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écrivain dominicain wallon du XIIIe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Thomas de Cantimpré (aussi écrit Cantinpré) ou Thomas Cantipratanus Brabantus ou Thomas Cantipratensis est un théologien, hagiographe et encyclopédiste, né en 1201 près de Bruxelles et mort le [1].
Chanoine Abbaye de Cantimpré | |
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à partir de |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Thomas Cantimpratanus |
Nationalité | |
Activités |
Hagiographe, frère, philosophe, écrivain, prêtre catholique |
Ordre religieux | |
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Maître |
Né Guillaume Henri de Leeuw-Saint-Pierre en 1201 près de Bruxelles, il appartenait à une famille noble du Brabant, dont le père était allé combattre en Palestine à la suite du roi d'Angleterre, Richard, et qui, à son retour, l'envoya vers 1206 aux écoles de Liège. Thomas y fait la connaissance de Jacques de Vitry qui y prêchait. En 1217, il devient chanoine de l'ordre de Saint-Augustin, à l'abbaye de Cantimpré, située près de Cambrai. Il y reste plus de quinze ans et y reçoit la prêtrise. En 1232, il entre dans l'ordre de Saint Dominique à Louvain. L'année suivante, il part à Cologne pour poursuivre ses études théologiques sous l'égide d'Albert le Grand. Quatre ans plus tard, il se rend à Paris où il continue sa formation. Il retourne à Louvain en 1240 où il enseigne la philosophie et la théologie. Il y est mort entre 1263 et 1293, mais plus probablement en 1272[2].
Son œuvre la plus importante est le Bonum universale de apibus, un ouvrage en deux livres rempli d'histoires édifiantes et merveilleuses sur les plus saints personnages de son pays. C'est une « œuvre d'édification morale et spirituelle appuyée d'exemples et de similitudes tirées de la vie des abeilles[3] », qui sont utilisées de façon allégorique. Sa rédaction se situe entre 1256 et 1263. Dans cet ouvrage, il est le premier à théoriser une raison aux meurtres rituels dont les Juifs étaient alors de plus en plus accusés : pour lui, les Juifs, souffrant d'hémorragies (depuis leur interpellation à Ponce Pilate : « Que son sang soit sur nous, et sur nos enfants[4] »), se seraient vu prédire par « un des leurs, jouissant de la réputation de prophète, » que « seul le sang chrétien (solo sanguine Christiano) » pourrait les soulager de ce mal. Pour Thomas de Cantimpré, les Juifs, « toujours aveugles et impies », ont alors pris cette prophétie à la lettre et commencé à récolter du sang chrétien par le moyen de meurtres rituels. Or, selon lui toujours, le vrai sens de la prophétie était que seul le sang de Jésus-Christ (symboliquement bu lors de l'Eucharistie), et non le sang de n'importe quel chrétien, pouvait agir. Le seul remède pour les Juifs était donc, selon la logique de Thomas, la conversion[5],[6].
Dans cet ouvrage, Thomas mentionne la thèse blasphématoire des trois imposteurs (Moïse, Mahomet, Jésus), qu'il attribue à son contemporain, le théologien Simon de Tournai, et qui aurait valu à ce dernier d'être frappé d'une crise d'épilepsie qui l'aurait rendu muet[7].
Est également raconté dans cet ouvrage le miracle eucharistique de Douai que Thomas affirme avoir lui-même constaté, et dont l'assemblée aurait été témoin[8].
Il est aussi l'auteur du livre encyclopédique Liber de Natura Rerum dont la première rédaction date de 1237-1240, mais qui a été remanié par la suite. Il s'agit d'une compilation d'auteurs anciens en 19 livres réalisée avec moins de finesse et d'esprit critique que celle de Vincent de Beauvais. La deuxième édition date de 1244 et comprend 20 livres[9] : 1. l'anatomie du corps humain, 2. l'âme, 3. les hommes monstrueux d'Orient, 4 les animaux quadrupèdes, 5.les oiseaux, 6. les monstres marins, 7. les poissons, 8. les serpents, 9. les vers, 10. les arbres communs, 11. les arbres aromatiques et médicinaux, 12. les propriétés des plantes aromatiques et médicinales, 13. les sources, 14. les pierres précieuses, 15. les sept métaux, 16. les sept régions célestes, 17. la sphère et les sept planètes, 18. les mouvements de l'air, 19. les quatre éléments, 20. les éclipses et les mouvements sidéraux.
Cet ouvrage inspirera un peu plus tard Konrad von Megenberg[10], et jusqu'à la Renaissance des catalogues de pierres, de monstres et surtout d'animaux[11].
Il est encore l'auteur de divers ouvrages hagiographiques[12]:
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