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Le schéma départemental de coopération intercommunale est, en France, un document, mis en place par la commission départementale de la coopération intercommunale, destiné à servir de cadre de référence à l'évolution de la carte intercommunale dans chaque département. Il donne une représentation cartographiée de l’ensemble des établissements publics de coopération intercommunale du département et en fixe les orientations d’évolution. Ses modalités de mise en œuvre sont précisés « TITRE Ier : ÉTABLISSEMENTS PUBLICS DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE (Articles L5210-1 à L5219-12) »[1] du CGCT.
Ce document a été institué dans le cadre de la loi no 2010-1563 du dite précisément « de réforme des collectivités territoriales » sous le contrôle du préfet.
La mise en œuvre du SDCI connait un assouplissement depuis la loi du visant à assouplir les règles relatives à la refonte de la carte intercommunale.
Il est différent du schéma départemental de la coopération intercommunale qui avait été institué par la loi d'administration territoriale de la République du .
Le schéma départemental de coopération intercommunale est destiné à servir de cadre de référence à l'évolution de la carte intercommunale dans chaque département. Il vise les objectifs suivants[A 1] ,[B 1] :
La loi fixe les orientations à prendre en compte par le schéma[A 2],[B 1].
Le préfet est l'acteur principal qui élabore et examine tout projet de création ou de modification d'EPCI. Élaboré par le préfet, le projet de schéma est soumis par lui aux communes, EPCI et syndicats concernés qui doivent se prononcer dans les deux mois. "A défaut de délibération dans ce délai, celle-ci est réputée favorable" (article Article L5210-1-1 du CGCT[2]). Les éventuels projets et les avis sont transmis à la Commission départementale de la coopération intercommunale, qui dispose de trois mois pour modifier le schéma (pouvoir d'amendement ou mécanisme d'opposition constructive ; à la majorité des deux tiers de ses membres). Le schéma est alors arrêté par le préfet et publié.
Le schéma doit être arrêté avant le , après avis de la commission de coopération intercommunale, qui dispose de quatre mois pour émettre un avis. Il est ensuite révisé tous les six ans[A 3]. Néanmoins la clause de revoyure est avancée à 2015 par la loi RCT.
La mise en œuvre des schémas départementaux de coopération intercommunale a abouti à la suppression de 10 % des syndicats de communes et syndicats mixtes entre 2011 et 2014, passant le nombre de syndicats de communes et syndicats mixtes de plus de 15 000 à 13 408.
Malgré une co-production normative État-élus locaux, le SDCI est l'objet de crispations : courts délais de mise en œuvre, absence de simulation financière et fiscale dans la proposition du préfet, défi de la proximité communale face à des intercommunalités de grands formats, remise en cause des équilibres politiques locaux.
Aussi les élus contestent parfois le SDCI et le juge est venu préciser que le SDCI n'est pas un acte susceptible de faire l'objet d'un recours pour excès de pouvoir : CAA Nancy , « Communauté de communes du Val-de-Meurthe, Communes de Golbey et autres ». Le Conseil constitutionnel confirme cette jurisprudence dans plusieurs QPC comme dans la Déc. no 2013-303 QPC, , Commune de Puyravault.
Dans le cas d'un rattachement forcé d'une commune à un EPCI opéré par le préfet, le Conseil constitutionnel reconnait néanmoins que le principe de libre administration des collectivités territoriales prévaut dans une décision no 2014-391 QPC du Commune de Thonon-les-Bains[3]. Aussi estime-t-on que le préfet dispose de « pouvoirs exceptionnels encadrés » lorsque l'adoption d'un SDCI fait défaut.
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