Syndrome du bébé secoué
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Le syndrome du bébé secoué (SBS) — ou Traumatisme crânien infligé par secouement (TCIS)[1] — est un ensemble de signes cliniques concernant un nourrisson : hématome sous-dural, hémorragie rétinienne, œdème cérébral, ce que l'on appelle parfois la « triade ».
CIM-10 | Y07.9 et T74.1 |
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CIM-9 | 995.55 |
MedlinePlus | 000004 |
MeSH | D038642 |
Ils indiquent dans la plupart des cas que l'enfant a subi une violence physique, généralement que l'enfant a été secoué par un adulte. Plus précisément que la tête a été secouée en tenant le bébé par le tronc, ce mouvement de va-et-vient amplifiant le choc traumatique[2]. Ceci pouvant être associé à un impact ou l'effet d'un impact sans secouement. Ce diagnostic clinique fait l'objet d'un consensus médical que l'on retrouve dans les diagnostics différentiels proposé par la HAS en 2017[SOFMER 1].
Néanmoins, comme il sous entend une maltraitance grave, il est l'objet de controverses médico-légales visant à décorréler ce diagnostique médical d'un "diagnostique de maltraitance" en évoquant par exemple l'existence de maladies rares provoquant des symptômes similaires. L'enjeu étant que ce syndrome crée une très forte suspicion de maltraitance sur mineur qu'en France le soignant a l'obligation légale de signaler aux autorités afin qu'elles puissent procéder à une enquête, celle-ci pouvant aboutir dans certains cas à une qualification de crime et un jugement en cour d'assises[3].
En France, le ministère de la santé rappelle en 2022 que « Le syndrome du bébé secoué n’est généralement pas une violence isolée »[4]. Un bébé secoué l'a été en moyenne 10 fois[4]. Le taux de récidive est de plus de 50 %[5]. L'enfant décède dans 10 à 40 % des cas, 20% selon santé publique France en 2019. 75 % des survivants conservent des séquelles graves à vie[5], dont souvent des « handicaps invisibles »[6].
La cause du secouement est réputée être un adulte qui « craque » excédé par les pleurs de l'enfant, principe remis en cause par des mères de victimes[7]. Dans les cas reconnus, 50 % sont le fait du père, 20 % d'un beau-père, 20 % d'une personne extérieure, et 10 % sont le fait de la mère. Les enfants victimes de TCIS sont majoritairement des garçons de moins d'un an et dans deux tiers des cas de moins de 6 mois[1].
Les jeux, l'imputation à d'autres jeunes enfants ou la chute du bébé de la table à langer par exemple ne sont généralement pas des causes envisageables car le choc subi par le cerveau lorsque le bébé est secoué est comparable à celui subi lors d'un accident de voiture à 160 Km/h.
En 2022 on constate une très forte augmentation du nombre de cas, peut-être liée aux confinements :
par rapport à la période pré-pandémique (2017-2019), l’incidence de SBS est restée stable en 2020 puis a doublé en 2021 et sa mortalité a été multipliée par 9.[8]