Résistance intérieure française
ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui durant la Seconde Guerre mondiale ont poursuivi la lutte contre l'Axe et ses relais collaborationnistes sur le territoire français / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La résistance intérieure française (RIF) ou résistance française de l'intérieur (RFI), appelée en France la Résistance, englobe l'ensemble des mouvements et réseaux clandestins qui durant la Seconde Guerre mondiale ont poursuivi la lutte contre l'Axe et ses relais collaborationnistes sur le territoire français depuis l'armistice du jusqu’à la Libération de la métropole en 1944.
Alors que Radio Londres est régulièrement et le plus souvent brouillée par les Allemands et toute la presse légale soumise à la censure allemande qui les accuse de « terrorisme », les Résistants ont pour activité première la diffusion d'une presse clandestine abondante et variée : près de 1 200 titres et plus de 10 millions d’exemplaires furent tirés entre 1940 et 1944[2], les trois premiers totalisant 700 000 exemplaires par jour.
Malgré les difficultés à agir, sans guère de moyens, face à un occupant massivement présent et armé, les mouvements organisés de Résistance ont rassemblé 2 à 3 % de la population française, et n'auraient pu survivre ni agir sans de multiples complicités populaires au-delà de leurs rangs. Sans en être officiellement membres, cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais font grève en mai-juin 1941 pour priver d'énergie et de transports la machine de guerre allemande, tandis que les grèves patriotiques d'octobre 1942 en France partent d'un atelier SNCF à Oullins, près de Lyon. Les actions militaires de renseignement et de sabotage sont très nombreuses aussi, tout comme, la fabrication de faux papiers pour l'évasion et sauvetage des prisonniers de guerre, des réfractaires au STO et des Juifs persécutés.
Cette « armée des ombres » a rassemblé des hommes et des femmes de tous horizons, recrutés en fonction de leur capacité à intervenir au bon endroit et au bon moment, mais aussi à échapper aux repérages, filatures, arrestations et tortures, sans dévoiler d'informations à l'ennemi : RSHA (Office central de la sécurité du Reich dont fait partie la Gestapo), Abwehr, Wehrmacht, et autorités françaises pétainistes. Elle a peu à peu trouvé des lieux isolés où dissimuler des maquis qui ont préparé la libération de nombreuses petites villes.
Le général de Gaulle, chef de la France libre réfugiée à Londres, tisse des liens avec la Résistance intérieure via les réseaux du BCRA ou d'envoyés tels que Jean Moulin, Pierre Brossolette, Jacques Bingen et Christian Pineau. La création du Conseil national de la Résistance par Jean Moulin, le , puis celle des Forces françaises de l'intérieur (FFI) par Jacques Bingen, le , marquent les jalons essentiels d'un processus d'unification parfois difficile, sous l'égide de Londres puis du gouvernement provisoire d'Alger.