35].
Carte des raids Wakõ au Fujian
Après la chute de Shuangyu, les contrebandiers se dispersent le long des côtes du Zhejiang et du Fujian, à la recherche de nouvelles bases arrières a partir desquelles il pourront recommencer à faire du commerce. La profonde crique de Zoumaxi (走馬溪, litt: « Ruisseau du Cheval Courant »), située près de la péninsule de Dongshan, a proximité de la frontière entre le Fujian et le Guangdong, se révèle être un endroit propice au commerce. En effet, le terrain protège les navires des vents[37] et les habitants de Meiling (梅嶺) sont très impliqués dans la contrebande[38]. Le 19 mars 1549, Lu Tang et Ke Qiao tendent une embuscade à deux jonques à Zoumaxi, alors que leurs équipages font du commerce avec des Portugais présent à bord. Le bilan de cette attaque est de 33 morts et 206 contrebandiers capturés[39]. Parmi les prisonniers, on trouve Li Guangtou et un certain nombre de Portugais. Lu Tang demande à quatre Portugais, choisit parmis ceux dont le physique est le plus avantageux, de se faire passer pour les rois de Malacca, afin de rendre sa victoire plus prestigieuse[40]. Craignant que les captifs ne tentent de s'échapper en corrompant leurs gardes, Zhu Wan fait exécuter 96 contrebandiers chinois[41].
Ces exécutions non autorisées offrent une excellente occasion aux ennemis politiques de Wan. Le 27 avril, il est destitué pour avoir outrepassé son autorité, les exécutions devant être autorisées par l'empereur[42]. L'empereur Jiajing démet Zhu Wan de son poste et ordonne une enquête complète sur l'affaire. Zhu Wan est d'autant plus en mauvaise posture que Xia Yan, son principal soutient, est tombé en disgrâce et a été exécuté en octobre de l'année précédente[43]. Se voyant acculé, Wan écrit sa propre épitaphe et se suicide en buvant du poison en janvier 1550. L'enquête confirme les allégations selon lesquelles Zhu Wan a tué les prisonniers sans autorisation impériale, et une condamnation à mort posthume est donc prononcée a son encontre[42]. Lu Tang et Ke Qiao sont également condamnés à mort[44], et les contrebandiers portugais s'en tirent à bon compte, étant simplement exilé et non exécutés. Galeote Pereira, l'un des membres de l'équipage portugais capturés à Zoumaxi, ressort de cette histoire très impressionné par ce qu'il pense être une preuve de l'impartialité du système judiciaire chinois[45].
La mort de Zhu Wan est suivie d'un abandon quasi total de la politique qu'il avait adopté et sa flotte est dispersée[46]. Pendant trois ans, son poste reste vacant et aucun fonctionnaire du gouvernement n'ose apparemment évoquer la situation côtière, tellement le climat politique est défavorable. Mais si la mort de Zhu Wan est une victoire politique pour la noblesse côtière, elle détruit également le principal atout de cette derniére contre les marchands pirates: la menace de l'armée Ming[47]. Les Wakõ profitent pleinement de ce vide militaire, multipliant les attaques contre les côtes chinoises et aussi les domaines des nobles[47]. Au final, la noblesse se vois obligée, à contrecœur, d'aider l'État à réprimer les Wakõ[48].
Les réseaux de commerce illicite étant perturbés, les commerçants étrangers se liguèrent contre l'intensification perçue de la campagne anti-piraterie des Ming. Wang Zhi émergea comme le chef de la plus importante de ces bandes armées après le départ de Xu Dong. Les frères Xu avaient placé Wang Zhi à la tête de leurs flottes, de leurs finances et de leurs contacts étrangers, de sorte que Wang n'eut pas beaucoup de mal à prendre le contrôle de l'ensemble du syndicat. Il s'installa sur les îles Gotō au Japon après que les Ming l'eurent fait hors-la-loi. Là, il se fit appeler roi des Hui (徽王) et établit de bonnes relations non seulement avec le daimyo local Matsura Takanobu, mais aussi avec des hégémons régionaux comme Ōtomo Sōrin et Ōuchi Yoshitaka. Malgré son grand pouvoir, Wang Zhi chercha d'abord à apaiser le gouvernement Ming dans l'espoir d'obtenir un assouplissement des interdictions maritimes, il livra donc les chefs pirates rivaux qu'il avait capturés aux autorités. Au lieu de cela, les autorités Ming durcirent les restrictions en 1551, interdisant même aux bateaux de pêche de sortir en mer. Indigné, Wang Zhi lança ses flottes de pirates sur la côte chinoise.
Les attaques des wokou commencèrent par des raids rapides sur les villages côtiers pour obtenir des provisions et des marchandises pour le commerce, puis ils retournèrent à leurs navires et partirent. À l'été 1553, la situation s'aggrava au point qu'un raid pirate pouvait compter des centaines de navires, vaincre des garnisons et assiéger des sièges de district. En 1554, les wokou établirent des bases le long de la côte d'où ils pouvaient mener leurs raids, menaçant les grandes villes de Suzhou, Hangzhou et Nanjing.
Their illicit trading networks disrupted, the overseas traders banded together against the perceived intensification of the Ming anti-pirate campaign.[49] Wang Zhi emerged as the leader of the most prominent of these armed bands after Xu Dong exited the scene. The Xu brothers had placed Wang Zhi in charge of their fleets, finances, and foreign contacts, so Wang did not have much trouble taking over the whole syndicate.[50] He settled on the Gotō Islands of Japan after the Ming made him an outlaw. There he called himself the King of Hui (徽王) and established good relations not only with the local daimyo Matsura Takanobu,[51] but also with regional hegemons like Ōtomo Sōrin and Ōuchi Yoshitaka.[52] Despite his great power, Wang Zhi initially sought to appease the Ming government in hope of getting the maritime prohibitions relaxed, so he turned the rival pirate leaders that he captured over to the authorities. Instead, the Ming authorities tightened the restrictions in 1551, banning even fishing boats from going out to sea. Indignant, Wang Zhi set his pirate fleets upon the Chinese coast.[53]
The wokou attacks started as swift raids on coastal settlements to obtain provisions and goods for trade, then returned to their ships and left. By the summer of 1553, the situation escalated to the point where a pirate raid could number hundreds of ships, defeat garrisons, and besiege district seats. In 1554, the wokou set up bases along the coast from where they could conduct their raids, threatening the great cities of Suzhou, Hangzhou, and Nanjing.[54]
En 1552, le Grand Coordinateur du Shandong Wang Yu (王忬) fut appelé pour prendre la place de Zhu Wan dans le Zhejiang. En tant que Grand Coordinateur, Wang Yu recruta des talents comme Yu Dayou et Tang Kekuan (湯克寬), et libéra Lu Tang et Ke Qiao du couloir de la mort pour qu'ils puissent utiliser leur expérience contre les wokou. Il lança un programme de renforcement des villes et des villages, qui conduisit à la première édification de murs dans de nombreuses villes. Cependant, les armées de Wang Yu subirent des défaites répétées en 1553 et 1554, au cours desquelles les villes de Hangzhou, Songjiang, Tongzhou et Jiaxing furent attaquées par les pirates. Les raids sur ces villes le long du Grand Canal inquiétaient particulièrement la cour de Pékin car ils menaçaient les cargaisons de céréales provenant du grenier à blé du sud de la Chine. Wang Yu fut limogé en 1554 pour son échec.
A la place de Wang Yu, Li Tianchong (李天寵) prit le poste de Grand Coordinateur du Zhejiang. De plus, le ministre de la Guerre de Nanjing, Zhang Jing, fut nommé Commandant suprême des forces armées de six provinces côtières : Shandong, région métropolitaine du Sud, Zhejiang, Fujian, Guangdong et Guangxi. Ce nouveau poste, d'un rang supérieur à celui de Grand Coordinateur, fut créé spécifiquement en réponse à la crise du Wokou.
In 1552, the Grand Coordinator of Shandong Wang Yu (王忬) was summoned to take Zhu Wan's old grand coordinator position in Zhejiang. As grand coordinator, Wang Yu recruited talents like Yu Dayou and Tang Kekuan (湯克寬),[55] as well as releasing Lu Tang and Ke Qiao from death row to make use of their experience against the wokou.[56] He initiated a program to strengthen the towns and villages, which led to many towns being walled for the first time.[57] However, Wang Yu's armies suffered repeated defeats in 1553 and 1554, during which the cities of Hangzhou, Songjiang, Tongzhou, and Jiaxing were attacked by the pirates.[54] The raids on these cities along the Grand Canal were especially worrying to the court in Beijing since they threatened the tax-grain shipments from the breadbasket of southern China.[55] Wang Yu was sacked in 1554 for his failure.[56]
In Wang Yu's place, Li Tianchong (李天寵) took the position of Grand Coordinator of Zhejiang. Furthermore, the Nanjing Minister of War Zhang Jing was appointed Supreme Commander of the armed forces in six coastal provinces: Shandong, the Southern Metropolitan Region, Zhejiang, Fujian, Guangdong, and Guangxi. This new position, ranked higher than grand coordinators, was made specifically in response to the wokou crisis.[58]
À cette époque, 8 des 11 préfectures du Zhejiang avaient été ravagées par les pirates et 1555 était en passe de devenir l'année la plus désastreuse de la crise du wokou. Les pirates, comptant jusqu'à 20 000 hommes, avaient établi des fortifications le long de la côte du Zhejiang et avaient placé leur quartier général à Zhelin (柘林) sur la côte au sud de Shanghai. Leurs navires de guerre contrôlaient le fleuve Huangpu et les groupes de raid emportaient même de l'artillerie avec eux pour assiéger les villes. Les pirates appartenaient à une alliance de trois chefs pirates basés à Satsuma, Xu Hai, Chen Dong (陳東) et Ye Ma (葉麻), la capitale secondaire Nanjing étant le but de leurs raids. Ils espéraient capturer la grande métropole Hangzhou avant de continuer vers Nanjing, mais la bande de Xu Hai, qui avait choisi de rejoindre Hangzhou par la mer, fut détournée de sa route et dut retourner aux îles Gotō. La bande de pirates de Ye Ma intercepta à Jiaxing une cargaison de riz et de vin censée être destinée à l'armée Ming et fit la fête. Il s'avéra qu'il s'agissait d'un stratagème des Ming, qui avaient empoisonné le vin et les avaient délibérément laissés sur le chemin du wokou. Après avoir subi entre 700 et 800 pertes à cause du poison, la bande de Ye Ma se retira à Songjiang. Chen Dong lança des raids dans la région du lac de l'Ouest et encercla la ville de Hangzhou, mais comme ses complices ne venaient pas, il leva le siège au début du mois de mai 1555 et continua ses raids dans toute la province du Zhejiang.
By this time, 8 out of 11 prefectures of Zhejiang had been ravaged by the pirates, and 1555 was on its way to become the most disastrous year of the wokou crisis.[59] The pirates, numbering up to 20,000 men, had established fortifications along the Zhejiang coast and placed their headquarters at Zhelin (柘林) on the coast south of Shanghai. Their warships controlled the Huangpu River, and the raiding parties even carried artillery with them to besiege cities.[58] The pirates belonged to an alliance of three Satsuma-based pirate leaders, Xu Hai, Chen Dong (陳東), and Ye Ma (葉麻), with the secondary capital Nanjing being the goal of their raids. They had hoped to capture the great metropolis Hangzhou before continuing onto Nanjing, but Xu Hai's band, who opted to reach Hangzhou by sea, was blown off course and had to return to the Gotō Islands. Ye Ma's band of pirates intercepted a shipment of rice and wine supposedly meant for the Ming army at Jiaxing and made merry. This turned out to a ploy by the Ming, who had poisoned the wine and deliberately left them on the wokou's path. Suffering 700 to 800 casualties to the poison, Ye Ma's band retreated to Songjiang. Chen Dong raided the West Lake region and surrounded the city of Hangzhou, but as his accomplices were not coming, he lifted the siege in the beginning of May 1555 and continued to raid throughout the province of Zhejiang.[60]
Pour déloger les pirates, Zhang Jing appelle des renforts du Shandong, du Guangxi et du Huguang. 6 000 recrues du Shandong arrivent en premier, mais elles subissent une défaite dévastatrice et doivent se disperser. Zhang Jing décide de rassembler ses forces et d'attendre l'arrivée des 11 000 « troupes de loups » aborigènes. Cependant, la léthargie apparente avec laquelle Zhang Jing accomplit sa mission attire les critiques, ce qui conduit à sa perte. Le 13 mars 1555, l'empereur envoie Zhao Wenhua dans les régions touchées par le wokou pour effectuer des sacrifices au dieu de la mer et évaluer la situation militaire. Zhao Wenhua est un protégé de Yan Song, l'architecte de la chute de Xia Yan qui contrôle la cour impériale depuis lors, et Zhao a donc une influence considérable. À son arrivée, Zhao Wenhua exhorte Zhang Jing à attaquer les pirates, mais Zhang Jing, qui est plus haut placé que Zhao, résiste et ne veut même pas discuter de sa stratégie avec lui. Zhao Wenhua a riposté en écrivant un mémorial au trône accusant Zhang Jing d'avoir délibérément retardé l'opération pour son propre profit.
To dislodge the pirates, Zhang Jing called in reinforcements from Shandong, Guangxi, and Huguang. 6000 recruits from Shandong arrived first, but they suffered a devastating defeat and had to disband. Zhang Jing decided to gather his strength and wait for the 11,000[61] aboriginal "wolf troops" to arrive.[58] However, the apparent lethargy with which Zhang Jing carried out his mission attracted criticism, leading to his undoing.[62] On March 13 of 1555, the emperor sent Zhao Wenhua to the wokou-affected regions to perform sacrifices to the sea god and assess the military situation.[63] Zhao Wenhua was a protege of Yan Song, the architect of Xia Yan's downfall who had controlled the imperial court since, so Zhao had considerable influence. Upon arriving, Zhao Wenhua urged Zhang Jing to attack the pirates, but Zhang Jing, who outranked Zhao, resisted and would not even discuss his strategy with him. Zhao Wenhua retaliated by writing a memorial to the throne accusing Zhang Jing of deliberately delaying the operation for his own profit.[64]
Cependant, peu de temps après que Zhao Wenhua ait envoyé le mémorial, Zhang Jing mena ses troupes aborigènes nouvellement arrivées avec les généraux Lu Tang et Yu Dayou pour vaincre les pirates à la bataille de Wangjiangjing (王江涇), au nord de Jiaxing, le 10 mai 1555. Cette victoire, où ils prirent 1 900 têtes, fut la plus grande victoire Ming jusqu'à présent dans la campagne anti-wokou. Lorsque le rapport de la victoire parvint à l'empereur, Yan Song le convainquit que la victoire prouvait que Zhang Jing avait la capacité de vaincre les pirates et que Zhao Wenhua avait raison dans son accusation selon laquelle Zhang avait cherché à gagner du temps, ne frappant que lorsqu'il entendit parler de l'accusation de Zhao Wenhua contre lui. Furieux, l'empereur ordonna l'arrestation de Zhang Jing le 5 juin. Le Grand Coordinateur du Zhejiang, Li Tianchong, fut également arrêté pour son incompétence et tous deux furent exécutés ensemble le 12 novembre.
Le remplaçant de Zhang Jing, Zhou Chong (周珫), avait des pouvoirs considérablement limités par rapport à son prédécesseur. Au lieu des six provinces côtières sous le commandement de Zhang Jing, Zhou Chong se limita uniquement à la région métropolitaine du Sud, au Zhejiang et au Fujian. Le censeur chargé des affaires militaires du Zhejiang, Hu Zongxian, fut promu au poste de grand coordinateur de Li Tianchong. Hu fut promu encore plus haut au rang de commandant suprême en avril 1556, après que Zhou Chong et son successeur Yang Yi (楊宜) furent démis de leurs fonctions après moins d'un an de service en raison de leurs performances décevantes.
However, soon after Zhao Wenhua sent out the memorial, Zhang Jing led his newly arrived aboriginal troops along with generals Lu Tang and Yu Dayou to defeat the pirates at the Battle of Wangjiangjing (王江涇), north of Jiaxing, on 10 May 1555.[63] This victory, where they took 1900 heads, was the greatest Ming victory so far in the anti-wokou campaign.Modèle:Sfnm When the report of the victory reached the emperor, Yan Song convinced the emperor that the victory proved that Zhang Jing had the capability to defeat the pirates and Zhao Wenhua was correct in his accusation that Zhang had been stalling for time, only striking when he heard about Zhao Wenhua's accusation against him. Infuriated, the emperor ordered Zhang Jing's arrest on June 5. The Grand Coordinator of Zhejiang, Li Tianchong, was also arrested for his incompetence and the two of them were executed together on November 12.[65]
Zhang Jing's replacement, Zhou Chong (周珫), had his powers greatly limited compared to his predecessor. Instead of the 6 coastal provinces under Zhang Jing's command, Zhou Chong's was limited to only the Southern Metropolitan Region, Zhejiang, and Fujian. The investigating censor of military affairs in Zhejiang, Hu Zongxian, was promoted to Li Tianchong's position of grand coordinator.[66] Hu was promoted even higher to supreme commander in April 1556, after Zhou Chong and his successor Yang Yi (楊宜) were cashiered after less than a year in service due to their underwhelming performance.[67]
Comparé aux mandats de courte durée de ses prédécesseurs, Hu Zongxian resta au pouvoir jusqu'en 1563. Sa longévité en tant que commandant suprême et son ascension fulgurante étaient en partie dues à son association avec la clique de Zhao Wenhua. Zhao Wenhua était opposé à une application stricte des interdictions maritimes comme celles mises en œuvre par Zhu Wan, et préférait plutôt ouvrir le commerce comme moyen de résoudre le problème du wokou. Hu Zongxian, à son tour, mena une politique d'apaisement malgré la désapprobation de ses subordonnés et les ordres de l'empereur de capturer Wang Zhi mort ou vif.
Avant même d'être devenu commandant suprême, Hu Zongxian envoya des émissaires au Japon en sa qualité de grand coordinateur, ostensiblement pour demander l'aide des autorités japonaises, mais en fait pour établir un contact avec Wang Zhi afin de l'inciter à se rendre. Attiré par la perspective d'un commerce légal, Wang Zhi accepta de nettoyer les côtes du Zhejiang des pirates en échange d'un pardon. En signe de bonne volonté, il envoya son fils adoptif Mao Haifeng (毛海峰) auprès de Hu Zongxian pendant que l'un des envoyés de Hu restait au Japon. Wang Zhi avertit également Hu que l'un des chefs pirates de son consortium, Xu Hai, était en route pour attaquer à nouveau le Zhejiang et que Wang n'était pas en mesure de l'arrêter à temps. Cette nouvelle était alarmante pour Hu car elle perturbait gravement ses plans d'apaisement, et il n'avait que 10 000 hommes environ sous son commandement. Zhao Wenhua avait dissous les troupes aborigènes que Zhang Jing avait rassemblées après la victoire de Wangjiangjing, pensant que la situation était sous contrôle. Loin de là, la situation militaire se détériora encore davantage avec des pillards à l'horizon et les troupes aborigènes démantelées se retournant contre les villages locaux et les soldats impériaux.
Compared to the short appointments of his predecessors, Hu Zongxian remained in power until 1563. His longevity as supreme commander, and indeed his meteoric rise, were due in part to his association with Zhao Wenhua's clique. Zhao Wenhua was opposed to a strict enforcement of the maritime prohibitions like the ones carried out by Zhu Wan, and instead favoured opening trade as the means to solve the wokou problem.[68] Hu Zongxian, in turn, carried out a policy of appeasement despite his subordinates' disapproval and the emperor's orders to capture Wang Zhi dead or alive.[67]
Even before he had become supreme commander, Hu Zongxian sent envoys to Japan in his capacity as grand coordinator ostensibly to request assistance from Japanese authorities, but in fact to establish contact with Wang Zhi to entice him to surrender. Drawn by the prospect of legal trade, Wang Zhi agreed to clean the shores of Zhejiang of pirates in return for a pardon. As a gesture of goodwill, he sent his adopted son Mao Haifeng (毛海峰) to Hu Zongxian while one of Hu's envoys stayed in Japan. Wang Zhi also warned Hu that one of the pirate leaders in his consortium, Xu Hai, was on his way to raid Zhejiang again and Wang was not able to stop him in time.[67] This was alarming news to Hu as it severely disrupted his plans of appeasement, and also he had only about 10,000 men under his command — Zhao Wenhua had disbanded the aboriginal troops that Zhang Jing had assembled after the victory at Wangjiangjing, believing the situation was under control.[69] Far from it, the military situation deteriorated further with raiders on the horizon and the disbanded aboriginal troops turning upon the local villages and the imperial soldiers.[67]
Le raid de Xu Hai débute avec trois flottes, chacune forte de plusieurs milliers d'hommes, débarquant près de Yangzhou, Shanghai et Ningbo. Il s'avère plus tard qu'il s'agit d'attaques de diversion destinées à éloigner les défenseurs Ming alors que la flotte principale de Xu Hai, forte de plus de 10 000 hommes, débarque à Zhapu, en direction des grandes villes de Hangzhou, Suzhou et Nanjing, la capitale auxiliaire. Après avoir vaincu la marine Ming à Zhapu, Xu Hai ordonne la destruction de ses propres navires de mer, signalant qu'il n'y aura pas de retour en arrière. Il retrouve ensuite ses camarades de raid de Satsuma, Chen Dong et Ye Ma, à Zhelin, leur base d'opérations en 1555. Le groupe se dirige ensuite vers l'intérieur des terres et pille les villes commerçantes de Wuzhen et Zaolin (皂林) en mai 1566. Dans ce dernier cas, Xu Hai rencontre une forte résistance menée par Zong Li (宗禮), largement dépassé en nombre, qui ne dispose que de 900 soldats de Chine du Nord. Après trois jours de bataille, Xu Hai lui-même est blessé et ses troupes sont sur le point d'être vaincues, mais une dernière offensive se termine par le massacre des troupes gouvernementales, qui sont à court de vivres et d'énergie. Les renforts menés par Ruan E (阮鶚) n'atteignent pas Zaolin à temps pour secourir Zong Li et sont poursuivis par les pillards victorieux jusqu'à la ville fortifiée de Tongxiang.
Xu Hai's raid started with three fleets, each several thousand strong, landing near Yangzhou, Shanghai, and Ningbo.[70] These were later found to be diversionary attacks, meant to draw the Ming defenders away as Xu Hai's main fleet of more than 10,000 men landed at Zhapu, aiming for the great cities of Hangzhou, Suzhou, and the auxiliary capital Nanjing. After defeating the Ming navy at Zhapu, Xu Hai ordered his own seagoing ships to be destroyed, signalling that there would be no turning back. He then rendezvoused with his fellow Satsuma raiders Chen Dong and Ye Ma at Zhelin, their base of operations in 1555. The group then headed inland and went on to plunder the market towns of Wuzhen and Zaolin (皂林) in May 1566. In the latter Xu Hai encountered stiff resistance led by the vastly outnumbered Zong Li (宗禮), who only had 900 soldiers from North China. After three days of battle, Xu Hai himself was wounded and his force was on the verge of defeat, but one final push ended in the slaughter of the government troops, who by this point had run out of supplies and energy.[71] Reinforcements led by Ruan E (阮鶚) did not reach Zaolin in time to relieve Zong Li, and were chased by the victorious raiders to the walled city of Tongxiang.[72]
Le 31 mai, les assaillants de Xu Hai assiégèrent Tongxiang avec un arsenal d'engins de siège à leur disposition, dont des tours de siège montées sur des bateaux, des béliers à roues et des pierriers portugais à chargement par la culasse. Cependant, Tongxiang était protégée par un nouveau mur achevé en 1553 et des défenseurs compétents qui résistèrent au siège. Les assaillants finirent par perdre tout intérêt pour les assauts coûteux et se contentèrent d'essayer d'affamer les défenseurs. Ruan E envoya des appels à l'aide virulents dans lesquels il dénonçait la politique d'apaisement de Hu Zongxian et exhortait à une action rapide, mais Hu Zongxian ne fit aucun effort pour lever le siège, à part une démonstration de force, ses hommes souffrant d'un moral bas après la défaite de Zaolin. Au lieu de cela, Hu se retira dans son quartier général de Hangzhou et tenta de négocier avec Xu Hai par le biais d'intermédiaires en attendant des renforts.
On May 31, Xu Hai's raiders laid siege to Tongxiang with an arsenal of siege engines at their disposal, including siege towers mounted on boats, wheeled battering rams, and Portuguese breech-loading swivel guns. However, Tongxiang was protected by a new wall that was completed in 1553 and competent defenders who withstood the siege. The attackers eventually lost interest in costly assaults and settled with trying to starve out the defenders.[73] Ruan E sent out strongly worded calls for help in which he denounced Hu Zongxian's policy of appeasement and urged quick action, but Hu Zongxian did not make an effort to relieve the siege other than making a show of force since his men suffered from low morale after the defeat at Zaolin. Instead, Hu withdrew to his headquarters at Hangzhou and tried to negotiate with Xu Hai through intermediaries while he waited for reinforcements.[74]
Xu Hai, blessé et empêtré dans le siège, fut choqué d'apprendre que Wang Zhi négociait sa propre reddition avec Hu Zongxian, et que Mao Haifeng aidait déjà Hu à réprimer les pirates dans la baie de Hangzhou. Xu Hai dit aux agents de Hu que s'il pouvait être amené à se rendre, il ne pouvait pas parler au nom de son allié Chen Dong, ce à quoi les agents bluffèrent en prétendant que Chen Dong avait déjà conclu un accord avec le gouvernement. Cela rendit Xu Hai extrêmement méfiant envers Chen Dong, qui devint de plus en plus inquiet en apprenant que Xu Hai voyait des agents du gouvernement. Xu Hai accepta finalement de se rendre à condition que Hu Zongxian obtienne son pardon et apaise ses partisans japonais avec des cadeaux. Environ un mois après le début du siège, Xu Hai libéra 200 prisonniers Ming en signe de bonne volonté et se retira de Tongxiang. Chen Dong se retrouva abandonné par son allié et attaqua Tongxiang avec colère pendant un jour de plus avant de se retirer dans une autre direction.
Xu Hai, wounded and bogged down in the siege, was shocked to hear that Wang Zhi was negotiating his own surrender with Hu Zongxian, and that Mao Haifeng was already helping Hu put down pirates in the Hangzhou Bay.[75] Xu Hai told Hu's agents that while he could be induced to surrender, he could not speak for his ally Chen Dong, upon which the agents bluffed that Chen Dong had already reached an agreement with the government. This made Xu Hai tremendously suspicious of Chen Dong, who grew restless learning that Xu Hai was seeing government agents. Xu Hai eventually agreed to surrender on the condition that Hu Zongxian would secure his pardon and mollify his Japanese followers with gifts. Approximately a month into the siege, Xu Hai released 200 Ming prisoners as a sign of goodwill and withdrew from Tongxiang. Chen Dong found himself abandoned by his ally and angrily attacked Tongxiang for one more day before retreating in another direction.[76]
Les pillards en retraite se dirigèrent vers la côte de Zhapu en emportant avec eux leur butin. Leurs bateaux fluviaux lourdement chargés, au nombre de plusieurs milliers, s'étendaient sur des kilomètres. Cependant, ils n'avaient pas de navires en état de naviguer pour fuir la Chine, car les leurs avaient été détruits par Xu Hai lors de leur premier débarquement. Hu Zongxian leur proposa alors un marché : tous ceux qui souhaitaient se rendre se verraient attribuer des postes dans l'armée, tandis que tous ceux qui souhaitaient retourner au Japon se verraient fournir des navires de mer. Les pillards n'avaient d'autre choix que d'accepter. Maintenant que Hu Zongxian tenait Xu Hai par l'oreille, il incita ce dernier à attaquer ses camarades pillards au nord de Songjiang pour prouver sa sincérité. Xu Hai le fit, espérant garder le butin et les navires des pillards de Songjiang pour lui-même. Alors que les groupes de pillards se battaient entre eux à Zhujing (朱涇), le général Yu Dayou brûla les bateaux fluviaux que Xu Hai avait laissés derrière lui et fit rapidement le travail des pillards de Songjiang restants qui fuyaient Xu Hai. L'opération laissa Xu Hai bloqué et terrifié, et il envoya des cadeaux et un jeune frère en otage à Hu pour l'assurer de sa reddition.
The retreating raiders made their way to the coast at Zhapu while carrying their plunder with them. Their heavily laden river boats, thousands in number, stretched for miles.[76] They however, did not have the seaworthy vessels to make their escape from China since Xu Hai had theirs destroyed when they first landed. Here Hu Zongxian offered them a deal: all who wished to surrender would be given positions in the military, while all who wished to return to Japan would be provided with seagoing vessels. The raiders had little choice but to accept.[77] Now that Hu Zongxian had Xu Hai by the ear, he incited Xu Hai to attack his fellow marauders north in Songjiang to prove his sincerity. Xu Hai did so, hoping to keep the Songjiang marauders' booty and vessels for himself. As the raider groups fought each other in Zhujing (朱涇), the general Yu Dayou burned the river boats that Xu Hai left behind, and made short work of the remnant Songjiang marauders fleeing from Xu Hai. The operation left Xu Hai stranded and terrified, and he sent gifts and a younger brother as hostage to Hu as reassurance of his surrender.[78]
Pour briser encore davantage le pouvoir de Xu Hai, Hu Zongxian utilisa les tensions préexistantes entre Xu Hai, Chen Dong et Ye Ma. Xu Hai et Ye Ming s'étaient déjà disputés à propos d'une femme qu'ils avaient capturée et du partage de leur butin, aussi Xu Hai n'avait-il aucun scrupule à attirer Ye Ming à un banquet gouvernemental. Ye Ma, pensant que les navires qui lui avaient été promis étaient enfin prêts à être livrés, s'enivra tellement au banquet qu'il fut appréhendé par les fonctionnaires sans problème. Xu Hai hésita cependant à faire la même chose avec Chen Dong, car, malgré leurs différences, Chen Dong était une figure puissante à Satsuma, et Xu Hai ne pouvait pas se permettre de contrarier ses clients. Hu Zongxian essaya d'influencer Xu Hai de plusieurs manières. Il commença par soudoyer les maîtresses de Xu pour qu'elles le poussent à agir. Puis il fit écrire à Ye Ma une lettre à Chen Dong dénonçant Xu Hai, puis prit cette lettre et la donna à Xu Hai, faisant croire à Xu qu'il y avait une conspiration contre lui. Finalement, Hu força la main de Xu Hai en lui adressant un ultimatum : envoyer Chen Dong ou subir la peine de mort. En entendant cela, Xu Hai envoya désespérément son butin « d'une valeur de plus de mille pièces d'or » à son mécène japonais, le Shimazu, en lui demandant de s'offrir les services de Chen Dong. Lorsque Chen Dong arriva, Xu Hai le fit livrer aux autorités. Xu Hai trompa alors les partisans de Chen Dong en leur disant que les navires promis par le gouvernement étaient prêts à Zhapu, les conduisant à la plage. Là, voyant les navires déployés devant eux, les partisans de Chen se précipitèrent sur les navires. Les troupes gouvernementales sortirent alors de leurs positions fortifiées et massacrèrent la foule désorganisée. Les quelques pillards qui réussirent à éloigner les navires furent rassemblés par une escadre navale à proximité. En août 1556, Hu Zongxian avait, par l'intermédiaire de Xu Hai, éliminé deux des principaux groupes wokou opérant en Chine. Il ne restait plus que Xu Hai lui-même, piégé sur la côte chinoise et incapable de retourner au Japon en raison de sa trahison.
To break up Xu Hai's power further, Hu Zongxian made use of pre-existing tension among Xu Hai, Chen Dong, and Ye Ma. Xu Hai and Ye Ming had previously quarrelled over a woman they took captive and over the division of their spoils, so Xu Hai had no qualms about luring Ye Ming into a government banquet. Ye Ma, thinking that the ships they were promised were finally ready for delivery, got so drunk at the banquet that he was apprehended by the officials with no trouble. Xu Hai demurred about doing the same to Chen Dong though, since, despite their differences, Chen Dong was a powerful figure in Satsuma, and Xu Hai could not afford to upset his patrons there. Hu Zongxian tried to sway Xu Hai by several means. First he bribed Xu's mistresses to urge him into action. Then he made Ye Ma write a letter to Chen Dong denouncing Xu Hai, then took that letter and gave it to Xu Hai, making Xu believe that there was a conspiracy against him.[79] Finally, Hu forced Xu Hai's hand by giving him an ultimatum: send Chen Dong over or suffer the death penalty. Hearing this, Xu Hai desperately sent his booty "worth more than a thousand gold" to his Japanese patron the Shimazu, asking to borrow Chen Dong's services. When Chen Dong arrived, Xu Hai had him delivered to the authorities. Xu Hai then deceived Chen Dong's followers by saying the ships the government had promised were ready at Zhapu, leading them to the beach. There, seeing the ships arrayed in front of them, Chen's followers scurried onto the ships. Government troops then burst out of their walled positions and slaughtered the disarrayed mob. The few raiders who managed to steer the ships away were rounded up by a naval squadron nearby. By August 1556, Hu Zongxian had, through Xu Hai, eliminated two of the major wokou groups operating in China. All that remained was Xu Hai himself, trapped on the Chinese coast and unable to return to Japan due to his betrayal.[80]
À ce moment-là, Hu Zongxian avait presque rassemblé ses forces : Lu Tang avait remporté une victoire décisive à Taizhou au sud de Ningbo et était revenu pour aider à s'occuper de Xu Hai ; tandis que 6 000 soldats aborigènes frais de Baojing et Yongshun étaient en route pour venir en aide à Hu Zongxian. L'inspecteur impérial Zhao Wenhua réitéra le souhait de l'empereur selon lequel la reddition n'était pas une option, aussi Hu Zongxian fit semblant d'accepter la reddition de Xu Hai en attendant le moment opportun pour frapper. Entre-temps, Xu Hai s'était installé dans le domaine de la famille Shen (沈家莊, Shenjiazhuang) de Pinghu, où il recruta jusqu'à 300 nouveaux partisans en organisant des banquets pour ses voisins, s'ajoutant au millier ou plus de pillards encore sous son commandement et aux restes du groupe de Chen Dong à côté du domaine. Il devint de plus en plus récalcitrant, refusant une invitation à une fête officielle de la mi-automne et tuant même un envoyé de Hu Zongxian.
Fin septembre, des renforts de Baojing et Yongshun arrivent et commencent des escarmouches à petite échelle autour du domaine de la famille Shen. Avant de lancer l'attaque finale, Hu Zongxian persuade son prisonnier Chen Dong d'écrire une lettre à ses partisans campés à côté des forces de Xu Hai, les avertissant que Xu Hai conspire avec les troupes gouvernementales pour les anéantir dans une opération en tenaille. Cela incite les hommes de Chen Dong à attaquer le groupe de Xu Hai le 27 septembre, après quoi les forces gouvernementales entrent en lice de toutes parts, tuant sans discrimination. Le 29 septembre, la bataille se termine avec jusqu'à 1 600 maraudeurs tués dans le domaine, et le corps de Xu Hai est retrouvé dans un ruisseau voisin. Le 10 octobre, Chen Dong, Ye Ma et le frère otage de Xu Hai sont tous exécutés à Jiaxing, marquant la fin de l'invasion wokou de 1556.
By this time Hu Zongxian had almost collected his strength: Lu Tang had won a decisive victory in Taizhou south of Ningbo and came back to help deal with Xu Hai;[78] while 6000 fresh aboriginal soldiers from Baojing and Yongshun were on its way to come to Hu Zongxian's aid.[81] The imperial inspector Zhao Wenhua reiterated the emperor's wishes that surrender was not an option,[82] so Hu Zongxian made a show of receiving Xu Hai's surrender while waiting for the opportune moment to strike.[83] In the meantime Xu Hai had settled in the Shen Family Estate (沈家莊, Shenjiazhuang) of Pinghu, where he recruited up to 300 new followers by hosting banquets for his neighbours, adding to the thousand or more raiders still under his command and remnants of Chen Dong's group next to the estate. He grew increasingly recalcitrant, refusing an invitation to an official Mid-Autumn party and even killing an envoy from Hu Zongxian.[84]
In late September, reinforcements from Baojing and Yongshun arrived and began small-scale skirmishes around the Shen Family Estate. Before commencing the final attack, Hu Zongxian persuaded his captive Chen Dong to write a letter to his followers encamped next to Xu Hai's forces, warning them that Xu Hai was conspiring with government troops to wipe them out in a pincer operation. This provoked Chen Dong's men into attacking Xu Hai's group on September 27, upon which government forces entered the fray from all directions, killing indiscriminately. On September 29, the battle ended with up to 1600 marauders killed in the estate, and Xu Hai's body was found in a nearby stream. On October 10, Chen Dong, Ye Ma, and Xu Hai's hostage brother were all executed in Jiaxing, marking the end of the wokou invasion of 1556.[80]
Une fois le groupe de Xu Hai vaincu, Hu Zongxian peut concentrer ses efforts sur la reddition de Wang Zhi. Mao Haifeng est envoyé auprès de Wang Zhi pour le persuader de venir en Chine en personne, car Wang Zhi n'a jamais mené de raids lui-même. Cependant, en septembre 1557, alors que Wang Zhi se prépare à se présenter aux autorités pour discuter de l'ouverture du commerce extérieur, Zhao Wenhua, principal promoteur de la politique d'apaisement, est accusé de détournement de fonds, perd la faveur impériale et meurt de maladie. La situation politique ne permet pas à Hu Zongxian ni à Yan Song de demander à l'empereur le pardon de Wang Zhi.
Le 17 octobre 1557, Wang Zhi arrive sur l'île de Zhoushan avec une importante flotte commerciale. Là, il pose ses conditions de reddition : il demande un pardon impérial, une commission navale et l'ouverture des ports au commerce ; en échange, il propose de patrouiller la côte et de persuader les pillards de retourner sur les îles par la force si nécessaire. Hu Zongxian se trouve alors face à un dilemme : il ne peut pas laisser partir Wang Zhi, mais s'il accepte sa reddition, il pourrait être contraint de l'exécuter, ce qui réduirait à néant les efforts d'apaisement. En décembre, confiant dans ses perspectives et son invulnérabilité, Wang Zhi débarque à Hangzhou. Là, il est traité avec respect par les autorités, qui craignent de contrarier ses partisans, pendant qu'elles réfléchissent à ce qu'il faut faire de lui. Pendant ce temps, Hu Zongxian demande à Wang Zhi de l'aider à fabriquer des arquebuses pour l'armée Ming, ce qui conduit à une utilisation généralisée de cette arme en Chine. Finalement, en février de l'année suivante, Wang Zhi est envoyé en prison, où on lui offre le luxe de nouveautés, de livres et de nourriture saine. Wang Zhi pense qu'il s'agit d'un arrangement temporaire et espère un pardon jusqu'au 22 janvier 1560, date à laquelle un édit impérial prononce la peine de mort et il est sommairement décapité.
With Xu Hai's group put down, Hu Zongxian could focus his efforts in securing Wang Zhi's surrender. Mao Haifeng had been sent back to Wang Zhi to persuade him to come to China in person, as Wang Zhi had never led raids himself.[51] However, in September 1557, when Wang Zhi was preparing to present himself to the authorities to discuss the opening of oversea trade, Zhao Wenhua, the major pusher of an appeasement policy, was accused of embezzlement, lost imperial favour, and died a commoner to illness. The political situation did not allow Hu Zongxian or Yan Song to ask the emperor that Wang Zhi be pardoned.[85]
On 17 October 1557, Wang Zhi arrived at Zhoushan Island with a large trading fleet. There he laid down his terms for surrender: he sought an imperial pardon, a naval commission, and that ports be open for trade; in return he offered to patrol the coast and persuade the raiders to return to the islands through force if necessary.[86] Hu Zongxian now faced a dilemma: he could not let Wang Zhi go, but if he accepted Wang Zhi's surrender he might be forced to execute him, turning appeasement efforts to naught.[87] In December, confident in his prospects and his invulnerability, Wang Zhi made landing at Hangzhou. There he was accorded respectable treatment by the authorities, who feared antagonizing his followers, while they figure out what to do with him.[88] During this time Hu Zongxian asked Wang Zhi to help manufacture arquebuses for the Ming army, which led to the weapon being widely used in China.[89] Finally in February next year, Wang Zhi was sent to prison, where he was given the luxuries of novelties, books, and healthy foods. Wang Zhi believed this was a temporary arrangement and remained hopeful for a pardon until 22 January 1560, when an imperial edict handed down the death sentence and he was summarily beheaded.[88]
En capturant et en exécutant Wang Zhi, la cour des Ming espérait mener une opération de décapitation qui disperserait ses partisans. En fait, comme le craignaient les fonctionnaires qui soutenaient les négociations, les partisans de Wang Zhi abandonnèrent tout espoir de commerce pacifique et retournèrent à leurs méthodes violentes. Se sentant trahi après l'arrestation de Wang Zhi, Mao Haifeng fit de l'île de Zhoushan sa base et lança des raids sur le Zhejiang et le Fujian. Hu Zongxian fit un effort concerté pour déloger Mao de Zhoushan en mars 1558, convergeant vers l'île depuis six directions avec les généraux Yu Dayou et Qi Jiguang, mais échoua et fut contraint de battre en retraite. Il tempéra les critiques croissantes à son encontre en blâmant Yu et Qi, tout en envoyant à Pékin un cerf blanc, un symbole taoïste de bon augure, pour le plus grand plaisir de l'empereur. Les pirates abandonnèrent finalement Zhoushan en décembre de la même année en raison de la forte présence militaire sur place et se dispersèrent au sud jusqu'au Fujian qui devint leur nouvelle zone d'opération. À l'été 1559, les bandes de pirates restantes dans le delta du fleuve Yangtze furent anéanties.
By capturing and executing Wang Zhi, the Ming court had hoped to perform a decapitation strike in which his followers would disband.[90] In fact, as officials who supported negotiations had feared, Wang Zhi's followers gave up hope for peaceful trade and went back to their violent ways. Feeling betrayed after Wang Zhi was apprehended, Mao Haifeng made Zhoushan Island his base and launched raids on Zhejiang and Fujian. Hu Zongxian made a concerted effort to dislodge Mao from Zhoushan in March 1558, converging on the island from six directions with the generals Yu Dayou and Qi Jiguang, but failed and was forced to retreat. He tempered the rising criticism against him by blaming Yu and Qi, while sending Beijing a white deer, an auspicious Taoist symbol, to the emperor's great delight.[91] The pirates eventually abandoned Zhoushan in December of the same year owing to the heavy military presence there, and scattered south to Fujian which became their new area of operation. In the summer of 1559, the remaining pirate bands in the Yangtze River Delta were wiped out.[92]
Hu Zongxian se tourna vers le Fujian après que la situation au Zhejiang se fut apaisée. Cependant, ce faisant, son allié Yan Song commença à perdre la faveur impériale et perdit finalement son poste de Grand Secrétaire Supérieur en juin 1562. Lors de la purge qui suivit parmi les associés de Yan, Hu Zongxian fut destitué pour avoir été trop amical envers Wang Zhi et avoir mal géré les fonds militaires, entre autres transgressions perçues. L'empereur Jiajing intercéda en sa faveur et autorisa Hu à se retirer avec tous ses titres intacts en 1563. Quoi qu'il en soit, le poste de commandant suprême de Hu Zongxian supervisant trois provinces était considéré comme trop puissant, d'autant plus que le wokou s'était éloigné de la région cruciale du Jiangnan. Le poste fut donc aboli après le départ de Hu Zongxian – les grands coordinateurs redevinrent la figure dominante dans ces provinces. Plus tard, en novembre 1565, de nouvelles preuves apparurent incriminant Hu Zongxian d'avoir tenté de corrompre le fils de Yan Song, et Hu mourut peu après en prison.
Hu Zongxian turned his attention to Fujian after the situation in Zhejiang settled down, however, as he did so, his ally Yan Song began to fall out of imperial favour and finally lost his position as Senior Grand Secretary in June 1562. In the following purge of Yan's associates, Hu Zongxian was impeached for being too friendly to Wang Zhi and mishandling military funds, among other perceived transgressions. The Jiajing Emperor interceded on his behalf and allowed Hu to retire with all his titles intact in 1563. In any case, Hu Zongxian's supreme commander position overseeing three provinces was considered too powerful especially since the wokou had moved away from the crucial Jiangnan region, so the position was abolished after Hu Zongxian left office — grand coordinators became the paramount figure in those provinces again.[93] Later, in November 1565, new evidence arose incriminating Hu Zongxian of trying to bribe Yan Song's son, and Hu died shortly after while in prison.[94]
Au Fujian, les partisans de Wang Zhi de Zhoushan prirent le contrôle de Kinmen et firent de cette île leur base pour effectuer des raids le long de la côte en alliance avec les pirates cantonais. En décembre 1562, la ville préfectorale de Xinghua (aujourd'hui Putian) fut prise après un siège d'un mois, ainsi que de nombreuses villes importantes qui l'entouraient. Le général Qi Jiguang fut nommé vice-commandant tandis que son compagnon de combat wokou Tan Lun fut nommé Grand Coordinateur du Fujian en 1563. Qi Jiguang avait à cette époque rassemblé sa propre armée à partir de fermiers valides de Yiwu et conçu la formation du canard mandarin (鴛鴦陣) pour contrer les redoutables contingents japonais parmi les wokou. Cette armée s'avéra victorieuse dans les batailles successives, et Qi continua à entraîner les recrues du Fujian de la même manière. En mai 1563, Qi Jiguang, avec ses troupes très disciplinées, reprit la ville de Xinghua et détruisit la dernière base importante de pirates du Fujian. Les pirates qui avaient réussi à s'échapper et à naviguer plus au sud furent progressivement tués ou capturés au cours d'une série de campagnes menées dans le sud du Jiangxi et du Guangdong entre 1564 et 1566. Grâce à ces campagnes, la région montagneuse entre le Guangdong, le Fujian et le sud du Jiangxi, qui était un refuge pour les bandits depuis le début du XVIe siècle, fut placée sous contrôle impérial. En 1567, la piraterie n'était plus considérée comme une menace sérieuse sur la côte chinoise.
In Fujian, Wang Zhi's followers from Zhoushan took over Kinmen and made that island their base to raid up and down the coast in alliance with Cantonese pirates. In December 1562, the prefectural city Xinghua (present-day Putian) was taken after a month-long siege, along with many major towns surrounding it.[95] The general Qi Jiguang was made vice commander while his fellow wokou-fighter Tan Lun was made the Grand Coordinator of Fujian in 1563. Qi Jiguang had by this time assembled his own army from able-bodied farmers of Yiwu and devised the mandarin duck formation (鴛鴦陣) to counter the formidable Japanese contingents among the wokou. This army proved successful in successive battles, and Qi continued to train Fujianese recruits the same way.[96] With his highly disciplined troops, Qi Jiguang retook the city of Xinghua and destroyed the last major pirate base in Fujian by May 1563.[95] Those pirates who had managed to escape and to sail farther south were gradually killed or captured in a series of campaigns conducted in southern Jiangxi and Guangdong between 1564 and 1566. Through these campaigns, the mountainous region between Guangdong, Fujian, and southern Jiangxi, which had been a haven for bandits since the early years of the sixteenth century, was brought under imperial control. By 1567, piracy was no longer seen as a serious threat on the Chinese coast.[95]
Si l’action militaire a réprimé les pirates, un changement dans la politique maritime des Ming autorisant le commerce avec l’étranger a contribué à les empêcher de reprendre du service. Dès 1530, les interdictions maritimes avaient en fait été levées dans la province côtière du sud du Guangdong, où le commerce sans tribut était taxé. Les autorités provinciales espéraient qu’en ouvrant le commerce, les personnes économiquement marginalisées du Guangdong auraient des moyens de subsistance légitimes et n’auraient pas besoin de sombrer dans la piraterie. En effet, le Guangdong a été épargné par le poids des raids de pirates pendant les années de pointe de l’activité du wokou, et ceux qui avaient envahi le Guangdong ont été réprimés relativement facilement. En 1554, les autorités provinciales ont conclu un accord historique avec les Portugais – qui étaient revenus au Guangdong après leurs malheurs du Zhejiang et du Fujian – selon lequel les Portugais seraient autorisés à s’installer à Macao et à commercer à Guangzhou contre une redevance annuelle. Les Portugais aidèrent ensuite les Ming à détruire les flottes pirates de la région, ce qui leur valut finalement la reconnaissance impériale de leur occupation de Macao par l'empereur Wanli (règne de 1563 à 1620). Cette occupation dura jusqu'en 1999, date à laquelle Macao fut rétrocédée à la République populaire de Chine.
While military action suppressed the pirates, a change in Ming maritime policy allowing overseas trade was instrumental in keeping them from rising again. As early as 1530, the maritime prohibitions had in fact been lifted in the southern coastal province of Guangdong, where non-tribute trade was taxed.[97] Provincial authorities had hoped that by opening trade, the economically marginalized of Guangdong would have legitimate livelihoods and would not need to descend into piracy.[98] Indeed, Guangdong was spared from the brunt of the pirate raids during the peak years of wokou activity, and those who had invaded Guangdong were put down with relative ease.[99] In 1554, the provincial authorities entered into an historic agreement with the Portuguese — who came back to Guangdong after their misfortunes at Zhejiang and Fujian — where the Portuguese would be allowed to settle in Macau and trade in Guangzhou for an annual fee.[99] The Portuguese would thence help the Ming destroy pirate fleets in the area,[100] for which they were eventually rewarded with the imperial acknowledgement of their occupation of Macau by the Wanli Emperor (r. 1563-1620).[99] This occupation lasted all the way until 1999, when Macau was handed over to the People's Republic of China.
Quelques mois après la mort de l'empereur Jiajing en 1567, l'interdiction maritime fut officiellement levée et le Fujian devint ouvert à tous les échanges commerciaux avec l'étranger (à l'exception du commerce japonais). L'ancien port de contrebande de Yuegang (« port de la Lune ») fut rebaptisé Haicheng (海澄, « mers claires ») et fut désigné comme le port où ce commerce devait être effectué dans le Fujian. Le commerce avec les Japonais, qui était expressément interdit en raison de leur rôle présumé dans les raids wokou, fut finalement effectué dans des entités tierces comme le royaume de Ryukyu et le Macao portugais, qui prospérèrent grandement en étant l'intermédiaire entre les marchands chinois et japonais. Ainsi, la Chine fut enfin officiellement intégrée au réseau commercial mondial qui se formait à l'ère des découvertes.
A few months after the death of the Jiajing Emperor in 1567, the maritime prohibition was officially lifted and Fujian became open to all foreign trade (except the Japanese). The old smuggling port of Yuegang ("Moon Harbour") was renamed to Haicheng (海澄, "clear seas") and was designated the port where this trade was to be conducted in Fujian.[101] Trade with the Japanese, which was expressly forbidden due to their perceived role in the wokou raids, was eventually conducted in third party entities like the Ryukyu Kingdom and Portuguese Macau, which greatly prospered from being the intermediary between Chinese and Japanese merchants. Thus China was finally officially inducted into the global trading network that was being formed in the Age of Discovery.[102]
L'étude des wokou, en particulier de leur identité, a été controversée au fil des siècles, tant au niveau national qu'international. Même si la crise faisait rage au XVIe siècle, un certain nombre de responsables avaient souligné l'inadéquation du terme « wokou », qui signifie pirates japonais, pour désigner un phénomène essentiellement chinois. Malgré certains commentateurs qui insistaient pour ne pas utiliser ce terme, beaucoup n'avaient aucun problème à appeler tous les pirates « Wo » (Japonais). Pour les soldats, couper la tête d'un Japonais offrait une meilleure récompense monétaire de la part du gouvernement ; et pour les fonctionnaires locaux, prétendre que les pirates étaient japonais en faisait un problème extérieur au-delà de leurs responsabilités. En attendant, les vrais pirates pouvaient également se cacher derrière l'étiquette « wokou » et rejeter la faute sur les Japonais.
Les Véritables annales de la dynastie Ming, dont est issue l'Histoire officielle des Ming, traitent les contrebandiers de pirates et identifient les ministres pro-commerce tels que Yan Song et Zhao Wenhua comme des « collaborateurs de Wo », ce qui conduit l'Histoire des Ming à placer leurs biographies dans la section « Ministres traîtres » (奸臣傳). Le compilateur des Véritables annales de la dynastie Jiajing, le Grand Secrétariat supérieur Xu Jie, tient à dénoncer dans cet ouvrage son prédécesseur et ennemi politique Yan Song, mais ce faisant, il occulte toute l'affaire du wokou dans les histoires. Comme l'Histoire des Ming fait partie des Vingt-quatre Histoires, l'ensemble des histoires officielles de la Chine, de nombreux auteurs jusqu'au XXe siècle la considèrent comme l'autorité sur les événements de la dynastie Ming, y compris les raids du wokou de l'ère Jiajing.
The study of the wokou, especially about their identity, had been controversial over the ages both domestically and internationally. Even whilst the crisis was ongoing in the 16th century, a number of officials had pointed out the inappropriateness of the term "wokou", which means Japanese pirates, to refer to a mostly Chinese phenomenon.[103] Despite some commentators who made a point not to use the term, many had no issue calling all pirates "Wo" (Japanese). For soldiers, cutting off a Japanese head gave a better monetary reward from the government;[104] and for local officials, pretending the pirates were Japanese made them an external problem beyond their responsibilities.[105] Meanwhile, the actual pirates could likewise hide behind the "wokou" label and shift the blame to the Japanese.[106]
The Veritable Records of the Ming, from which the official History of Ming derived, treated the smugglers as pirates and identified the pro-trade ministers such as Yan Song and Zhao Wenhua as "Wo collaborators", leading to the History of Ming placing their biographies under the section "Treacherous Ministers" (奸臣傳).[107] The compiler of the Veritable Records for the Jiajing era, the Senior Grand Secretariat Xu Jie, was keen to denounce his predecessor and political enemy Yan Song in this work, but in doing so he beclouded the whole wokou affair in the histories.[108] Since the History of Ming is among the Twenty-Four Histories, the set of official histories of China, many writers up to the 20th century considered it the authority on the events of the Ming dynasty, including the Jiajing era wokou raids.[109]
L'interprétation traditionnelle caractérisant le wokou comme un phénomène japonais s'est poursuivie au XXe siècle. Au cours de la Seconde Guerre sino-japonaise dans les années 1930, les écrivains chinois et japonais ont illustré le wokou de Jiajing en utilisant ce récit pour instiller des sentiments nationalistes dans leurs pays respectifs. Des écrivains japonais comme Takekoshi Yosaburō, Tomaru Fukuju et Mogi Shuichiro étaient plus intéressés par l'aspect militaire des raids et considéraient le wokou comme faisant partie d'une « noble tradition pour la marine japonaise et pour la construction de l'empire japonais ». Les écrivains chinois de l'époque comme Chen Mouheng et Wu Chonghan ont également accusé les Japonais (et parfois les Portugais « impérialistes ») d'être les instigateurs des raids du wokou de Jiajing tandis que leurs homologues chinois étaient traités comme de simples collaborateurs traîtres. Les études chinoises de l'époque se sont également concentrées sur les ravages causés par le wokou et la réponse des Ming sans trop s'attarder sur le wokou lui-même. Ce récit a perduré jusqu'à la fin de la guerre de Corée, lorsque les études sur le wokou se sont à nouveau imprégnées de rhétorique patriotique. La promotion de Qi Jiguang en tant que héros national était un sous-produit des efforts de propagande de l'époque.
The traditional interpretation characterizing the wokou as a Japanese phenomenon carried into the 20th century. During the Second Sino-Japanese War in the 1930s, both Chinese and Japanese writers illustrated the Jiajing wokou using this narrative to instill nationalistic feelings in their respective countries. Japanese writers like Takekoshi Yosaburō, Tomaru Fukuju, and Mogi Shuichiro were more interested in the military aspect of the raids and considered the wokou part of a "noble tradition for the Japanese navy and for Japan's empire-building".[110] Chinese writers of the time like Chen Mouheng and Wu Chonghan likewise blamed the Japanese (and sometimes the "imperialist" Portuguese) as the instigators of the Jiajing wokou raids while their Chinese counterparts were treated as mere traitorous collaborators.[111] Chinese studies of the period also focused on the devastation caused by the wokou and the Ming response without delving too much on the wokou themselves. This narrative prevailed well into the Korean War, when wokou studies again became imbued with patriotic rhetoric. The cultivation of Qi Jiguang as a national hero was a byproduct of the propaganda efforts at the time.[112]
Bien que minoritaires dans les années 1930, les chercheurs japonais en diplomatie internationale comme Fujita Toyohachi, Akiyama Kenzo et Kobata Atsushi tenaient à souligner le lien entre les activités de piraterie et le commerce extérieur. Cette interprétation fut reprise par Katayama Seijiro et Sakuma Shigeo dans les années 1950 et 1960, qui notèrent que bien que tous les pirates côtiers soient qualifiés de « wokou », les raids étaient en réalité menés par des « marchands traîtres » (奸商) et des familles influentes de Chine. Ils en conclurent que les troubles avaient leurs racines dans les changements sociaux et économiques de la société côtière chinoise et n'étaient donc pas une conséquence de la diplomatie sino-japonaise. Les historiens taïwanais des années 1960 étaient d'accord avec ce point de vue, ajoutant que le lien entre commerce et piraterie résultait de l'interdiction du commerce maritime privé sous les Ming. Dans les années 1970 et 1980, lorsque les chercheurs de Chine continentale s'intéressèrent aux « germes du capitalisme » de la dynastie Ming, ils suivirent les études japonaises et taïwanaises antérieures et classèrent l'épisode du wokou de Jiajing comme une manifestation des luttes antiféodales et procapitalistes des sociétés littorales. Depuis lors, les auteurs chinois de cette interprétation, tels que Dai Yixuan, Fan Shuzhi, Lin Renchuan et Chen Kangsheng, sont classés dans l'école de la « nouvelle thèse du wokou » en Chine.
Despite being a minority during the 1930s, Japanese researchers of international diplomacy like Fujita Toyohachi, Akiyama Kenzo, and Kobata Atsushi were keen to point out the link between the piratical activities and foreign trade.[113] This line of interpretation was picked up by Katayama Seijiro and Sakuma Shigeo in the 1950s and 60s who noted that although all coastal pirates were labelled "wokou", the raids were actually carried out by "treacherous merchants" (奸商) and influential families of China. They conclude that the disturbances had its roots in the social and economic changes in Chinese coastal society and were hence not an offshoot of Sino-Japanese diplomacy.[114] Taiwanese historians in the 1960s agreed with this view, adding that the connection between trade and piracy was a result of the Ming prohibition against private sea trade.[115] In the 1970s and 80s, when Mainland Chinese scholars were interested in the "sprouts of capitalism" of the mid-to-late Ming dynasty, they followed previous Japanese and Taiwanese scholarship and classified the Jiajing wokou episode as manifestations of anti-feudal and pro-capitalist struggles of the littoral societies.[115] Since then, Chinese writers of this interpretation such as Dai Yixuan, Fan Shuzhi, Lin Renchuan, and Chen Kangsheng are categorized in the "New wokou thesis" school in China.[116]
Ce conflit est le sujet de plusieurs films, notamment :
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