Au début de 1942, des éléments de la marine impériale japonaise (IJN) proposèrent une invasion de l'Australie. Cette proposition a été rejetée par l'armée impériale japonaise et le Premier ministre Hideki Tojo, considérant l'opération comme irréalisable compte tenu de la géographie de l'Australie et de la force des défenses alliées. Par défaut, l'armée japonaise adopta une stratégie d'isolement de l'Australie des États-Unis en traversant le Pacifique Sud. Cette offensive fut abandonnée après la bataille de la mer de Corail et la bataille de Midway en mai et , et toutes les opérations japonaises ultérieures dans les environs de l'Australie ont été entreprises pour ralentir l'avance des forces alliées.
L'ancien historien principal du Mémorial australien de la guerre, le Dr Peter Stanley, déclare que «l'armée japonaise rejetait l'idée comme du "charabia", sachant que des troupes envoyées plus au sud affaibliraient le Japon en Chine et en Mandchourie contre une menace soviétique. L'armée japonaise condamna le plan, suivie peu après par l'état-major de la marine, conscient qu'une telle opération affaiblirait les forces japonaises face aux millions de tonnes de vivres, armes et hommes que l'invasion aurait consommé[2]».
En Australie, le gouvernement, l'armée et le peuple ont été profondément alarmés après la chute de Singapour en sur la possibilité d'une invasion japonaise. Bien que le Japon n'ait jamais prévu d'envahir l'Australie, la peur généralisée conduisit à une expansion de l'économie militaire et de guerre australienne, ainsi qu'à des liens plus étroits avec les États-Unis[3],[4].
L'ancien chef du Centre de recherches historiques du Musée national d'Australie, le Dr Peter Stanley, a critiqué le mythe souvent répété et répandu selon lequel le Japon avait l'intention d'envahir l'Australie, commentant «le mythe de l'invasion aide à justifier la vision paroissiale que les Australiens avaient de leur effort de guerre[2]».
Le roman d'uchronie de 1984, The Bush Soldiers, de John Hooker, décrit une invasion japonaise réussie de l'Australie et l'effort de résistance ultime d'une poignée de soldats australiens et britanniques[5].
Dans le roman d'uchronie de 2004 de John Birmingham, Designated Targets, le Japon Impérial lance une invasion du nord de l'Australie.
Steven (translator) Bullard, Japanese army operations in the South Pacific Area New Britain and Papua campaigns, 1942–43, Canberra, Australian War Memorial, , 262p. (ISBN978-0-9751904-8-7, lire en ligne)
(en) Henry P. Frei, Japan's Southward Advance and Australia. From the Sixteenth Century to World War II, Melbourne, Melbourne University Press, , 303p. (ISBN0-522-84392-1)
Takushiro Hattori, War in Asia and the Pacific. Volume 7. The Southern Area (Part II), New York, Garland Publishing, (1reéd. 1949) (ISBN0-8240-3291-8), «Statement Concerning Reasons for Opposition to Plan for Invasion of Australia»
David Horner «Defending Australia in 1942» () — «(ibid.)», dans The Pacific War 1942, Canberra, Department of History, Australian Defence Force Academy, p.1–20
Ken'ichi Goto et Paul H. Kratoska, Tensions of empire: Japan and Southeast Asia in the colonial and postcolonial world, Singapour, NUS Press, coll.«Research in international studies Ohio University research in international studies. Volume 108», , 349p. (ISBN978-9971-69-281-0)
Stephen Matchett, «Get over it, we weren't at the heart of World War II», The Australian, (lire en ligne, consulté le )
Peter Stanley «He’s (not) Coming South": the invasion that wasn’t» () (lire en ligne, consulté le ) [PDF] —Remembering 1942 (lire en ligne) — «(ibid.)», dans Conference Papers.
Peter Stanley, Invading Australia. Japan and the Battle for Australia, 1942, Melbourne, Penguin Group (Australia), , 320p. (ISBN978-0-670-02925-9)
Peter Stanley, «What is the Battle for Australia?», Land Warfare Studies Centre, Canberra, Australian Capital Territory, vol.4, no2, (ISSN1448-2843, lire en ligne)