Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le traité de Pelindaba est un traité qui – sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine – a été ouvert à la signature au Caire le avec l'objectif de créer une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique (ZEANA)[1].
Type de traité | Traité de contrôle et de limitation des armements |
---|---|
Signature | |
Lieu de signature | Le Caire |
Entrée en vigueur | |
Condition | Ratification par 28 États |
Signataires | 51 |
Parties | 40 |
Dépositaire | Union africaine |
Langue | Anglais |
Le traité - du nom de Pelindaba en Afrique du Sud - est entré en vigueur à la date du , lorsque le nombre de 28 signataires a été atteint[2].
Selon les termes du traité, les États-parties s'engagent à :
Enfin, le traité a une durée illimitée et tout État qui désire s'en retirer doit fournir un préavis de 12 mois.
Le traité comporte trois protocoles additionnels :
Le traité comporte plusieurs originalités par rapport aux autres accords du même type :
La ZEANA couvre l'ensemble du continent africain ainsi que les îles suivantes :
En 1961, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution demandant à ses États-membres de respecter le statut de zone dénucléarisée du continent africain. En 1964, l'Organisation de l'unité africaine (OUA) adopte la Déclaration sur la dénucléarisation de l'Afrique.
Il a cependant fallu attendre la décision de l'Afrique du Sud de se séparer de ses armes nucléaires et d'abolir l'apartheid en 1991 pour que des négociations puissent s'engager entre les États du continent en vue de faire de l'Afrique une zone exempte d'armes nucléaires. En juin 1995, à Johannesbourg, le texte final du futur traité est approuvé par le Groupe d'experts mis en place à cet effet. Le 23 juin de l'année suivante, les chefs d'État africains approuvent le texte final du projet de zone exempte d'armes nucléaires en Afrique. Finalement, le , au Caire, en Égypte, tous les chefs d'État de l'OUA signent le traité sur la zone exempte d'armes nucléaires en Afrique.
Par la suite, le processus de ratification s'est avéré particulièrement long. En effet, deux ans après la signature, seuls huit États (l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Burkina Faso, la Gambie, la Mauritanie, Maurice, la Tanzanie et le Zimbabwe) avaient ratifié le texte. En 2005, la ratification du traité par la Libye à la suite de l'annonce de sa renonciation à son programme nucléaire militaire, portait le nombre de ratifications à vingt.
Le traité est entré en vigueur le , lorsque le nombre de 28 signataires a été atteint.
Le traité a pris le nom de Pelindaba à la suite de la proposition d'un des négociateurs sud-africains, recueillant l'assentiment des autres négociateurs en raison du double sens du mot. En effet, d'une part, le mot « pelindaba » vient de l'expression zouloue phelile indaba, qui peut se traduire par « le problème, la discussion est réglée » ou « l'incident est clos ». D'autre part, Pelindaba est également le nom de la localité (située à une trentaine de kilomètres de Johannesbourg) où se trouvait le centre de recherche nucléaire où furent conçues, construites et entreposées les armes nucléaires sud-africaines.
Ainsi, donner ce nom à la ZEANA permettait de symboliser le changement de politique de l'Afrique du Sud en ce qui concerne les armes nucléaires, changement qui avait permis de relancer les négociations en vue de faire du continent une zone exempte d'armes nucléaires.
Le traité est entré en vigueur le lorsqu'a été atteint le nombre de 28 signataires.
État | Signature | Ratification |
Afrique du Sud | ||
Algérie | ||
Angola | - | |
Bénin | ||
Burundi | ||
Botswana | ||
Burkina Faso | ||
Cameroun | ||
Cap-Vert | - | |
Comores | ||
République du Congo | ||
Côte d'Ivoire | ||
Djibouti | - | |
Égypte | - | |
Érythrée | - | |
Éthiopie | ||
Gabon | ||
Gambie | ||
Ghana | ||
Guinée | ||
Guinée équatoriale | - | |
Guinée-Bissau | ||
Kenya | ||
Lesotho | ||
Liberia | - | |
Libye | ||
Madagascar | - | |
Malawi | ||
Mali | ||
Maroc | - | |
Maurice | ||
Mauritanie | ||
Mozambique | ||
Namibie | ||
Niger | 22 fevrier 2007 | |
Nigeria | ||
Ouganda | - | |
République centrafricaine | - | |
République arabe sahraouie démocratique | ||
République démocratique du Congo | - | |
Rwanda | ||
Sao Tomé-et-Principe | - | |
Sénégal | ||
Seychelles | - | |
Sierra Leone | - | |
Somalie | - | |
Soudan | - | |
Eswatini/Swaziland | ||
Tanzanie | ||
Tchad | ||
Tunisie | ||
Togo | ||
Zambie | ||
Zimbabwe | ||
Total | 54 | 38 |
Le protocole I demande aux cinq puissances nucléaires reconnues par le traité de non-prolifération de ne pas utiliser ou ne pas menacer d'utiliser un dispositif explosif nucléaire contre les États parties du traité de Pelindaba et contre tous les territoires compris dans la zone couverte par celui-ci.
État | Signé le | Ratifié le |
Chine | ||
États-Unis | - | |
France | ||
Royaume-Uni | ||
Russie | - |
Le protocole II demande aux cinq puissances nucléaires reconnues par le TNP de ne pas tester de dispositif explosif nucléaire dans la zone couverte par le traité de Pelindaba.
État | Signé le | Ratifié le |
Chine | ||
États-Unis | - | |
France | ||
Royaume-Uni | ||
Russie | - |
Les États-Unis ont signé les protocoles I et II du traité ajoutant cependant qu'ils se réserveraient le droit de répondre à une attaque biologique ou chimique par un État-partie du traité de Pelindaba, par tous les moyens, y compris l'utilisation d'armes nucléaires[5].
La Russie a refusé de ratifier les protocoles I et II du traité en raison du litige sur le statut de l'île de Diego Garcia qui est contrôlée par le Royaume-Uni et utilisée par les États-Unis comme base militaire. Selon l'interprétation de ces deux pays, Diego Garcia n'est pas concerné par le traité de Pelindaba. L'île est pourtant réclamé par Maurice comme faisant partie intégrante de son territoire[6].
Le protocole III demande aux États qui sont de jure ou de facto responsables de territoires situés dans la zone (à savoir, l'Espagne et la France) d'appliquer les dispositions du traité sur ces territoires.
État | Signé le | Ratifié le |
France | ||
Espagne | - | - |
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.