Trébuchet
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Le trébuchet ou la perrière[1] est une arme de guerre de l’artillerie médiévale à bascule et à contrepoids lançant des projectiles. Il a été l'arme la plus puissante du XIIe au XVe siècle, avant que les canons à poudre ne le remplacent. Par rapport à la catapulte romaine, le déplacement de l'axe au centre de gravité le rendait beaucoup plus précis et sans effet de ruade ("onagre"), mais la révolution était surtout l'emploi de la force de la gravité (chute de contrepoids pouvant atteindre 30 tonnes).
Trébuchet | |
Une réplique devant le château des Baux-de-Provence. | |
Présentation | |
---|---|
Type | Engin de siège |
Époque | XIIe siècle - XVIe siècle |
Nombre de servants | 40 à 60 |
Projectiles | 1 |
Autre(s) nom(s) | Warwolf |
Poids et dimensions | |
Masse | Contrepoids de 10 à 18 tonnes |
Longueur totale | Verge de 8 à 12 mètres |
Masse du projectile | 80 à 100 kg |
Caractéristiques techniques | |
Matériaux | bois, fer |
Portée | 200 à 300 m |
Cadence de tir | 1 à 2 tirs par heure |
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Il s’agit d’un engin de siège qui a été utilisé au Moyen Âge, soit pour détruire la maçonnerie des murs, soit pour lancer des projectiles par-dessus les fortifications. Il est parfois appelé « trébuchet à contrepoids » afin de le différencier d'une arme plus ancienne qu’on appelait « trébuchet à traction », une version primitive de l’engin où la force de propulsion était fournie par des hommes et non par un contrepoids.
Le trébuchet à contrepoids est apparu dans la première partie du XIIe siècle, vraisemblablement sur le front des croisades, puisque des auteurs musulmans le qualifient d'« arme franque[2] ». Il pouvait lancer des projectiles de trois cents livres (140 kg) et les projeter à grande vitesse contre les fortifications ennemies.
Dans certaines circonstances, des cadavres infectés par différentes maladies ont été catapultés dans les villes dans le but de propager des épidémies parmi les assiégés, il s’agit d’une variante médiévale de la guerre biologique. Au cours des croisades, Richard Cœur de Lion a donné des noms évocateurs et pittoresques aux deux trébuchets utilisés au cours du siège de Saint-Jean-d'Acre en 1191 : « la catapulte de Dieu » et « mauvais voisin »[3]. Les techniques de construction des trébuchets ont été perdues au début du XVIe siècle. Des reconstitutions modernes ont été réalisées depuis le milieu du XIXe siècle.