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Dans l'Égypte antique, le taureau est l'animal sacré par excellence. Symbole de force physique, de fertilité et de puissance sexuelle, on trouve des traces de sa vénération sur les gravures rupestres préhistoriques.
La queue de taureau était l'un des attributs du pharaon ; trophée attaché à la ceinture du roi, il lui offrait la puissance de l'animal sacré.
Il est dénombré en Égypte ancienne quatre races bovines principales issu de la domestication de l'auroch (Bos primigenius) vers 4800 avant notre aire dans le Fayoum et le désert Libyque. Les taureaux mesuraient de 135 à 150 cm au garrot tandis que les vaches de 120 à 140 cm. Aussi, grâce à leurs muqueuses claires les robes de ces bovins étaient très variées comme par exemple : « sauvage », unie (noire, rouge, beige ou blanche), pie noire, pie rouge, blanche tachetée de noir ou de brun, noire tachetée de blanc, tricolore ou encore bringée… Ces races sont[1] :
Dans l'Antiquité égyptienne, il existait plusieurs taureaux vivants considérés comme sacrés. Ils étaient l'incarnation de la puissance divine sur terre (le ba). Pour chaque dieu qu'ils incarnaient, un seul taureau était vénéré à la fois. À sa mort, la croyance voulait qu'il se réincarne dans un autre taureau que les prêtres étaient chargés de retrouver grâce à des signes spécifiques. Les trois principaux taureaux sacrés, dont la notoriété dépasse largement leur lieu d'origine, sont Boukhis associé à Montou dans la ville d'Ermant, Mnévis associé à Rê dans la ville d'Héliopolis et surtout Apis associé à Ptah dans la ville de Memphis, dont Sarapis sera un avatar plus tardif.
Le taureau Boukhis est un taureau sauvage, émanation tardive de Montou à Ermant. On a retrouvé la nécropole des Boukhis, le Bucheum, en périphérie de cette ville. Les critères de choix de l’animal semblent assez proches de ceux de l’Apis.
Manéthon affirme qu'il y a eu des taureaux Mnévis dès la IIe dynastie mais aucune preuve archéologique n'a été retrouvée. Dans les textes des pyramides il est simplement nommé le taureau d'Héliopolis. Dans les textes des sarcophages, au Moyen Empire, apparaît le nom de « nem our » qui devint plus tard « Mer our » puis « Our mer », Mnévis étant la dernière appellation aux époques ptolémaïque et romaine.
Ses caractéristiques physiques et anatomiques nous sont bien connues grâce aux descriptions des auteurs grecs : il s'agit d'un taureau noir au pelage hirsute avec une bosse sur la nuque ; il porte le disque solaire entre les cornes. À l'époque ptolémaïque il a souvent un corps d'homme à tête de taureau portant un disque solaire surmonté de plumes d'autruches.
Le taureau Apis est la manifestation vivante du dieu Ptah à Memphis.
Apis est mentionné dès les débuts de l'Ancien Empire. L'appellation de taureau victorieux attribuée au pharaon perdure pendant toute l'histoire de l'Égypte antique. Lors des cérémonies du couronnement et lors de la fête-Sed, le roi effectue une course qui rappelle celle du taureau Apis.
L'animal était choisi selon des critères très précis concernant à la fois sa couleur noire, la présence de certaines marques (dont un triangle blanc sur le front) et le moment de naissance. Après sa mort, Apis avait droit à une momification identique à celle des pharaons ainsi qu'à un sarcophage.
Le principal Sérapéum, nécropole des Apis, a été retrouvée en 1851 par Auguste Mariette sur le plateau nord de Saqqarah. Il y en a eu d'autres, notamment à Alexandrie.
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