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artiste italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
René Gruau, pseudonyme de Renato Zavagli-Ricciardelli delle Caminate[1], né le 4 février 1909 à Rimini (Italie), et mort le à Rome (Italie), est un illustrateur, affichiste et peintre franco-italien réputé pour ses illustrations pour la mode et la publicité.
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Nom de naissance |
Renato Zavagli Ricciardelli delle Caminate |
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Site web |
Renato Zavagli est né d'un père aristocrate italien[2], le comte Zavagli-Ricciardelli delle Caminate, et d'une mère française de l'aristocratie parisienne, Marie Gruau de la Chesnaie, dont il gardera plus tard le nom de jeune fille. Le couple se sépare alors que Renato Zavagli est encore jeune enfant ; il vit alors avec sa mère à Milan[1].
Agé de quinze ans en 1924 et abandonnant son idée de devenir architecte, René Gruau — il utilise le nom de sa mère et francise son prénom — s'installe à Paris et publie son premier dessin de dessinateur de mode sur les conseils d'une rédactrice de mode italienne. Ses dessins paraissent à la suite en Italie, particulièrement dans le magazine de mode Lidel, mais aussi en Allemagne et Angleterre. À l’époque, les magazines utilisent plutôt des illustrations que des photographies. Dès 1930, il réalise une première illustration pour Balmain[2].
De 1935 à 1939 sa réputation grandit, il est publié dans Femina, Marianne, Marie Claire, Silhouettes, L'Officiel, le magazine du Figaro, et d'autres publications aux États-Unis et en Angleterre.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il vit à Lyon puis à Cannes. Installé à Cannes, 1946 marque réellement le début du succès, et sa première collaboration avec International Textiles[3] pour lequel il dessinera toutes les couvertures jusqu’en 1984.
1947 marque le début de sa longue collaboration avec Dior avec lequel il contribue à lancer le New Look d'après-guerre[1]. L'année suivante il part aux États-Unis et travaille pour Harper's Bazaar et occasionnellement pour Vogue[n 1], puis devient l'artiste exclusif de Flair.
À partir de 1956, il se consacre aux cabarets du Lido (il dessinera pour cet établissement jusqu'en 1994), du Moulin Rouge à partir de 1961, au Casino de Paris, et collabore avec Jacques Fath, l'entreprise Boussac propriétaire de Christian Dior, Eminence, Blizzand (imperméables). Au cours de sa carrière, ce sont 167 marques de luxe qui utilisent ses illustrations[2]. Il collabore également à de nombreux magazines pour les hommes comme Adam, Club ou Sir[6]. Il dessine également pour le théâtre, des décors et des costumes. Ces années-là marquent la suprématie de la photographie au détriment de l'illustration dans la presse ; René Gruau va alors se spécialiser dans la publicité de mode en plus du théâtre, pour revenir de temps en temps vers le dessin de mode.
De 1950 à sa disparition en 2004 à Rome[7], celui qui sera surnommé « le dernier survivant des grands illustrateurs de mode[4] » alors que l'illustration a perdu dans les magazines sa prédominance face à la photographie, travaille pour les plus grands noms de la couture, Balmain, Balenciaga, Givenchy, Rochas, tout en continuant les dessins de mode pour Elle, Vogue, Madame Figaro, et L'officiel de la Couture[8].
Dès 1977, mais surtout à partir de 1986, de nombreuses expositions de ses illustrations[n 2] ont lieu en France ou à l'étranger, retraçant une carrière définie par Stéphane Rolland comme « une grâce infinie, image d'un parisianisme mondain, détaché et insolent[10]. »
L'histoire de René Gruau est intimement liée à la marque Dior et à son couturier[n 3] : tous deux sont de jeunes illustrateurs d'une vingtaine d'années lorsqu'ils se rencontrent en 1930 au Figaro[11],[12].
En 1947 son ami Christian Dior lui commande le dessin publicitaire du premier parfum, Miss Dior[n 4], ainsi que de la fameuse veste « Bar » symbole du New Look[11]. Il fait la campagne pour le second parfum, Diorama, la lingerie et les bas… Dans les années 1950, alors qu'il est demandé par tous les couturiers, Gruau dessine l'affiche de lancement de Diorissimo[13], puis pour le rouge à lèvres Rouge baiser[14]. Pourtant, la photographie remplace peu à peu l'illustration dans les publicités. Mais Dior reste fidèle. En 1968, c'est la campagne pour Eau sauvage qu'il signe, des dessins transformés en publicité télévisée[15]. D'autres œuvres resteront emblématiques : la ligne de maquillage Diormatic en 1971, le parfum Diorella daté de l'année suivante avec l'image d'une femme moderne en pantalon…
Il restera fidèle pendant quarante ans aux Parfums Christian Dior, jusqu'aux années 1980 où il signera la campagne de publicité du parfum pour homme, Jules[6]. René Gruau a, selon John Galliano, « capturé le style et l'esprit Dior[16] », tout en mouvements, avec la représentation d'une Parisienne chic[17], et à l'aide de ses trois couleurs fétiches : le rouge, le noir et le blanc.
Début 2011, Galliano présente une collection haute couture — sa dernière — en hommage au style fluide[n 5], aux effets ombrés contrastés et aux couleurs en clair-obscur[2],[18], au trait noir et épais qui cerne la silhouette[19] de l'illustrateur[20],[21],[22].
Dans un grand nombre de magazines dont:
Parmi les magazines étrangers:
« Une robe réussie est celle qui a la netteté et l’aplomb d’un Gruau. »
— Christian Lacroix[12]
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