La Sonate pour violoncelle et piano (CD 144) de Claude Debussy fait partie des dernières œuvres du compositeur, écrite en quelques jours entre la fin juillet et le début , lors du séjour de Debussy à Pourville au bord de la mer, en dépit des premiers signes d'affaiblissement du compositeur.

Faits en bref Genre, Nb. de mouvements ...
Sonate pour violoncelle et piano
CD 144
Genre Sonate
Nb. de mouvements 3, enchaînés
Musique Claude Debussy
Durée approximative env. 10 minutes
Dates de composition juillet-août 1915[1]
Partition autographe Bibliothèque nationale de France
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Historique

La création de la Sonate pour violoncelle et piano eut lieu le à Londres (Æolian Hall) avec Charles Warwick-Evans au violoncelle et Ethel Hobday (en) au piano ; elle fut suivie, quelques jours plus tard, le , par la création suisse à Genève (Casino Saint-Pierre) avec Léonce Allard au violoncelle et Marie Panthès au piano[2].

La création française, quant à elle, semble[3] avoir eu lieu le à Paris (Odéon) avec Louis Ruyssen au violoncelle et Rose Gentil-Depecker au piano[4]. Plusieurs autres exécutions publiques eurent lieu avant celle, historique, du à Paris (4, avenue Hoche) avec Claude Debussy au piano et Joseph Salmon au violoncelle :

Tout ceci illustre l’enthousiasme que suscita très rapidement cette œuvre auprès des interprètes. Nota : cette sonate a été travaillée au Front fin 1916 début 1917 par André Caplet et Maurice Maréchal sur son célèbre violoncelle le "Poilu". C'est lors d'une rencontre le 17 janvier 1917 chez Debussy qu'elle a été mise au point.

Structure

Le titre Pierrot fâché avec la lune aurait été pressenti[8], une allusion probable au peintre Watteau, revue par le Verlaine des Fêtes galantes ; mais la question de savoir si les commentaires descriptifs utilisés par Louis Rosoor dans ses programmes de concerts sont de Debussy reste sans réponse[9].

Debussy aurait été hanté par les arlequinades de la commedia dell'arte. La composition reste un mélange d'humour sarcastique et de poésie mélancolique. Le piano cantonné dans un rôle d'accompagnateur (de continuo) laisse la part belle au violoncelle, dont la sonorité évoque celle de la guitare ou de la mandoline. Debussy a d'ailleurs laissé cette mention manuscrite : « Que le pianiste n'oublie jamais qu'il ne faut pas lutter contre le violoncelle, mais l'accompagner. »[10]

La sonate comprend trois mouvements :

  • un Prologue qui débute dans le style d'une ouverture à la française, fière et majestueuse. Le piano revient vite à son rôle d'accompagnateur et laisse s'épanouir le violoncelle dans des épanchements solitaires. Un passage à l'agitation inquiète animando poco a poco ramène le thème initial. Le Prologue se termine en ré majeur sur une quinte à vide dans le registre aigu du violoncelle.
  • La Sérénade, à l'humeur fantasque et capricieuse, n'est pas sans évoquer le prélude pour piano Général Lavine. Sur un rythme de Habanera, le violoncelle fournit pizzicatos, portandos et harmoniques, évoquant la mandoline.
  • Le dernier mouvement Finale s'enchaîne, virtuose, évoquant encore des images d'Espagne en particulier les « Parfums de la nuit » d'Iberia, dans une sorte de gaieté lunaire.

Bibliographie

Ouvrages généraux

Monographies

Articles et analyses

Discographie sélective

Références

Liens externes

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