Loading AI tools
historien et bibliographe, journaliste, romancier, auteur dramatique et bibliothécaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Paul Lacroix, plus connu sous les pseudonymes de P. L. Jacob ou du Bibliophile Jacob, né le à Paris et mort le à Paris 4e en son domicile rue de Sully, dans ses appartements de la bibliothèque de l'Arsenal[1], est un polygraphe érudit français.
Conservateur ou conservatrice des bibliothèques Bibliothèque de l'Arsenal | |
---|---|
à partir de |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Pseudonymes |
Bibliophile Jacob, P. L. Jacob, Antony Dubourg, Louis Jacob, P.-L. Jacob, Paul-Louis Jacob, Bibliofil Žakob, Pierre Dufour |
Nationalité | |
Domicile | |
Activités | |
Père | |
Fratrie |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinction |
Fils de Jean-Louis Lacroix de Niré, déjà littérateur sur les bancs de l’école, il faisait encore sa philosophie au collège Bourbon lorsqu’il publia son édition de Clément Marot. À l’âge de dix-neuf ans, il présenta au théâtre de l'Odéon plusieurs comédies en vers, qui furent reçues, mais les ennuis qui accompagnent la carrière d’auteur dramatique le découragèrent bientôt, et il cessa en même temps sa collaboration aux journaux de la petite presse, où il s’était fait cependant quelque réputation par de piquantes épigrammes. Il fonda en 1830 le journal le Gastronome.
Menant de front la littérature facile et la littérature difficile, comme on disait alors, il composa d’un côté des romans et de l’autre des livres d’histoire, puis il mêla les deux genres dans plusieurs publications. Ses premiers romans eurent du succès et firent école, malgré les difficultés de lecture qu’offrait l’imitation du vieux langage. La parution de l’Histoire du seizième siècle, remplie de recherches inédites, fut bien accueillie des esprits sérieux. Cette publication valut à l’auteur, à peine âgé de vingt-huit ans, la croix de la Légion d'honneur.
Les romans historiques du Bibliophile Jacob, souvent réimprimés et traduits en plusieurs langues, contribuèrent pour une grande part à propager le goût du Moyen Âge, qui se répandit alors en France et en Europe jusque dans les arts.
Ses publications bibliographiques eurent la même influence sur le goût des livres : il continua à cet égard la mission de Charles Nodier. P. L. Jacob parcourut l’Italie pour rechercher dans les bibliothèques publiques les manuscrits inédits relatifs à l’histoire de France. En 1842, il fonda, avec Théophile Thoré, l’Alliance des Arts, dans le but de faire connaître, par de bons catalogues, les trésors artistiques et littéraires que possédaient les collections particulières, et de servir ainsi les intérêts des amateurs de livres et d’objets d’art. Cet établissement, qui dura jusqu’en 1848, publiait un Bulletin, dont P. L. Jacob avait la direction[2].
Entre 1847 et 1852, Lacroix fut également, après Auguste Maquet, l’un des nombreux collaborateurs d’Alexandre Dumas, pour qui il rédigea notamment différents plans ou chapitres de romans. Les Mille et Un Fantômes sont, ainsi, à peu de chose près, son œuvre, puisqu’il a fourni les personnages, avec les détails qui les concernaient, le sujet avec ses épisodes et une dernière partie contenant les accessoires[3]. Il lui fournit également la Femme au collier de velours, roman si complet, même comme forme, que les dialogues étaient indiqués[3]. Lacroix a également donné, de vive voix, le plan de la Colombe, composé pendant son voyage en Italie, à Alexandre Dumas qui ne fit que tronquer et en dénaturer la conception[3]. La Tulipe noire est aussi un plan fourni par Paul Lacroix, développé par Maquet, et légèrement retouché par Dumas[3]. Olympe de Clèves revient, au même titre, au Bibliophile ; Dumas en travailla bien un peu les deux premiers volumes mais, comme toujours, il se fatigua avant d’avoir achevé sa tâche, et il fallut terminer pour lui[3]. Ingénue est le dernier ouvrage livré par Lacroix à Dumas[3]. Quand la famille de Rétif de la Bretonne attaqua ce roman comme diffamatoire pour son aïeul, Dumas fut pris au dépourvu car il ne connaissait pas un traître mot de l’affaire ; ce fut Lacroix qui, Dumas ayant renvoyé les plaignants auprès de son mystérieux collaborateur, termina le procès, où le journal le Siècle se trouvait également engagé[3]. Lacroix finit par renoncer à travailler pour Dumas, car il ne put parvenir à se faire payer sa part de collaboration[3].
Nommé membre des comités historiques du ministère de l’Instruction publique, il y est entré en 1858 et en fit partie jusqu’en 1881. Il eut une part active à la plupart des grandes publications qui virent le jour sous les auspices de ces comités[4].
En 1848, il fut appelé à faire partie de la commission des monuments historiques créée près le ministère de l’Intérieur. Pendant plus de dix ans, il poursuivit la réforme de la Bibliothèque du Roi et proposa un plan de réorganisation de ce grand établissement. En 1855, il fut nommé conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et a notamment rédigé le catalogue de la bibliothèque de Soleinne.
La réunion de ses ouvrages semble représenter la vie de plusieurs hommes[2]. » Il a tant produit, traduit, édité, annoté, que la notice qui le concerne dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle occupe deux pleines colonnes.
Il publia, avec Henri Martin, une Histoire de France par les principaux historiens.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.