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Histoire des explorations de l’Amérique (1) Jules de Blosseville
Revue des Deux Mondes T.5, 1832
Il convient d'embrasser ici d'un seul coup-d'œil les progrès de la géographie et de la navigation dans les régions australes de l’Amérique. L'année 1667 vit la première apparition des Français dans le grand Océan, et leur premier voyage autour du monde. Jean de la Feuillade, en revenant des Moluques et de la Chine, perdit son vaisseau à l'entrée occidentale du détroit de Magellan, mais les débris servirent à la construction d'un petit navire qui arriva à Rouen (2). Le faux avis de l'existence d'un établissement anglais attira, en 1675, Antonio de Vea dans les îles Chiloé et Chonos ; et sept ans plus tard Narborough explora avec un grand soin la Patagonie, le détroit, et le Chili méridional. Les découvertes de La Roche à la même époque se réduisirent sans doute à celle de l'île Beauchesne et à la vue des îles Malouines et de la presque-île de San Josef. En 1683, le retour de plusieurs pirates donna naissance à l'expédition de l'amiral Degennes qui conduisit inutilement une escadre jusqu'au cap Forward. Vers 1685, le jésuite Nicolas Mascardi périt en pénétrant dans le pays de Poyas, entre celui des Araucanos et le détroit. Un projet des Français pour s'établir dans le détroit de Magellan eut pour seul résultat l'entreprise de Beauchesne, qui, en 1698, visita le Chili, les îles Gallapagos, et revint par le cap de Horn. Des cartes levées avec un soin extraordinaire par l'ingénieur deLabat, et des recherches d'histoire naturelle attachent ici, pour la première fois, un vernis scientifique à un voyage maritime, fait sous les auspices d'un gouvernement. Les récits de Beauchesne séduisirent un grand nombre de ses compatriotes, qui fréquentèrent la cote occidentale d'Amérique pendant la guerre de la succession, avec d'autant plus d'avantage, que l'envoi des flottes espagnoles était interrompu. Jusqu'à la paix d'Utrecht, le Pérou et le Chili furent visités par trois espèces de voyageurs, des Français commerçant, des flibustiers semant le ravage, et des savans tels que Frezier, Feuillée et Le Gentil, animés du zèle le plus louable pour le progrès des connaissances. La route du Cap était universellement préférée, ses tempêtes déterminèrent le seul capitaine Marcant à chercher une autre route avec sa faible tartane, et lui firent découvrir le canal de Santa-Barbara. La paix d'Utrecht ralentit les expéditions ; la nouvelle guerre de 1740 attira l'amiral Anson dans le grand Océan, et ses peintures effrayantes du cap de Horn firent abandonner cette route pendant long-temps. En 1748, la côte de Patagonie fut examinée soigneusement par Olivarez et Quiroga, et sa stérilité les empêcha d'y fonder un établissement. Plus tard (1773), Falskener explora l'intérieur de cette contrée, dont les naturels excitèrent long-temps tout l'intérêt du merveilleux. Les colonies formées par les Français et les Anglais aux Malouines, firent connaître ces îles, grâce aux récits de Bougainville, de Pernetty, de Byron et de Mac-Bride. Les voyages successifs autour du monde de plusieurs navigateurs célèbres détruisirent d'abord la chimère de l'île Pepys, et ensuite celle de la terre de la Roche; ils rendirent familière la navigation du détroit. En 1756, le navire espagnol le Lion retrouve cette île, que Vespuce paraît avoir vue le premier, et que les Anglais nommèrent Géorgie. Cook parut enfin pour découvrir la Thulé australe et les ports de la Terre-de-Feu et des Etats, après s'être avancé plus près du pôle voisin qu'aucun homme ne l'avait fait avant lui. L'année 1779 vit ses premières tentatives d’établissement à la baie Saint-Julien, et ensuite au port Désiré, sur la cote patagonienne. Enfin, de 1786 à 1788, Antonio de Cordoba et Fernando Miera procurèrent des renseignemens sur la forme, le sol, les produits et le climat et les habitans du détroit. Sans parler ici de Malaspina, la dernière exploration paraît être celle de Moraleda, qui, de 1787 à 1796, examina la partie méridionale du Chili, les îles Chonos et celle du Chiloé, dans l'espérance de trouver une communication nouvelle entre les deux mers.
Bonjour à tous,
Quelques remarques personnelles sur cet article, comme promis sur la pdd de Ludo. En fait j'ai un vrai problème face aux articles relevant de la géographie sur WP et les critiques que je vais formuler pourraient s'appliquer à l'immense majorité de ces articles. Je profite simplement de l'occasion de cette procédure de labellisation pour sensibiliser quelques contributeurs expérimentés aux problèmes que je vais soulever. Les auteurs de l'article sur la géographie de la Suisse voudront bien me pardonner d'essayer de faire avancer une discussion plus générale en critiquant leur travail : cela n'a rien de personnel et je dois reconnaître les efforts considérables qu'ils fournissent, surtout par rapport aux miens, trop limités par manque de temps, ce que je regrette infiniment d'ailleurs. En outre, je ne participe pas au vote ci-dessus, et mon intervention (fort tardive au demeurant) ne devrait avoir que peu d'impact sur la procédure en cours.
Venons-en aux faits. L'article sur la géographie de la Suisse est exemplaire de ce qui se fait sur WP en ce sens qu'il reproduit une certaine conception de la géographie qui ne correspond plus à l'état de la géographie universitaire. Deux éléments d'explication à cela. Le premier c'est que la géographie universitaire ne rencontre quasiment pas d'audience en dehors des cercles savants, au contraire de l'histoire par exemple. La seconde explication est le corollaire de la première : quand un lecteur consulte un article de géographie sur WP, que cherche-t-il ? Probablement pas un article tel que le concevrait un universitaire.
Concrètement la géographie universitaire est devenue, pour une grande part, une science sociale. On pourrait la définir comme la discipline qui étudie les rapports entre les sociétés et l'espace (définition ultra-courte et très critiquable, mais qui a le mérite de la simplicité). Elle produit donc des analyses qui peuvent avoir notamment une traduction sous forme de cartes.
L'article sur la géographie de la Suisse fournit bien peu d'analyses. Il est au contraire très descriptif : les informations sont présentées sans guère de commentaires.
La géographie physique de la Suisse nous est ainsi présentée d'une manière qu'on peut considérer comme exhaustive sans que son influence sur la société ne soit évoquée. Il n'y a guère que la section sur les risques naturels (l'expression dangers naturels qui paraît si « officielle » n'est pas usitée chez les universitaires) qui renvoie à cette influence, mais fort mal. Quant à la partie sur la biodiversité, elle relève davantage de l'étude des écosystèmes (autrement dit de la biologie) que de la géographie.
Même constat pour la géographie humaine qui enfile les sections se contentant généralement d'énumérer des faits et des données, potentiellement intéressants s'ils étaient replacés dans une véritable analyse géographique, mais ici abandonnées à leur forme brute. On a même droit à une partie de démographie historique à déplacer d'urgence dans l'article idoine. Localiser un phénomène, ça n'est pas nécessairement faire de la géographie... La section sur les transports, trop courte compte tenu de l'enjeu, est la meilleure en introduisant, enfin, l'idée que c'est une question cruciale non seulement pour les Suisses mais aussi pour les Européens.
Les zones classées sont ensuite énumérées et décrites, sans plus d'analyse. Une phrase sur le parc national laisse soupçonner des enjeux plus importants. Pourquoi les projets d'extension ont-ils avorté ? Le lien vers le dhs n'apporte pas plus de réponse...
La dernière partie m'a particulièrement intéressé, sans doute parce que je ne l'attendais pas. Dommage que les auteurs de l'article n'en aient pas tiré profit : puisqu'on parle de géographie politique à Genève et de géopolitique à Fribourg, on aurait pu s'attendre à ce que l'article de WP consacre une section à ces domaines de la géographie suisse...
Si le système des notes et références est l’œuvre de virtuoses (encore que la lecture des renvois ne doit pas être facile sur l’article imprimé qui perd alors l’efficacité de l’hypertextualité), que dire d’une bibliographie dont les seuls véritables ouvrages de géographie datent des années 1970… Comment espérer produire des analyses géographiques en se référant à un ouvrage de géologie ou à des recueils de statistiques ? Pourquoi une référence aussi élémentaire que la Géographie universelle dirigée par Roger Brunet n’a-t-elle pas été utilisée ? Pourquoi les revues de géographie universitaire n’ont-elles pas été sondées ?
Après tant de critiques, je me propose de livrer quelques réflexions sur ce qui pourrait être fait pour donner à l'article une forme et un contenu davantage en conformité avec une approche universitaire de la question. Je précise que je ne suis absolument pas un spécialiste de la géographie suisse et que je n'ai consulté aucun ouvrage traitant ce sujet. Inutile donc de mettre des refnec partout. En revanche une certaine pratique de la géographie européenne générale et une fréquentation régulière de la littérature géographique universitaire me laissent penser que globalement je ne dis pas trop de bêtises. Pour la suite de mon intervention j'ai graissé le vocabulaire particulièrement employé par les géographes (si ça peut aider...).
La problématique généralement associée à la géographie de la Suisse tient à un paradoxe : comment un si petit pays, a priori bien mal doté par la nature, a-t-il pu permettre à sa population d'acquérir un niveau de vie moyen parmi les plus élevés de la planète ? (C'est même un exercice classique de faire le parallèle entre la Suisse et le Burundi, qui présente des éléments de comparaison intéressants)
Tout commence pour les géographes par l'analyse de la situation de la Suisse. Au sein du continent européen, ce qui caractérise d'abord ce pays, c'est son enclavement. Cet enclavement est double : physiquement c'est un pays qui n'a pas accès à la mer (mais qui peut remporter la coupe de l'America !), géopolitiquement la Suisse est cernée par des pays membres de l'Union européenne (le Liechtenstein ne compte guère). Ce dernier point est très important : les Suisses ont des rapports complexes avec l'UE. Le refus (l’impossibilité ?) de l’adhésion n’empêche pas l’existence de liens étroits : gestion des travailleurs transfrontaliers, immigration et évasion fiscales, pression de l’Union pour mettre à mal le secret bancaire, existence de l’Eurodistrict de Bâle…
Cet enclavement est cependant relatif : la Suisse est un pays ouvert sur le monde et qui s'inscrit pleinement dans le processus de la mondialisation, au point d'en apparaître parfois comme l'un des piliers (réputation de paradis fiscal, forums de Davos...). Parmi les indicateurs de l'influence planétaire de la Suisse, on trouve par exemple la présence de nombreuses institutions internationales. En revanche la tradition de neutralité de ce pays en limite nécessairement la puissance, qui ne s'exprime guère que par son attractivité financière.
Par ailleurs la Suisse se situe dans l'axe de la mégalopole européenne, dont les réseaux traversent le pays, tout en en constituant une discontinuité (au même titre que la Manche, mais pour d’autres raisons). Entre l'Allemagne, l'Autriche, la France et l'Italie les échanges sont denses, et la Suisse doit gérer des flux importants, sources de profits comme de nuisances, suscitant des aménagements (cols, tunnels, infrastructures routières et ferroviaires).
On ne saurait aller plus loin sans commencer à parler des différents acteurs qui, à toutes les échelles, vont conditionner les prises de décision en matière d'aménagement du territoire : associations locales d'habitants (de défense de l'environnement par exemple), communes, autorités cantonales, gouvernement fédéral, et même l'Union européenne pour certains accords/partenariats. On peut ajouter à cette liste les entreprises privées et les hommes politiques, qui, comme les autres acteurs, tentent d'influencer les décisions en fonction de leurs intérêts ou convictions.
A l’échelle du pays, plutôt que de se perdre dans une description physique, mieux vaut raisonner en terme d’atouts et de contraintes du territoire. Un même élément du relief peut d’ailleurs présenter des atouts et des contraintes : une montagne (il semblerait qu’il y en ait en Suisse) rend plus difficile les communications et renchérit le coût des infrastructures, mais elle peut fournir des ressources en eau, accueillir de l’élevage, intéresser des alpinistes, attirer des touristes en mal d’air frais et, parfois, permettre l’installation d’une station de ski. On doit aussi inventorier les ressources naturelles non pour le plaisir de l’inventaire mais pour pouvoir mettre en exergue les dépendances que cela crée par rapport à un approvisionnement extérieur (exemple-type : les énergies).
Parmi les contraintes du territoire on évoquera les risques naturels. Le terme de danger n’est guère approprié : ce qui compte c’est la probabilité de survenue d’un aléa et le degré de vulnérabilité de la société, paramètres qui déterminent le risque et conditionnent les politiques de prévention pour limiter l’impact d’une catastrophe.
D’une certaine manière le plurilinguisme fait partie des contraintes du territoire. Au-delà de la carte des aires linguistiques, il serait intéressant de savoir notamment s’il n’existe pas un tropisme septentrional pour les germanophones, un autre occidental pour les francophones, et au moins encore un, méridional cette fois, pour la Suisse italienne.
Vient ensuite la question de l’organisation du territoire, autrement dit il s’agit de déterminer quels sont les principaux pôles qui structurent l’espace, en l’occurrence essentiellement des métropoles qu’il ne suffit pas de classer en fonction de leur population mais dont la capacité d’influence et de commandement doit être évaluée à l’aide d’indicateurs multiples (présence de sièges sociaux, d’administrations, d’une offre éducative, sportive ou culturelle de haut niveau…). Ces pôles suscitent des flux d’importance et de nature diverses qui empruntent des réseaux ainsi hiérarchisés. Puisque ces villes polarisent l’espace, il existe inversement des espaces intégrés, dépendants, délaissés ou marginalisés : le modèle centre/périphéries doit trouver ici sa pleine utilisation. Cette analyse doit aboutir à une organisation régionale qui n’est d’ailleurs pas figée : tel espace autrefois délaissé peut devenir attractif. Les dynamiques spatiales doivent apparaître clairement.
Enfin les préoccupations environnementales ont été intégrées au questionnement géographique à travers l’idée de développement durable. Ces préoccupations légitimes ont un impact sur la gestion du territoire : ici on va tenter de limiter la circulation des poids lourds (mais le problème n’est-il pas simplement déplacé ?), là on va créer une aire protégée (argument marketing à destination des touristes ?). Derrière l’appel à la préservation de l’environnement, parfaitement légitime, se cachent souvent des enjeux peu glorieux portés par des acteurs plus ou moins discrets.
Voilà les quelques remarques (que d’aucuns trouveront déjà bien longues) que m’inspirent les articles de géographie en général et celui sur la Suisse en particulier. Vous aurez compris que je suis partisan d’introduire beaucoup plus d’analyses dans ce genre d’articles. Je ne suis pourtant pas plus convaincu qu’au début de mon message que c’est ce que les lecteurs de WP recherchent. Mais je me dis qu’on peut aussi les intéresser avec quelque chose qu’ils n’attendent pas. Alors pourquoi pas ?
Bon courage à tous ceux qui bossent sur l’article et qui ont déjà réuni une somme de connaissances impressionnantes. J’essayerai de repasser voir vos commentaires, mais je ne promets rien parce que demain, chez moi, c’est la rentrée des profs, et que je risque d’être très vite très occupé…
Cordialement,
Gentil Hibou mon arbre 31 août 2009 à 23:23Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
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