Pont Royal (Paris)
pont situé à Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre
pont situé à Paris De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le pont Royal est un pont français situé à Paris et traversant la Seine. C'est le troisième plus ancien pont de la ville, après le pont Neuf et le pont Marie. Ce monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].
Pont Royal | |
Vue du pont. | |
Géographie | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Commune | Paris |
Coordonnées géographiques | 48° 51′ 39″ N, 2° 19′ 49″ E |
Fonction | |
Franchit | la Seine |
Caractéristiques techniques | |
Type | Pont en arc |
Longueur | 110 m |
Largeur | 17 m |
Matériau(x) | Pierre |
Construction | |
Construction | 1685-1689 |
Inauguration | 1689 |
Concepteur | Jules Hardouin-Mansart |
Maître(s) d'œuvre | François Romain |
Maître d'ouvrage | Louis XIV |
Entreprise(s) | Jacques IV Gabriel |
Historique | |
Protection | Classé MH (1939) |
modifier |
Il relie la rive droite au niveau du pavillon de Flore à la rive gauche entre la rue du Bac et la rue de Beaune. Il a pour voisins, en amont, le pont du Carrousel, et en aval, la passerelle Léopold-Sédar-Senghor. Il donne accès, du côté sud, à la promenade Édouard-Glissant et à la promenade Marceline-Loridan-Ivens, et, du côté nord au quai Aimé-Césaire.
Ce site est desservi par la station de métro Tuileries.
Le devis dressé en 1685 à partir des plans dressés par Jules Hardouin-Mansart définit les données techniques les plus importantes[2] :
Après celle du Pont de la Tournelle, une échelle hydrographique qui indique le niveau des plus grandes crues parisiennes est visible sur la dernière pile de chaque rive.
Le devis du pont Royal a servi de modèle pour celui du pont Jacques-Gabriel de Blois.
Les différentes phases de construction du pont ont été dessinées et gravées par Lieven Cruyl (1634 – avant 1720).
La particularité du pont Royal est la sobriété de sa décoration.
Ce pont porte ce nom car il aboutit au palais des Tuileries.
Un bac pour traverser la Seine est autorisé par lettres patentes par le roi Henri II, le [5].
Après avoir assisté à un accident du bac qui traversait la Seine dans le prolongement de la rue du Bac au cours d'une promenade, Louis XIII décida la construction d'un pont à cet emplacement[6].
En 1632, Pierre Pidou, secrétaire de la Chambre du roi et premier commis de Louis Le Barbier, a entrepris la réalisation d'un pont en bois à péage sur cet emplacement, qui sera appelé « pont Sainte-Anne » (en référence à Anne d'Autriche), « pont Rouge » (en raison de sa couleur) ou « pont Le Barbier », du nom du financier qui a été le premier promoteur immobilier de Paris à traiter le avec un maître-charpentier, Robert Chuppin, pour la somme de 50 000 livres tournois[7],[8].
Il remplace l'ancien bac des Tuileries auquel la rue du Bac doit son nom, qui proposait la traversée depuis 1550.
Fragile, ce pont de quinze arches sera réparé une première fois en 1649, entièrement refait deux ans plus tard, incendié en 1654, emporté par les eaux en 1656.
Un banquier florentin, Lorenzo Tonti, obtient alors de Mazarin de créer une banque de spéculation de 1 200 000 livres dont le bénéfice devait payer la reconstruction du pont en pierre. Ce projet n'a jamais vu le jour, mais il a laissé dans la langue française le mot « tontine[5] ».
Le pont est à nouveau reconstruit en 1660 en bois, consolidé en 1673 et enfin emporté par la débâcle des glaces, dans la nuit du 28 au . Madame de Sévigné rapporte cette destruction et écrit : « Le pont Rouge partait pour Saint-Cloud. » Le pont y perd huit de ses arches.
Il est remplacé entre le et le par un pont en pierre entièrement financé par le roi Louis XIV, ce qui lui vaut son nom de « pont Royal[9] ».
Le surintendant des Bâtiments du roi Louvois charge Jacques Gabriel, Jules Hardouin-Mansart et François Romain de réaliser cet ouvrage.
Chronologie[10] :
Le coût final à la réception des travaux s'était monté à :
Au XVIIIe siècle, c'est un lieu de prédilection pour toutes sortes de fêtes et réjouissances parisiennes.
Le , le cortège transportant les cendres de Voltaire passe par le pont.
Après la Révolution française, entre 1792 à 1804, le pont est renommé « pont National », puis « pont des Tuileries », jusqu'en 1814.
C'est là que Napoléon Bonaparte fit disposer des canons pour défendre le palais des Tuileries où siégeaient la Convention nationale et le Comité de salut public dirigé par Maximilien de Robespierre.
En 1852, l'épaisseur de la clé de la travée centrale est diminuée pour limiter la raideur des accès.
En 1939, il est classé monument historique au même titre que le pont Neuf et le pont Marie.
En 2005, il fut illuminé à l'occasion de la candidature de Paris pour accueillir les Jeux olympiques d'été de 2012.
En 1902, Camille Pissarro ne peint plus que de sa fenêtre. Il loue une chambre dans l'hôtel Voltaire, au n°19 du quai Voltaire. Le pont Royal et le pont du Carrousel deviennent dès lors le sujet de plusieurs toiles[12].
Jacques Bourotte, réalise en 1954 une aquarelle le Pont Royal.
Dans un texte humoristique[13], Alphonse Allais relate — parmi d'autres faits divers loufoques, évidemment tous issus de son imagination — qu'un énorme chaland chargé de papier buvard est venu heurter une des piles du pont Royal et que, le bâtiment ayant coulé immédiatement, l'accident a provoqué un « abaissement de 1 m 20 dans l'étiage du fleuve ».
Michèle Audin, dans Ponts, commence ainsi son poème : « Ici, au Pont Royal, / Ici on noie, du Pont Royal / Ici on noie les Algériens ».
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.