La relation de sécurité intérieure entre la France et la Géorgie est née avec les premiers échanges diplomatiques entre les deux royaumes au XVe siècle[1], néanmoins elle a commencé à prendre dimension au XIXe siècle avec les quelques opposants géorgiens à l’Empire russe, parfois révolutionnaires, réfugiés sur le territoire français[2].
XXe siècle
L’invasion du territoire de la République démocratique de Géorgie par l’Armée rouge le et l’accueil à Leuville-sur-Orge de parlementaires géorgiens et de membres du gouvernement géorgien en 1922 déterminent la présence d’agents secrets géorgiens sur le territoire français[3], parfois soupçonnés d’être des agents doubles au profit de puissances étrangères (URSS, Allemagne, Japon, …)[4] ou parfois apparaissant au grand jour[5] : les services de contre-espionnage français ont ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale ,et après, à suivre ou à utiliser leurs agissements.
XXIe siècle
À partir des années 2000, après le retour à l’indépendance de la Géorgie, les problématiques évoluent : la présence du crime organisé géorgien sur le territoire français s’accentue année après année[6]. Dès 2002, l'Ambassade de France en Géorgie crée un service — placé sous la tutelle du ministère français de l'Intérieur — chargé d'assurer l'interface entre les institutions policières françaises et leurs homologues géorgiens. Au-delà de la coopération institutionnelle et technique, ce service traite 24 heures sur 24 en termes, sept jours sur 7 de coopération opérationnelle, ordre public, lutte contre la criminalité organisée (Vory v zakone), lutte contre les stupéfiants, protection des personnalités, questions migratoires et sécurité civile, thèmes auxquels s'est rajouté plus récemment la lutte contre la cybercriminalité[7].
Les concertations politiques se multiplient à partir des années 2010 ; le , les ministres de l’Intérieur français, Manuel Valls, et géorgien, Irakli Garibachvili[Note 1], s’entretiennent [8] ; le les ministres de l’Intérieur français, Bernard Cazeneuve, et géorgien, Guiorgui Mguebrichvili, s’entretiennent à leur tour[8] ; le , les ministres de l’intérieur français, Gérard Collomb, et géorgien, Giorgi Gakharia ajoutent officiellement à leur ordre du jour le sujet des enjeux de l’immigration irrégulière[9]. En effet, l’exemption des visas court séjour dans l’espace Schengen pour les citoyens géorgiens a augmenté le nombre de Géorgiens en situation irrégulière en France ainsi que le nombre de demandeurs d’asile géorgiens[10],[11].
Notes et références
Voir aussi
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