Turcs en Algérie
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L'expression Turcs en Algérie peut désigner :
- les ressortissants turcs résidant en Algérie ;
- les algériens ayant des origines turques ou liées à l'Empire ottoman, dont traite cet article.
Jusqu'en 1830, la régence d'Alger était une province autonomisée de l'Empire ottoman. Les descendants des Turcs établis dans le pays à cette période se définissent comme algériens-turcs, algériennes-turques, algéro-turcs ou algéro-turques[1],[2],[3],[4],[5],[6] ou encore turcs-algériens ou turques-algériennes[7] (en arabe : أتراك الجزائر ; en turc : Cezayir Türkleri). Certains descendent des Janissaires qui, vivant parmi les arabes et des berbères, intégrèrent la population algérienne[8],[9],[10]. Pendant la domination ottomane en Algérie, des Turcs, principalement d'Anatolie, se sont installés dans la régence d'Alger[11]. Parmi les populations issues de ces mélanges, on compte les kouloughlis[12],[13], du turc kul oğlu signifiant « fils de serviteur »[14].
À la fin du XIXe siècle, les colons français ont classé les populations « indigènes » comme « arabes », « berbères » ou « juifs » sans forcément prendre en compte leurs origines très diverses[15],[n 1].
Au début du XXIe siècle, des estimations suggèrent que les Algériens d'ascendance turque représenteraient encore environ 5 %[16],[17] de la population du pays. À l'ère ottomane, les Turcs étaient installés principalement dans les régions côtières d'Algérie ; il semble que leurs descendants continuent à vivre aujourd'hui dans les grandes villes. En outre, les familles d'ascendance turque ont continué la pratique d'origine ottomane de l'hanafisme[18], contrairement aux arabes et aux berbères qui ont pratiqué le malikisme. Beaucoup conservent leurs noms turcs qui expriment une provenance ou des origines ottomanes[19],[n 2]. La minorité d'origine turque a formé « L'Association des Turcs Algériens » pour promouvoir leur culture[20],[n 3].