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La littérature mozambicaine est une littérature africaine principalement lusophone, qui a construit sa nouvelle identité au début des années 1980, peu après la proclamation de l'indépendance en 1975. C'est une date-charnière à la fois historique et littéraire puisqu'elle coïncide approximativement avec le départ vers le Portugal de certains écrivains issus de la société coloniale, le retour d'autres vers leur terre natale et l'affirmation d'auteurs engagés, souvent proches du Front de libération du Mozambique (FRELIMO), produisant une « poésie de combat », également actifs dans la presse écrite. Fátima Mendonça, professeure à l'université Eduardo Mondlane de Maputo, a souligné cette homologie entre l'histoire de la littérature au Mozambique et celle de la révolution.
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En quelques années le champ littéraire mozambicain se structure avec la création en 1982 d'une organisation très active, l'Association des écrivains mozambicains (AEMO) à l'origine de périodiques tels que Charrua (1984-1986) et de distinctions, dont le prix José Craveirinha de littérature (2003).
Cependant la vie quotidienne reste troublée par la guerre civile (1977-1992).
Quelques décennies plus tard, cette empreinte du passé n'a pas disparu puisque la très grande majorité des écrivains vivants, le plus souvent poètes et journalistes, sont nés à Lourenço Marques (auj. Maputo) dans le Mozambique portugais. La poésie a longtemps été le genre dominant. Dans la littérature contemporaine, le poète et romancier Mia Couto est l'auteur le plus populaire et le plus traduit, lauréat du prix Camões en 2013.
Le Mozambique, qui a accédé à l'indépendance en 1975, après plus d'une décennie de luttes armées, possède l'un des indices de développement humain les plus bas du monde (180e rang sur 186, en 2017[1]). Son taux d'alphabétisation reste inférieur à 60% en 2015[2].
L'essentiel de la production littéraire écrite du Mozambique a été rédigé en portugais, à l'exception de quelques textes en shangaan (ou tsonga). Gabriel Makavi, pasteur presbytérien et militant nationaliste, est l'auteur des premiers poèmes dans cette langue, écrits entre les années 1920 et 1970[3]. Le linguiste Bento Sitoe, auteur de travaux scientifiques, publie en outre plusieurs œuvres de fiction en prose dans les années 1980[4].
En langue portugaise, pour la période coloniale, Patrick Chabal (1996) distingue quatre courants : jusqu'aux années 1940, une culture des « assimilés », principalement des métis (João Dias[7], Augusto de Conrado) ; une littérature « européenne » écrite par des coloniaux blancs (José Pedro da Silva Campos Oliveira) ; une littérature nationaliste et révolutionnaire, partiellement produite à l'étranger (Rui Nogar , Virgílio de Lemos, José Craveirinha, Noémia de Sousa). Portée par le Front de libération du Mozambique (FRELIMO) dans les années 1960 et 1970, cette « poésie de combat » est ensuite incarnée par plusieurs personanlités politico-littéraires telles que Marcelino dos Santos, Jorge Rebelo[8] ou Sérgio Vieira ; enfin la littérature de la « mozambicanité » (mozambicanidade[9]) qui cherche délibérément à forger une littérature autochtone[10], à laquelle se rattacheront Mia Couto, Lília Momplé et Paulina Chiziane.
Après l'indépendance, la littérature emprunte principalement deux voies : une poésie introspective et intimiste, et une prose de fiction, populaire ou historique, mettant en scène la vie d'aujourd'hui ou d'autrefois[10].
En portugais, les pionniers de cette littérature sont José Pedro da Silva Campos Oliveira (1847–1911), avec son recueil de poèmes O pescador de Moçambique (1874), Augusto de Conrado (né en 1904), et le poète, écrivain et journaliste António Rui de Noronha (1909–1943) avec ses sonnets (1946) sont généralement considérés comme les pionniers de cette littérature.
2.2. A voz africana de Noémia de Sousa 2.3. José Craveirinha, poeta moçambicano 2.4. Rui Knopfli: a identidade e o eu 2.5. A narrativa moçambicana: Luís Bernardo Honwana e Nós Matámos o Cão-Tinhoso e a renovação narrativa de Mia Couto.
Dès le début du XXe siècle, les cercles littéraires cherchent à s'émanciper de la tutelle portugaise et créent leurs propres réseaux, notamment des revues, telles que O Africano en 1909, puis O Brado Africano en 1918[11] ; le magazine Tempo, proche du FRELIMO, également porté par des écrivains tels que Calane da Silva ou Mia Couto ; une organisation, l'Association des écrivains mozambicains (AEMO) en 1982 ; puis une autre revue très influente, Charrua en 1984[12].
En 2012, le mouvement littéraire Kuphaluxa lance une revue numérique, Literatas, sous-titrée « Revista de literatura moçambicana e lusófona »[13].
Le rayonnement international de la littérature mozambicaine doit beaucoup d'abord à José Craveirinha, lauréat du prix Camões en 1991 – un prix José Craveirinha de littérature est institué en 2003 –, et surtout à Mia Couto, lauréat de nombreux prix, qui reçoit à son tour le prix Camões en 2013[14].
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