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La rébellion touarègue est un conflit armé qui a opposé les Touaregs aux gouvernements du Mali et du Niger. Elle s'est terminée par un cessez-le-feu, signé en .
Date |
- (2 ans et 8 mois) |
---|---|
Lieu | Nord du Niger et Nord-Est du Mali |
Issue | Victoire nigéro-malienne |
Niger Mali |
• MNJ • ADC • ATNM |
Mamadou Tandja Mamadou Ousseini Amadou Toumani Touré Gabriel Poudiougou Lamana Ould Bou Mohamed Ould Meydou El Hadj Ag Gamou |
• Aghaly ag Alambo • Ibrahim Ag Bahanga • Hassan Ag Fagaga |
4 000 hommes[1] |
2 500 hommes |
70 à 159 morts[2] 100 capturés[3] 60 morts[4] |
200 morts |
Total : 420 morts[5]
Batailles
Ce conflit s'inscrit dans une suite d'insurrections généralement baptisées « rebellions touarègues », qui opposent certains membres du peuples touareg aux gouvernements du Mali et du Niger.
Depuis 1916, on compte plusieurs conflits principaux :
Elle dure presque trois ans (de jusqu'en ). Les principaux mouvements touaregs lors de cette rébellion sont :
L'attaque de la caserne d'Iférouane dans le nord du Niger, le , où trois soldats nigériens trouvent la mort, marque le début de la rébellion touarègue[1],[7]. En avril, le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) est fondé, avec à sa tête Aghali Alambo et avec pour revendication un meilleur bénéfice des richesses locales pour les populations des régions du Nord[7]. Selon Jeune Afrique : « Une première insurrection avait éclaté en 1990 et débouché, cinq ans plus tard, sur des accords de paix. Ceux-ci prévoyaient une large autonomie de gestion des zones touarègues et la reconversion socioéconomique des rebelles. Le vote à l’Assemblée nationale, en 2006, d’une loi allouant 15 % des redevances générées par les sociétés minières aux collectivités locales où est extrait l’uranium, et l’adoption d’un programme de démobilisation et de réintégration des ex-combattants n’ont pas suffi au mouvement, qui réclame l’application intégrale des accords de 1995 »[7].
Le , trois vieillards sont arrêtés puis tués par l'armée, provoquant une forte indignation dans le Nord[8]. Le , les rebelles font une incursion dans l'aéroport d'Agadez[8],[5]. Le , la base de Tezerzaït, au pied du mont Tamgak, le fief des insurgés est prise par le MNJ : 15 soldats sont tués et 72 autres faits prisonniers[1]. Le , le président nigérien Mamadou Tandja, rejette les demandes de négociations du MNJ et ordonne le déploiement de 4 000 hommes dans la région d'Agadez[1]. Cependant les rebelles poursuivent leurs attaques : à Gougaram le (31 morts) et le (10 morts), à Tchirozerine le , à Agharous le (6 soldats nigériens faits prisonniers), à Tanout le , à Bani Bangou le et encore à Gougaram dans la nuit du 29 au (5 à 10 soldats nigériens tués)[7],[9].
En , des affrontements opposent rebelles touaregs et djihadistes d'AQMI à Tinzawatène, au Mali[10].
Au Mali, les rebelles d'Ibrahim Ag Bahanga mènent leur première attaque à Tinzawatène le , où deux soldats maliens et huit assaillants sont tués[11]. Les 26 et , les hommes d'Ibrahim Ag Bahanga capturent une quarantaine de militaires maliens. Neuf d'entre eux sont rapidement relâchés et trois s'évadent[12]. Ag Bahanga attaque Abeïbara le , puis Nampala le , mais il est à chaque fois repoussé[13],[14]. Le gouvernement de Bamako réagit en envoyant contre les rebelles les milices touarègues et arabes des colonels Ag Gamou, Ould Bou et Ould Meydou aux côtés de l'armée malienne[15]. Les opérations sont dirigées par le chef d'état-major général des armées maliennes, le général Gabriel Poudiougou, mais il laisse une grande liberté opérative aux échelons tactiques inter-armes (ETIA), des groupements tactiques de la taille d'une compagnie intégrant notamment les miliciens locaux[16]. La milice Ganda Izo sera également créée pendant le conflit pour combattre les Touaregs[15].
Le 4 janvier 2009, le lieutenant-colonel Hassan Ag Fagaga, dépose les armes avec 300 combattants de l'ADC[17].
Le , la principale base rebelle d'Ibrahim Ag Bahanga, située à Tinsalak, est détruite par l'armée malienne[18]. Trois jours plus tard, Ag Bahanga est battu au combat de Toulousimine[19]. Puis en février, il s'enfuit en Libye[20]
Le 7 octobre 2009, des accords de paix sont signés entre les différents groupes rebelles et les gouvernements nigérien et malien[21].
En 2009, Brigi Rafini, un Touareg, député et maire d'Iférouane dans l'Aïr, critique la rébellion touarègue. Après l'élection de Mahamadou Issoufou à la présidence de la république en , ce dernier nomme Rafini au poste de Premier ministre. Sa nomination est interprétée comme un geste du président Issoufou à l'égard des Touaregs, qui protestent depuis de longues années (y compris par des rébellions armées) contre leur manque de représentation politique au niveau national[22].
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