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homme politique, membre du Parti communiste martiniquais et sénateur de la Martinique de 1946 à 1948 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Thélus Léro, né le au Lamentin (Martinique) et mort le à Fort-de-France, est une personnalité politique martiniquaise, membre du Parti communiste martiniquais et sénateur de la Martinique de 1946 à 1948.
Sénateur de la Quatrième République Martinique | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Laurent Léro |
Nom de naissance |
Laurent Isabelle Thélus Antoni Léro |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint | |
Enfant |
Parti politique |
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Laurent Isabelle Thélus Antoni Léro est professeur de mathématiques et intellectuel reconnu en Martinique. Il est marié à la romancière Yva Léro, née de Montaigne, morte en avec qui il eut trois filles, dont l'actrice Cathy Rosier (1945-2004).
Thélus Léro fut très jeune un militant communiste auprès des leaders marxistes de l'époque, Léopold Bissol, René Ménil et Jules Monnerot, fondateur du mouvement communiste en Martinique. En 1936, on assiste à la fusion de deux mouvements communistes, le groupe "Jean Jaurès" et "le Front commun" composé de Thélus Léro, René Ménil, Georges Gratiant et Victor Lamon pour former la « Région communiste de la Martinique », l'équivalent d'une fédération communiste départementale. Thélus Léro en devient le secrétaire fédéral, fonction qu'il occupe jusqu'en 1946.
En 1932, un groupe d’intellectuels martiniquais composé de René Ménil, Thélus Léro, Étienne Léro, Jules Monnerot, Auguste Thésée, Michel Pilotin, Maurice-Sabas Quitman et Pierre Yoyotte publie le manifeste Légitime Défense, une réflexion critique sur la littérature et l'identité martiniquaise. Dans ce manifeste, ils s'interrogent sur l'avenir de la Martinique et dénoncent le colonialisme et le danger que représente, selon eux, la notion d’assimilation pour l’identité et la culture antillaise. Ils se dressent aussi contre ce qu'ils considèrent comme l’aliénation des populations noires des Caraïbes face au pouvoir métropolitain. Pour certains intellectuels[Qui ?], le livre est le point de départ de la littérature martiniquaise engagée.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes deviennent la première force politique de la Martinique. Léopold Bissol et Aimé Césaire sont élus députés au Parlement. Ils remportent également 14 sièges sur 36 au Conseil général. Aimé Césaire est élu maire de Fort-de-France et Fernand Guilon maire du Lamentin. Les communistes l'emportent également à Basse-Pointe, Macouba, Saint-Esprit et au Morne-Rouge.
En 1945, Aimé Césaire se présente aux élections municipales à Fort-de-France, il est élu triomphalement le . Thélus Léro figurait sur la liste communiste présentée par Césaire. Il est élu adjoint au maire de Fort-de-France.
Thélus Léro est élu sénateur de la Martinique du au . Il siégeait au sein du groupe communiste au Sénat (Conseil de la République à l'époque).
À la fin de son mandat de sénateur, Thélus Léro enseigna quelques années dans la région parisienne. Mais il exerça l'essentiel de sa carrière de professeur de mathématiques au lycée de la Pointe-des-Nègres à Fort-de-France. Il milita activement au Syndicat National de l'Enseignement Technique (SNET), puis au Syndicat National des Enseignements de second Degré (SNES-FSU). À la fin des années 1960, il s'opposa efficacement à la tentative ministérielle de transformer le lycée en "structure de dégrossissement" accueillant pendant trois mois les élèves sortant des collèges et invités à partir vers l'hexagone dans le cadre de la politique de migration impulsée par le pouvoir central de l'époque.
Une avenue porte son nom à Fort-de-France.
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