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chanson de Michael Jackson, sortie en 1996 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
They Don't Care About Us est une chanson de Michael Jackson extraite du double album HIStory sorti en 1995. Ce morceau est le 4e single de l'album[4].
Face B |
Rock with You (remix) Earth Song (remix) Wanna Be Startin' Somethin' (House mix) |
---|---|
Sortie |
|
Enregistré |
1995 |
Durée |
4:44 (version album/single) 4:11 (version courte) |
Genre | Pop[1], dance[2], hip-hop[3], rock |
Format | CD |
Auteur | Michael Jackson |
Compositeur | Michael Jackson |
Producteur | Michael Jackson |
Label | Epic Records |
Classement |
30e au Billboard Hot 100 2e Eurochart Hot 100 1er 1er |
Singles de Michael Jackson
Pistes de HIStory
They Don't Care About Us (littéralement : « Ils n'en ont rien à faire de nous ») est un véritable message politique censé défendre la cause des opprimés et dénoncer le racisme, l'intolérance et les persécutions. La chanson attire ainsi l'attention sur des problèmes sociaux et politiques. Outre ce premier niveau de lecture qui dénonce le traitement des plus faibles et modestes par le système politique, médiatique et répressif, un second niveau de lecture fait référence aux problèmes judiciaires de Michael (affaire Chandler).
Michael Jackson avait commencé la composition de cette chanson pour l'album Dangerous.
Le morceau inclut beaucoup de collaborations, dont des parties de guitare jouées par Slash. Il fut travaillé de nombreuses fois, avec de multiples pistes enregistrées, pour obtenir le résultat souhaité. Pour renforcer le côté percutant du titre, Michael s'est investi pour créer des sons de batterie dépouillés.
Les couplets sont scandés de manière brute et rapide, tout comme le refrain, qui reprend le titre de la chanson. À la fin, des chœurs (ceux d'Andraé Crouch) se font entendre, ce qui donne l'impression d'une foule exprimant son indignation. Les principaux instruments utilisés comprennent synthétiseurs, percussions et guitares. La chanson est jouée dans la tonalité ré mineur et sur un tempo de 90 battements par minute.
Pour l’anecdote, Trevor Rabin et Slash se sont trompés dans l'interprétation du passage à la guitare, et c'est l’un des ingénieurs du son Rob Hoffman qui a dû faire un « overdub » à la guitare.
Une controverse naquit pour des paroles jugées antisémites. Michael Jackson décida alors de faire censurer[5] les passages concernés : « Jew me, sue me [...] Kick me, kike me » (second couplet) et « Kick me, kike me » (cinquième couplet)[6]. Ceux-ci furent masqués avec des bruits de parasites dans les seconds pressages du disque, rendant la première version plus rare. Pour la sortie du single, les paroles se transformèrent en « Sue me, sue me [...] Kick me, kick me » et « Kick me, kick me »[7]. Les paroles originelles du titre avaient pourtant pour but de défendre la communauté juive, en plaçant Jackson en position de victime.
Spike Lee, excédé par la censure exercée sur les paroles du titre, déclarera ceci : « Il y a vraiment deux poids deux mesures dans le show-biz. On peut dire « nigger » (nègre) dans une chanson, mais pas « jew » (juif). Si vous prononcez ce mot, alors cela fait de vous un antisémite ».
Quant à Michael Jackson, il publiera une déclaration à ce sujet : « L'idée que ces paroles pourraient être considérées comme répréhensibles est extrêmement blessante pour moi et trompeuse. La chanson parle en fait de la douleur des préjugés et de la haine et est un moyen d'attirer l'attention sur les problèmes sociaux et politiques. Je suis la voix de l'accusé et de l'agressé. Je suis la voix de tout le monde. Je suis le skinhead, je suis le juif, je suis l'homme noir, je suis l'homme blanc. Je ne suis pas le seul qui fut attaqué. Il s'agit des injustices faites aux jeunes et de la façon dont le système peut les accuser à tort. Je suis en colère et indigné de pouvoir être si mal compris »[8],[9].
They Don't Care About Us donna naissance à deux vidéoclips tournés par Spike Lee. Au départ, le concept était de montrer Michael en prison et au milieu des favelas de Dona Marta à Rio de Janeiro et de Salvador de Bahia[10],[11] afin de dénoncer le mépris pour les gens que l'on ne voit jamais, que l'on emprisonne parfois sans preuve, ou que l'on entasse dans des bidonvilles. À l'issue du tournage, Lee avait finalement assez d'images pour réaliser deux versions distinctes : une dite « prison » et une autre dite « brésilienne »[12].
La version prison fut interdite dans plusieurs pays. Ce clip semblait véritablement déranger certains pouvoirs en place. Le clip fut par ailleurs jugé trop dur aux États-Unis et ne fut diffusé qu'après 21h00 sur MTV et VH1. Il montre un Michael Jackson emprisonné (entouré d'écrans de télévision exhibant entre autres des images de bavures policières et d'enfants affamés) qui contamine les autres détenus par sa rébellion (ce sont alors de vrais détenus qui sont engagés comme acteurs)[13].
Pour la version brésilienne, il existe une version courte et une version longue du clip. Les deux commencent avec des voix brésiliennes qui interpellent Michael en portugais : « Michael, eles não ligam pra gente » (« Michael, ils s'en foutent de nous »)[14],[15].
Le , Spike Lee propose un nouveau clip de They Don't Care About Us en combinant des images existantes des versions brésilienne et prison avec des images de l'année issues du mouvement « Black lives matter » (« Les vies des Noirs comptent »)[16],[17].
They Don't Care About Us a été interprétée lors du HIStory World Tour (2e chanson du spectacle) avec une chorégraphie d'inspiration paramilitaire. La chanson était également prévue dans le programme de la tournée This Is It.
Au Royaume-Uni, They Don't Care About Us atteint la 4e place et reste dans le Top 100 pendant 18 semaines, alors qu'en Italie et Allemagne il est numéro 1. Ces résultats contrastent avec le Billboard Hot 100 où le single ne dépassera pas la 30e position même s'il y restera 13 semaines. Dans l'Eurochart Hot 100, They Don't Care About Us atteint la place numéro 2, et y restera huit semaines, comptabilisant 26 semaines de présence.
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