Selon les normes internationales le nombre de visiteurs en Géorgie est passé de 5,3 millions à 7,2 millions de 2016 à 2018, et le nombre de touristes (visiteurs restant plus d'une journée) de 3,2 millions à 4,7 millions[6],[7]. Pour l'année 2019, le nombre de visiteurs a dépassé 9,3 millions et celui des touristes, 5 millions[8].
Pour l’année 2020, la pandémie et la déclaration de l’état d’urgence arrêtent pratiquement toutes les activités touristiques[9]. Le , le Premier ministre annonce un plan anti-crise afin de pouvoir les relancer, à compter du pour le tourisme national et à compter du pour le tourisme international, en particulier avec l’ouverture de couloirs sanitaires et l’autorisation de vols internationaux[10].
Le pays bénéficie d’un patrimoine de plusieurs sites archéologiques et de nombreux sites médiévaux, ainsi que de centaines d’édifices religieux marquant deux millénaires de chrétienté. Ce patrimoine s’est enrichi d’éléments architecturaux contemporains ouvrant une période de cohabitation contrastée: «douze mille sites culturels»[11].
Aux formes traditionnelles de tourisme — stations balnéaires, thermales et montagnardes—, se sont ajoutées récemment des formes plus recherchées au XXIesiècle comme la découverte d’un écosystème encore protégé, voire à l’opposé la pratique de sports extrêmes[12].
Le pays est en grande partie montagneux, et la répartition des lieux d'intérêt patrimonial (ou même sportif) est le résultat de siècles et de millénaires d'histoire culturelle, parfois dans des vallées encaissées difficiles d'accès (par la route) autrefois comme aujourd'hui.
La Géorgie accueille un nombre croissant de voyageurs: 5,3 millions en 2013, 5,5 millions en 2014, 6,3 millions en 2015, 6,7 millions en 2016, 7,9 millions en 2017 et 8,6 millions en 2018[7]. Certains de ces voyageurs sont des visiteurs (7 203 350 en 2018) et d'autres ne le sont pas (1 476 194 en 2018). L'évolution du nombre de visiteurs (visiteur d'une journée ou touristes de plusieurs jours) est la suivante:
Les aéroports de Mestia et d'Ambrolauri reçoivent moins de 1% du trafic aérien national.
Les récents aménagements des infrastructures aéroportuaires de Tbilissi et de Batoumi devraient permettre de doubler, voire de tripler, les trafics actuels. Des aménagements d'aéroports régionaux sont en cours[15].
La compagnie Georgian Airways rétablit les vols directs bihebdomadaires entre Paris et Tbilissi à partir du [16]. La compagnie Wizz Air reliera trois fois par semaine, en vol direct, Beauvais à Koutaïssi à partir du printemps 2018[17].
Soukhoumi, relevant de l'Abkhazie, ne constitue plus un point d'entrée aérien vers la Géorgie.
Train
0,8% des voyageurs sont entrés par le rail en 2017[14]
0,5% des voyageurs sont entrés en Géorgie par la mer en 2017[14]. Les ports principaux de Géorgie sont Poti et Batoumi; le port d'Anaklia, en eau profonde, est en cours de construction[18].
Le tourisme de loisirs a retrouvé une clientèle étrangère, après la période les années 1990 de la guerre civile: les stations balnéaires, petites comme Anaklia[Note 1], Grigoleti, Shekvetili, Kobouleti, Oureki ou grandes comme Batoumi proposent sur les bords de la mer Noire des plages de sable et un climat chaud[19].
Tourisme thermal
Géographiquement parsemé de sources, le territoire géorgien a donné naissance à plusieurs catégories de stations thermales, des plus grandes comme Bordjomi—préférée par les tsars russes— aux plus petites comme Tskhaltubo—dont la légende veut qu’elle fût fréquentée par Staline— (ou Manglissi, Akhtala (Kakhétie), Sairme, Nounissi (Iméréthie), Oureki (Gourie), Grigoleti (Gourie)), ou des moyennes comme Abastoumani (Samtskhé-Djavakhétie), voire en milieu urbain comme les bains sulfureux de Tbilissi, Abanotoubani[20].
Tourisme gastronomique
Si les vins géorgiens ont retrouvé une vinification à l'ancienne et ont donné naissance à de multiples lieux de dégustation, en Kakhétie en particulier, la cuisine géorgienne, méditerranéenne et variée selon les régions, est en soi un objet de curiosité tant les saveurs y sont diverses[21].
L'art de la table, avec un protocole de toasts, de musique, de danses et de chants traditionnels, orchestré par un chef de table et ordonnateur des toasts —le Tamada—, constitue une coutume ancestrale que l'UNESCO a inscrite le à sa liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[22].
Tourisme culturel
La richesse du patrimoine géorgien en matière de sites archéologiques (Armazi, Dmanissi, Dzalissi…), de bâtiments religieux (églises, cathédrales, monastères…) et de bâtiments militaires (forteresses, tours…) a conduit l’UNESCO à inscrire dans ses différentes listes dix-neuf d’entre eux[23].Ils se complètent de maisons traditionnelles agrémentées de balcons dans les villes (vieux Tbilissi en particulier), et de différentes architectures d’habitat rural dans les provinces. Ce patrimoine constitue l’élément fondamental du développement du tourisme en Géorgie; il témoigne aussi des influences grecque, perse, ottomane et russe qui ont marqué l’histoire de ce pays.
La naissance au début des années 2000 d’une architecture contemporaine (Pont de la paix à Tbilissi, Parlement à Koutaïssi…) correspond à un objectif de modernisation du pays, elle tente de préserver néanmoins les architectures historiques, vitrines indispensables au tourisme[24].
Les aires protégées de la Géorgie offrent divers services, notamment excursions en bateau, observations des oiseaux, visites éco-éducatives[28], randonnées pédestres, équitation, vélo[29], tours[30], pêche sportive[31].
La Géorgie abrite environ 5 601 espèces d'animaux, dont 648 espèces de vertébrés (plus de 1% des espèces présentes dans le monde entier) et un grand nombre de ces espèces sont endémiques[32].
En 2016, 311 471 citoyens étrangers et 423 203 citoyens géorgiens ont visité les aires protégées de Géorgie[33].
écotourisme, agrotourisme,
Tourisme sportif
En janvier 2018, s'est ouverte à Goudaouri une École du Tourisme d'Aventure (Adventure Tourism School in Gudauri)
[34].
Randonnée
Le trekking encadré est possible presque partout, hors des zones déconseillées pour activités séparatistes.
Des randonnées à cheval sont organisées dans les zones montagneuses, par exemple en Touchétie et dans différentes zones naturelles protégées.
Escalade
L’existence de sommets montagneux à plus de 5 000 mètres d’altitude, comme le mont Chkhara, favorise l’organisation d’expéditions dans le Grand Caucase géorgien et l’escalade en haute montagne[35]. Un alpinisme moins extrême peut être pratiqué en Svanétie, ou dans les autres régions de la Géorgie, voire de la randonnée, à pied ou à cheval (Touchétie en particulier).
Sports d’hiver
Les stations de sports d’hiver, principalement Goudaouri avec 60 kilomètres de piste (1990 à 3 279 mètres) et 11 remontées mécaniques[36], Goderzi, Bakouriani, Mestia (Svanétie) disposent désormais d’équipements modernes, et les infrastructures hôtelières s’étoffent[37],[38].
Parapente
Le parapente est une des valeurs sûres de toutes les zones montagneuses[39].
Pêche
Durée des séjours
Le nombre de visiteurs de moins d'une journée et ceux de plus d'une journée (ces derniers étant classifiés en touristes selon les normes internationales) ont évolué de la manière suivante depuis 4 années[7]:
Davantage d’informations Durée ...
Durée
2015
2016
2017
2018
Une journée
2 244 336
2 095 541
2 413 476
2 446 530
Plus d'une journée
3 011 663
3 297 275
4 069 354
4 756 820
Une journée et plus
5 255 999
5 392 816
6 482 830
7 203 350
Fermer
Capacité hôtelière par région
Les régions de Tbilissi et de Batoumi concentrent plus de la moitié de la capacité hôtelière de la Géorgie et le nombre de lits a évolué entre 2015 et 2018 de la manière suivante[40]:
Le tourisme international est en croissance rapide. En 2015, cette activité employait 158 500 personnes, fournissant des revenus de 1,94 milliard de dollars, soit 8,3% de plus qu’en 2014[1]. En 2018, elle représentait 3,2 milliards de dollars[41].
Les dépenses des visiteurs étrangers ont eu un impact déterminant sur la balance des paiements, et environ 61,4% des revenus de l'exportation de services de la Géorgie proviennent du tourisme[1].
Pour les séjours de moins de 12 mois, les personnes ayant la nationalité d’un État membre de l’Union européenne peuvent voyager avec une pièce d'identité (passeport ou carte d’identité nationale) en cours de validité: elles sont exemptées de visa[42].
Guides francophones
La plupart des guides géorgiens proposent leurs services en anglais, ou en russe, peu d’entre eux parlent français: l’Association des guides de Géorgie mentionnait sur son site, en 2016, 5 guides sur 123 pratiquant la langue française.
Parallèlement à l’emploi de ces guides, les agences géorgiennes font appel à du personnel francophone pour les groupes francophones. De leur côté, les voyagistes français utilisent souvent les services d’accompagnateurs français —au départ de Paris— qui connaissent la Géorgie et assurent la liaison avec le personnel géorgien.
Conseils aux voyageurs
Le ministère français des Affaires étrangères donne plusieurs conseils aux ressortissants français voyageant en Géorgie, en matière de sécurité (ne pas se rendre en Abkhazie et en Ossétie du Sud), d'entrée de médicaments, de risque sismique et d'expédition en montagne[43].
Tbilissi
Tbilissi, sur le fleuve Mtkvari en langue géorgienne (Koura en langue russe) reste l'attrait premier ainsi que la porte d'entrée principale pour les touristes en Géorgie.
Dzveli Kalaki (Vieux Tbilissi(en)), à l'intérieur de murailles, surtout rive droite, avec une architecture traditionnelle en bois (constructions et balcons)[44],
Kvémo Kalaki (Ville basse), ancien quartier cosmopolite, de Méidan (près du pont Métékhi) à la place du Pain et à la place Goudiachvili,
Zémo Kalaki (Ville haute, plus au nord), ancien quartier royal et géorgien, place et rue Irakli II,
Sololaki, extension (XIXesiècle), sur l'emplacement des anciens jardins royaux, quartier de villégiature,
Kldisoubani, ou Bétlémis Oubani, sous la forteresse, rue Orpiri,
Abanotoubani, quartier des bains, sources d'eau chaude sulfureuse,
Forteresse Narikala par le funiculaire (ou non), puis l'église Saint-Nicolas, la colline de Sololaki,
Métékhi, rive gauche de la Koura/Mtkvari, par le pont Métékhi: place de l'Europe, chapelle Saint-Dodo, église perchée de Métékhi, église du prophète Saint-David,
Avlabari, rive gauche, ancien quartier arménien Havlabar,
Roustavéli: Roustavélis moedani ou Shota Rustaveli, avenue de prestige, rive droite,
entre Tavisouplébis Moédani (Place de la Liberté) ou Place Centrale, Place des Héros et Place de la Révolution des Roses,
Mtatsminda, montagne sacrée, de Saint David, au nord de Roustavéli (rue du 9 avril), en s'éloignant de la rivière Mtkvari, rive droite, accessible surtout par funiculaire (réhabilité en 2012), et où l'on trouve notamment le parc Mtatsminda et le panthéon de Mtatsminda;
Véra, rive droite, à l'ouest de Roustavéli, au sud de la Place des Héros:
Vaké, rive droite, à l'ouest de Véra:
Mardjanichvili, anciennement Plekhanov, rive gauche de la Koura/Mtkvari, ancien quartier russe:
Sabourtalo, quartier soviétique 1950-1980, outre Véra, rive droite, au nord de Véra et Vaké,
Pchavie et Khevsourétie[57], (tout comme la Touchétie voisine), tout au nord, reliefs montagneux, accès difficile pendant six mois, sauf aux sportifs: Omalo, Dartlo, Chénako, Diklo, Kvavlo, Parsma, Mutso[58],
est: vallée de l'Iori, lac de Sioni, Tianeti, de l'ancienne région de Ertso-Tianeti,
Kartlie intérieure (Chida Kartli)
Au nord-ouest de Tbilissi, à la frontière russe ou en zone ossète:
Sud (Kizziki), lieu de diverses relégations au cours de l'histoire,
Signagi, petite ville de l'ancienne Héréthie[75], murailles, musée d'histoire et d'ethnographie (dont Pirosmani), église Saint-Georges, église Saint-Stéphane,
Karagadzhi, Dédoplistkharo, lieu d'éloignement svane et khevsoure, ruines de la forteresse de Khornaboudji,
Koutaïssi, seconde ville de Géorgie avec un petit aéroport, à 230 km et 3h30 de route de Tbilissi,
église Saint-Georges, église anciennement catholique Sainte-Marie, ancien quartier juif,
Musée d'histoire d'État de Koutaïssi, musée d'histoire et d'ethnologie,
Pavillon d'Or, Panthéon,
cathédrale de la Dormition de la Vierge, à Bagrati du XIesiècle, retirée de la liste Unesco,
monastère de Motsaméta[81], et église rupestre des Quarante martyrs (XIe – XIIIesiècles) qui contient comme à Ghélati, une fresque représentant la Croix portée par les anges ou Ascension de la Croix[82].
Djavakhétie, toute terre arable est cultivée (produits naturels, dont miel), le reste servant de pâture (bovins, ovins), routes détériorées (camions, gel),
Ambrolaouri, restes de palais royal, musée des Beaux-Arts d'Ambrolaouri, théâtre
église Saint-Georges de Mravaldzali du XIesiècle, remaniée en 1894[Note 2],
monastère de la Mère-de-Dieu de Tchélichi du XIesiècle, dans les gorges de la rivière Charéoula[Note 3],
est: Barakoni, église de la Mère-de-Dieu de Barakoni du XVIIIesiècle, au village de Tsési, non loin d’Ambrolaouri[Note 4], route vers Oni,
sud: Shua-Krikhi, Khotevi, cathédrale Saint-Nicolas de Nikortsminda[95] du XIesiècle, à coupole, sculptures extérieures en façade, sculptures intérieures et fresques des XVIeetXVIIesiècles,
église et forteresse de Khotévi, dans un village du XIesiècle, sur la route reliant l’Iméréthie à la Basse Ratcha, à rôle commercial ancien important
station climatique de Chovi, à 1 500 m d’altitude dans un paysage de hauts sommets enneigés, avec seize sources d'eaux minérales et autrefois une quinzaine de sanatoriums.
station climatique d'Outséra.
Mingrélie et Haute Svanétie (Samegrelo et Zemo Svaneti)
La région, qui a au nord une frontière avec la république de Kabardino-Balkarie, offre les sites suivants:
ancienne province de Mingrélie (ou Odishi, ou Samegrelo):
Zougdidi, palais royal, palais Dadiani, musée historique des Dadiani, jardin botanique, commerce du thé, centre de l'ancienne Colchide, à 330 km ou 5 h de route de Tbilissi, Narazeni, Dzveli Khibula,
L'Adjarie (environ 3 000 km2), sous le nom de république autonome d'Adjarie, fait partie de la Géorgie, et offre divers sites intéressants, loin à l'ouest de Tbilissi, à la frontière turque, au bord de la mer Noire:
Batoumi[109], à près de 400 km et 6 heures de route de Tbilissi,
port, aéroport,
marché alimentaire,
Parc du 6 mai, autour du lac Nurie,
Ilia Chavchavadze Batumi State Academic Theatre, Batumi Puppet and Young Spectators Theatre, Fest Batumi,
Batumi Circus,
The Adjara Kukhianidze Honoured Song and Dance Compahny,
Festival de jazz de la Mer Noire, Night Serenades, Festival de musique rock,
Festival International de Cinéma, Festival International de Film d'Animation, Festival des films orthodoxes,
musées[110]: State Art Museum (1998), Khariton Akhvlediani Adjara State Museum, Batumi Archeology Museum (1988), Brothers Nobel's Technological Museum, Ilia Chacchavadze Museum (2001), Museum of Culture and Education, Religion Museum (2004),
deux mosquées, une synagogue, églises (dont Nativité, Barbara, Nicolas, Arménienne grégorienne),
Mtsvane Konshi, jardin botanique du Cap vert (en géorgien მწვანე კონცხი), sur 108ha: plus de deux mille espèces végétales du monde entier, dont cent-quatre d'origine caucasienne,
sud:
forteresse de Gonio, d'origine romaine, datant du Iersiècle, de l'antique Apsaros ou Apsaruntos, Gonio-Apsaros Museum-Resreve,
Sarpi, plages, vers la frontière turque, ancien Lazistan, pays des Lazes,
nord:
Kobuleti, ancienne Çürüksu, Dagva, Tchakvi ou Chakvi (thermalisme),
forteresse lazique de Pétra[112], et Tsikhisdziri, Petra-Tsikhisdziri State Museum-Reserve,
réserve naturelle de Kobouleti,
réserve naturelle de Kintrishi, cathédrale épiscopale de Kintrishi,
intérieur ou Haute Asjrie: vallée de l'Adjaris Kali ou Atcharistsqali, Keda,
parc national de Mtirala[113], anciennement Tsiskara Reserve,
parc national de Matchakhela[114], Machakhela Valley Ethnographic Museum (1984),
Autres musées: Khelvachauri Local Museum (1987), Keda Historical Museum (1999), Oladauri Ethnographic Museum (1996), Selim Khimshiashvili Museum (2003), Khulo Local Museum (1983), Khikhani Valley Ethnographic Museum (2001), Sherif Khimshiashvili Museum (2002), Acharistsklali Art Gallery (2002)...
Abkhazie
Après deux guerres (1991 et 2008), l'Abkhazie a autoproclamé son indépendance et s'est vue reconnaître par un nombre limité de pays dont la fédération de Russie: elle partage avec cette dernière une frontière commune (république de Karatchaïévo-Tcherkessie) et abrite désormais des bases militaires russes. La délimitation avec le reste de la Géorgie fait l'objet d'un conflit gelé et est infranchissable par les touristes. Le ministère français des Affaires étrangères déconseille formellement les déplacements de citoyens français à l'intérieur de l'Abkhazie —quelle qu'en soit la frontière d'entrée—, leur sécurité n'étant pas assurée et les contacts nécessaires avec les autorités locales étant impossibles en cas de problème[43].
Après deux guerres (1991 et 2008), la région de Tskhinvali a autoproclamé son indépendance sous le nom d'Ossétie du Sud et s'est vue reconnaître par un nombre limité de pays dont la fédération de Russie: elle partage avec cette dernière une frontière commune (république d'Ossétie du Nord) et abrite désormais des bases militaires russes. La délimitation avec le reste de la Géorgie fait l'objet d'un conflit gelé et est infranchissable par les touristes. Le ministère français des Affaires étrangères déconseille formellement les déplacements de citoyens français à l'intérieur de l'Ossétie du Sud —quelle qu'en soit la frontière d'entrée—, leur sécurité n'étant pas assurée et les contacts nécessaires avec les autorités locales étant impossibles en cas de problème[43].
La transcription en langue française des patronymes géorgiens a été stable jusqu’à la fin du XXesiècle: les règles constituées par l’intermédiation de la langue russe, confirmées par la Légation de la république démocratique de Géorgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue géorgienne, étaient utilisées sans exception; elles le sont encore aujourd’hui par le ministère français des Affaires étrangères et par la plupart des universitaires français s’intéressant à la Géorgie. L’usage a progressivement changé avec l’intermédiation de la langue anglaise et la définition d’une translittération latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi გიორგი ჯავახიძე donne Guiorgui Djavakhidzé en transcription française et Giorgi Javakhidze en transcription anglaise (et en translittération latine). La transcription en langue française des noms de villes a obéi à une évolution similaire, ოზურგეთი devient Ozourguéti en transcription française et Ozurgeti en transcription anglaise (et translittération latine), avec une difficulté supplémentaire liée au changement de nom de certaines villes durant l’époque soviétique (Ozourguéti s’est appelée Makharadzé durant 70 années)
De l’église initiale de Saint-Georges de Mravaldzali, il reste la façade est, décorée de sculptures, bas-reliefs et inscriptions lapidaires, ainsi que des fragments de fresques et une partie de l'abside semi-circulaire
Le monastère de la Mère-de-Dieu de Tchélichi a conservé son église à plan basilical ainsi que les restes de divers bâtiments à fonction économique. Il est adossé à une paroi rocheuse dans laquelle on peut voir des cellules monacales. En 1902, le supérieur du monastère, Ambroise Xélaïa, futur catholicos-patriarche de Géorgie, découvrit dans ce monastère des manuscrits des XIIIe – XIVesiècles, ainsi qu'un évangile manuscrit désormais connu sous le nom «d’évangile de Tchélichi»
L'église de la Mère-de-Dieu de Barakoni fut érigée sur ordre du duc de Ratcha par l'architecte Avtandil Choulavréli, édifice en pierres de taille, à plan basilical sans bas-côtés, à façade sculptée
Une communauté juive s'est implantée à Oni au XVIIIesiècle et s'est intégrée à la population. Pour la construction de la synagogue, les pierres furent transportées une à une à pied depuis les villages environnants. En 1932, un responsable communiste en décida la destruction pour des raisons idéologiques. Une cinquantaine de femmes juives s'y enfermèrent avec leurs enfants, tandis que d'autres femmes, géorgiennes, faisaient cercle autour de la synagogue, avec leurs bébés dans les bras. La synagogue fut épargnée