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État historique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La république d'Autriche allemande (en allemand : Republik Deutschösterreich ou Deutsch-Österreich) est l'un des États qui ont succédé à l'Autriche-Hongrie lors du démembrement de l'Empire à l'issue de la Première Guerre mondiale.
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(11 mois et 9 jours)
Drapeau de la république d'Autriche allemande. |
Emblème de la république d'Autriche allemande. |
Hymne | Deutschösterreich, du herrliches Land (de) |
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Statut | République, État successeur de l'Autriche-Hongrie |
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Capitale | Vienne |
Langue(s) | Allemand |
Religion | Catholicisme romain |
Monnaie | Couronne austro-hongroise (surchargée par l'inscription Deutschösterreich). |
Population (1918) | 10 400 000 hab. (revendiqués) |
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Superficie (1918) | 118 311 km2 (revendiqués) |
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Proclamation de la république. | |
Ratification du traité de Saint-Germain-en-Laye, la république d'Autriche allemande devient la république d'Autriche. |
– | Karl Seitz |
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– | Karl Renner |
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Parlement monocaméral |
Assemblée nationale provisoire (en) (1918) Assemblée nationale constituante (en) (1918–1920) |
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Entités précédentes :
La république d'Autriche allemande fut proclamée le . Elle revendiquait un territoire de près de 120 000 km2 et de plus de 10 millions d'habitants correspondant à peu près au territoire de l'actuelle Autriche et à la région des Sudètes.
Le territoire de la république d'Autriche allemande correspondait à celui de l'actuelle Autriche, à l'exception des régions suivantes :
Avec la loi no 40/1918 du [1], l'Autriche allemande revendiquait neuf pays, à savoir :
ainsi que les enclaves linguistiques :
Lors de la dislocation de l'Autriche-Hongrie en 1918, les différents peuples de l'Empire réclament qu'on leur applique le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » mis en avant par les vainqueurs : les germanophones n'y font pas exception et les députés autrichiens germanophones du parlement (Reichsrat) de la partie autrichienne de l'Empire, élus en 1911, décident de fonder un État d'« Autriche allemande » (Deutschösterreich) qui, dans l'esprit de la plupart d'entre eux, devait rejoindre la république allemande, tout comme les représentants d'autres peuples de l'Empire proclamaient vouloir rejoindre la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Roumanie, le royaume des Serbes, Croates et Slovènes ou bien l'Italie.
Les députés germanophones du Reichsrat se proclament « Assemblée provisoire de l'État indépendant autrichien allemand » et élisent Franz Dinghofer, du Mouvement national allemand, Jodok Fink du Parti social-chrétien et Karl Seitz du Parti social-démocrate des travailleurs, co-présidents de l'Assemblée. Karl Renner devient chancelier de l'Autriche allemande. L'Assemblée comptait également des représentants germanophones de Bohême, de Moravie et de Silésie autrichienne, qui avaient refusé d'adhérer au nouvel État de Tchécoslovaquie proclamé le .
Le , l'Autriche-Hongrie signe l'armistice[7]. Huit jours plus tard, le , Charles Ier renonce au pouvoir en Autriche[7]. Le lendemain, , la République est proclamée[7]. L'Assemblée rédige une constitution déclarant que « l'Autriche allemande est une république démocratique » (article 1) et qu'elle « est une partie de la République allemande » (article 2). Les provinces du Tyrol et de Salzbourg votent à une très large majorité (98 et 99 %) en faveur de l'unification avec l'Allemagne lors de plébiscites organisés dans ces régions. Quant au Vorarlberg, il avait pour sa part demandé à 80 % de devenir un canton suisse[8]. Le , l'Assemblée revendique officiellement tous les territoires peuplés d'Allemands de l'ancienne partie autrichienne de l'Empire, d'autant que la Constitution allemande du reconnaît à l'Autriche allemande le droit de s'unir à l'Allemagne ainsi que le droit de ses représentants à participer, avec voix consultative, au Conseil fédéral allemand.
Cependant les Alliés de la Première Guerre mondiale n'entendent pas appliquer le « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » dans la même mesure aux peuples vaincus et jusque-là dominants, et aux peuples vainqueurs (ou alliés aux vainqueurs) et jusque-là dominés : ils donnent la priorité aux revendications italiennes, tchèques, slovaques, polonaises, roumaines, slovènes, croates et serbes sur ces territoires. Le traité de Saint-Germain-en-Laye est signé le par le chancelier Karl Renner.
Ratifié sous la pression des vainqueurs par l'Assemblée nationale le , il modifie le nom d'« Autriche allemande » en « République d'Autriche », interdit son unification éventuelle avec l'Allemagne (article 88), et donne naissance à la première république d'Autriche regroupant dans ses frontières huit Länder dont sept sont issus de la partie autrichienne de l'ex-Empire (Vorarlberg, Tyrol du Nord, Salzbourg, les deux Autriches haute- et basse-, la Carinthie et la Styrie) et un de Hongrie (le Burgenland). Toutefois, concernant ce dernier, les habitants de sa capitale Ödenbourg, en majorité magyars, obtiennent par plébiscite leur rattachement en 1922 à la Hongrie.
Bien que le terme « Autriche allemande » fût prohibé, l'hymne non officiel de la première république d'Autriche était « Autriche allemande, toi merveilleux pays » (« Deutschösterreich, du herrliches Land ») dont certaines paroles furent écrites par Karl Renner, le signataire autrichien du traité de Saint-Germain.
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