Trésor de l'Esquilin
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Le trésor de l’Esquilin est un ensemble de pièces d'argenterie découvert en 1793 sur la colline de l'Esquilin à Rome. Il s'agit d'un vestige de l'orfèvrerie romaine du IVe siècle, dont les plus gros spécimens datent vraisemblablement des années 380[1]. En 1866, la plus grande partie de ce trésor (57 objets) a rejoint, en même temps que le camée Blacas, les collections du British Museum[2].
Trésor de l’Esquilin | |
Vitrine au British Museum | |
Type | Joaillerie d'argent |
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Dimensions | décimétrique |
Inventaire | (en)BM 1866,1229.1 à (en)BM 1866,1229.59 |
Matériau | argent plaqué |
Méthode de fabrication | martelage et repoussé |
Fonction | argenterie |
Période | Fin du IVe siècle apr. J.-Chr. |
Culture | Bas-Empire romain |
Date de découverte | 1793 |
Lieu de découverte | pied de l'Esquilin à Rome |
Coordonnées | 41° 53′ 38″ nord, 12° 29′ 29″ est |
Conservation | British Museum |
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Les deux pièces les plus importantes de ce trésor sont deux boîtiers plaqués d'argent gravé : le coffret de Projecta et le coffret à la Muse. Le trésor appartenait à une famille patricienne qu'on a probablement correctement identifiée. Il comporte huit plateaux (quatre circulaires et quatre rectangulaires), un plat cannelé, une aiguière marquée au chiffre de « Pelegrina », un flacon à bossages, une amphore, six pièces de harnais, des accessoires de mobiliers comprenant quatre figures tyché représentant les quatre principales cités de l’Empire romain : Rome, Constantinople, Antioche et Alexandrie ; deux poignées en forme de main et un assortiment de joaillerie[3].
Bien qu'on ait découvert plusieurs grands trésors du Bas-Empire, la plupart ont été mis au jour aux confins de l’empire (notamment en Bretagne romaine), si bien qu'il y a très peu de pièces d'orfèvrerie que l'on puisse à coup sûr attribuer à des artisans de Rome elle-même. Cela fait du Trésor de l’Esquilin un « objet particulier[4]. » Ce magnifique ensemble est exposée dans la salle n°41 du British Museum, aux côtés du trésor de Carthage, du trésor de Mildenhall, du trésor de Hoxne, du trésor de Water Newton et du plat de Corbridge. De ce fait, la plus grande partie des pièces d'orfèvrerie du Bas-Empire romain sont aujourd'hui exposées au British Museum[5].