Le trois-mâts goélette est appelé barquetine ou barquetin en anglais[1]. C'est un voilier à trois-mâts dont seul le mât avant (de misaine) possède des voiles carrées, les autres mâts sont grées en voiles auriques[2]:
Le trois-mâts goélette peut rarement présenter des hunier sur les autres mâts: les Trois-mâts goélette à huniers (Jackass barque en anglais).
Certains trois-mâts goélettes construits en Pologne portent un gréement particulier: un phare carré au mât de misaine, un gréement à corne sur le grand mât et une voile bermudienne au mât d'artimon.
Ce gréement ne doit pas être confondu une goélette à trois mâts dont tous les mâts ont un gréement aurique.
La même disposition — premier mât avec un gréement carré, autres mâts avec un gréement aurique — se retrouvent sur les quatre-mâts goélettes, cinq-mâts goélettes et six-mâts goélettes qui ont en commun d'avoir le premier mât différemment gréé des autres. Lorsqu'il n'existe que deux mâts on parle de brick-goélette.
Ces types de gréement sont apparus dans la deuxième moitié du XIXesiècle. Ils ont été souvent utilisés pour les terre-neuvas car ils nécessitent un équipage moins nombreux que les autres trois-mâts, ou plus (pour les réductions de voilure, la montée dans les mâts est réduite au seul mât de misaine).
De nos jours, on peut généralement voir ces navires lors des réunions ou courses de vieux-gréements[3].
Davantage d’informations Type de Gréement, Goélette à huniers à trois mâts ...
L’Atlantis (1905) est un trois-mâts goélette hollandais de 57 m basé à Harlingen
Le Frya (1907) est un trois-mâts goélette franco-anglais, d'origine danoise
Le Mare Frisium (1916), ex Petronella, ex Helmuth, est un trois-mâts goélette hollandais de 52 m (voilure: 634 m2; tirant d'eau: 3 m; équipage: 12 à 15 personnes). Initialement exploité pour la pêche du hareng, puis comme bateau de charge, il est abandonné sur un quai suédois. Il sera finalement restauré et transformé en trois-mâts. Il est aujourd'hui basé à Harlingen
La Boudeuse (1916) est un trois-mâts goélette d'origine hollandaise, aujourd'hui français, basé à Fécamp
Le Marité (1923) est un trois-mâts goélette à hunier de 47 m (voilure: 650 m2) d'abord utilisé pour la pêche de la morue, il serait le dernier survivant des terre-neuviers en bois France
Le Dewaruci (1953) est un trois-mâts goélette indonésien de 58,27 m (voilure: 1 100 m2)
L’Antigua (1956) est un trois-mâts goélette hollandais de 48 m (voilure: 750 m2)
Le Peace (1962), ex-SWI 180 Goplo, construit à Gdansk est transformé en trois-mâts goélette après une carrière de chalutier scientifique. Il navigue sous pavillon de Saint-Vincent-et-les-Grenadines au départ de Kingstown[4]
Le Shabab Oman (1971) est un trois-mâts goélette omanien de 52,1 m (voilure: 1 020 m2)
Le Pogoria (1980) est un trois-mâts goélette polonais de 47 m. Il a trois sisters-ships: l’Iskra II, trois-mâts goélette de la Marine polonaise; l’Oceania, voilier de recherche océanographique mis sur cale et appartenant à la ville de Gdynia; et le Kaliakra, trois-mâts goélette noir de la Marine bulgare
L’Iskra II (1982) est initialement un trois-mâts goélette polonais de 49 m (voilure: 1 000 m2)
Le Kaliakra (1984) est un trois-mâts goélette bulgare de 52 m (voilure: 1 080 m2)
Le STS Leeuwin II (1986) est un trois-mâts goélette australien (voilure: 810 m2)
Le Running On Waves (2011) est un trois-mâts goélette maltais à voile d'étai (voilure: 1 120 m2)
Bateaux musées
Le Gazela of Philadelpia (1883), ex-Gazela Primeiro, est un trois-mâts goélette en pin qui servira de morutier portugais avant de devenir à Philadelphie un musée consacré à l'évolution des technologies maritimes[5]
L’Antoinette, construit en 1902 par les chantiers de construction navale de Nantes (longueur 59,79 m), dernier trois-mâts de commerce lancé en France.
Le Flying Cloud (1935) était un trois-mâts goélette de 48,98 m basé dans les Îles Vierges britanniques. Le voilier était initialement gréé en goélette à trois-mâts à sa sortie des chantiers Dubigeon, sous le nom, à l'époque, d’Oiseau des îles. Détruit en 2009
(en) Aleksandras Uzmedis, Lithuanian Historical Marine and Cultural Symbols, Jura Mope Sea, , Page 38
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
(en) Otmar Schäuffelen (trad.de l'allemand par Casay Servais), Chapman, Great sailing ships of the world, New York, Hearst Books, , 420p. (ISBN1-58816-384-9, lire en ligne).
Jean Merrien, Dictionnaire de la mer: Savoir-faire, traditions, vocabulaire, techniques, Paris, Omnibus, réédition 2001 (réimpr.2014), 861p. (ISBN978-2-258-11327-5).
JAFFRY Gwendal, MILLOT Gilles, Guide des grands voiliers: Des voiliers de travail aux navires écoles, Le Chasse Marée, , 128p. (ISBN2-903708-86-X).