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parti politique australien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Parti libéral d'Australie (en anglais : Liberal Party of Australia, souvent abrégé en Liberals, en Libs ou LP[4]) est un parti politique australien. Il se situe à centre-droit de l'échiquier politique australien et s'oppose à son adversaire de centre-gauche, le Parti travailliste (Labor Party), lors des élections fédérales ou territoriales. Internationalement, il est membre de l'Union démocrate internationale. Le parti dirige le gouvernement fédéral de 1949 à 1972, de 1975 à 1983, de 1996 à 2007 et de 2013 à 2022.
Parti libéral d'Australie (en) Liberal Party of Australia | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Chef | Peter Dutton |
Fondation | |
Siège | Barton, Canberra, Territoire de la capitale australienne |
Chef adjointe | Sussan Ley |
Président | John Olsen |
Positionnement | Centre-droit[1],[2],[3] |
Idéologie | Libéralisme économique Libéral-conservatisme |
Coalisé dans | Coalition |
Affiliation internationale | Union démocrate internationale |
Adhérents | 80 000 (2014) |
Couleurs | Bleu |
Site web | www.liberal.org.au |
Représentation | |
Chambre des représentants | 41 / 151 |
Sénat | 25 / 76 |
Gouvernments des états et territoires | 1 / 8 |
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En 1944, Robert Menzies décrit ainsi la mission de son nouveau parti : « Ce que nous devons rechercher, et c'est une question d'importance vitale pour notre société, est une vraie renaissance de la pensée libérale qui travaillera pour la justice sociale et la sécurité, pour la puissance nationale et le progrès national, et pour le plein développement du citoyen en tant qu'individu, sans les méthodes ennuyeuses et anesthésiantes du socialisme »[5].
Récemment, le parti s'est décrit comme le « parti de la liberté individuelle et de la libre entreprise ». Les grands axes de son programme portent sur une politique libérale sur le plan économique, notamment en favorisant une politique de privatisation et en menant une politique de libre-échange, et une politique conservatrice sur le plan social. Le Parti libéral est par ailleurs favorable à une alliance étroite avec les États-Unis en matière de politique étrangère.
John Howard déclara en 1996 : « Je veux une société australienne qui verrait ce pays comme un carrefour unique entre l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie. L'Australie a la chance incroyable d'avoir un héritage européen, d'étroites relations avec l'Amérique du Nord mais d'être aussi située géographiquement dans la région Asie-Pacifique, et si nous arrivons à nous considérer comme ce carrefour stratégique, alors je pense que nous avons une opportunité unique de nous tailler un créneau spécial dans…l'histoire du prochain siècle »[6].
Le Parti libéral a été fondé le par Robert Menzies. Il regroupait alors des libéraux et conservateurs australiens qui s'opposaient à la domination du Parti travailliste. Sous le gouvernement du libéral Robert Menzies (1949-1966), l'après-guerre fut une période de prospérité pour l'Australie. La politique d'immigration fut élargie par les gouvernements successifs et un grand nombre d'immigrants méditerranéens ont commencé à arriver. Plus tard beaucoup de personnes arrivèrent d'Asie. En 1951, Menzies fit entrer l'Australie dans l'ANZUS (Australia, New Zealand, United States Security Treaty) un pacte militaire entre l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis.
En terme constitutionnel, une importante réforme fut obtenue par le premier ministre Harold Holt avec le référendum de 1967 où une majorité écrasante d'Australiens vota pour pouvoir donner au pouvoir fédéral le droit de légiférer sur les Aborigènes australiens et leur intégration dans la population. Le référendum fut approuvé par plus de 90 % de la population. En plus, Holt fit passer la monnaie australienne au système décimal le .
John Gorton, ancien pilote de chasse de la Force aérienne royale australienne, fut élu à la tête du parti le . Aux élections de 1969, Gorton perdit la moitié de la majorité des députés. En 1971, Gorton convoqua une assemblée du Parti libéral et une motion de confiance fut mise aux voix. Mis en ballotage, il aurait pu garder son poste en utilisant sa voix prépondérante mais il préféra démissionner et William McMahon fut élu chef du parti et Premier Ministre. La guerre du Viêt Nam et la conscription étaient devenues très impopulaires. Il ne pouvait pas rivaliser avec le leader du parti travailliste, Gough Whitlam, qui faisait campagne pour une nouvelle politique telle que la couverture médicale universelle. Whitlam gagna les élections de 1972.
En 1971, Neville Bonner fut le premier Aborigène au Parlement fédéral australien, choisi par le parti libéral comme sénateur du Queensland.
En 1975, alors que le gouvernement Whitlam était secoué par de nombreux scandales ministériels, Malcolm Fraser et le parti libéral profitèrent de leur majorité sénatoriale pour faire repousser le vote du projet de loi des Finances et ce pour provoquer de nouvelles élections. Après plusieurs mois de blocage pendant lesquels le gouvernement étudia en secret des méthodes pour se procurer de l'argent sans avoir à passer par le Parlement, le gouverneur général, Sir John Kerr, intervint en mettant fin aux fonctions de Whitlam le . Fraser fut immédiatement nommé Premier ministre chargé d'expédier les affaires courantes le temps d’organiser de nouvelles élections. Aux élections de , la coalition parti libéral-Country remporta une des plus importantes victoires de l'histoire du pays. Fraser encouragea l'immigration en provenance des pays asiatiques et permit à de nombreux réfugiés de s'installer en Australie, favorisa le multiculturalisme et créa un système public de radio et de télévision multilinguistique, le « Special Broadcasting Service » (SBS) ; il mena une politique étrangère active et bien, que son gouvernement fut surnommé le « gang du rasoir »[7] en raison des nombreuses coupes faites dans les dépenses publiques, Fraser n'appliqua pas le programme conservateur que ses ennemis politiques annonçaient et que certains de ses partenaires auraient souhaité. En 1976, Fraser a décrété l'Aboriginal Land Rights Act, établissant un processus pour l'identification de la propriété traditionnelle de la terre par des indigènes. Après deux élections victorieuses, il est défait par Bob Hawke en 1983.
Au niveau provincial, le parti a eu plus de réussite avec des premiers ministres réformistes comme Nick Greiner en Nouvelle-Galles du Sud (1988-1992) et Jeff Kennett au Victoria (1992-1999). Kate Carnell, devenue ministre en chef du Territoire de la capitale australienne (Chief Minister) en 1995 - fut la première femme libérale à devenir chef de gouvernement dans un État ou territoire australien.
Le parti libéral resta dans l'opposition pendant treize ans jusqu'en 1996. C'était une période de la division pour les libéraux. John Howard et Andrew Peacock se sont affrontés pour être chef. Le parti a soutenu des réformes de déréglementation des gouvernements travailliste de Bob Hawke et Paul Keating. Poussant une réforme économique plus large, l'économiste John Hewson a mené la partie pour défaire le gouvernement impopulaire de Keating en 1993, pendant une grave récession économique - défaite à l’élection qui « ne pouvait pas être perdue »[8],[9].
John Howard à tenter de reprendre le leadership du parti. Il est battu par Hewson, puis par Alexander Downer en 1994. Mais ce dernier ne réussit pas à gagner du terrain sur Keating et démissionne dès . Le favori pour lui succéder, son vice-leader Peter Costello, ne se présente finalement pas, laissant le champ libre à John Howard pour revenir à la tête du parti. Il remporte alors une écrasante victoire lors des élections générales de 1996[10].
Au niveau fédéral, le Parti libéral a été au pouvoir depuis 1996 jusqu'en , au sein d'une coalition avec le Parti national d'Australie. Au cours de cette période, le commerce avec la Chine s'accrut considérablement et l'Australie a joué un rôle actif dans des affaires internationales notamment : fournissant des finances aux économies asiatiques pour récupérer de la crise financière asiatique ; l'organisation de le Force internationale pour le Timor oriental en 1999 ; le déploiement de troupes en Afghanistan et en Irak ; et l'opération après le tremblement de terre du 26 décembre 2004. Le gouvernement de John Howard a poursuivi une politique privilégiant la citoyenneté sur le multiculturalisme, mais a augmenté de manière significative le programme national d'immigration. Après une période de réformes économiques, (y compris la création d'une taxe sur les produits et services, la gestion privatisée de capitaux gouvernementaux et une réduction des pouvoirs des syndicats des employés des ports nationaux et déréglementation de quelques législations du travail) l'économie d'Australie surpassait pratiquement chaque économie comparable[11],[12].
Le parti travailliste a critiqué ces réformes économiques, son refus de signer le protocole de Kyoto et de demander officiellement pardon pour les actions des gouvernements précédents envers les Aborigènes. John Howard, qui avait été premier ministre d'Australie de 1996 à 2007, fut battu personnellement aux élections du face à Kevin Rudd et le parti est entré dans l'opposition.
Le successeur désigné d'Howard, vice-président du parti et ancien ministre des finances, Peter Costello, refusa de devenir chef de l'opposition et Brendan Nelson fut élu chef du parti libéral par une courte victoire (45 voix contre 42) sur Malcolm Turnbull. Nelson changea la ligne du parti en soutenant la ratification du protocole de Kyoto et avec le premier ministre Rudd, et au nom du parlement australien, en demandant officiellement pardon pour les actions des gouvernements précédents envers les Aborigènes. Nelson ne put pas entamer la popularité de Kevin Rudd et il fut mis en minorité (41 voix contre 45) lors d'un vote interne au parti et remplacé par Malcolm Turnbull en 2008[13].
Malcolm Turnbull a été Ministre fédéral de l'environnement et des ressources en eau jusqu'en 2007. Avant de devenir député, il a été avocat, banquier et chef du Mouvement républicain australien. Il est le premier républicain à avoir été élu à la tête du Parti libéral fédéral[14]. Turnbull a critiqué la réponse du Kevin Rudd à la crise financière de 2007-2009, en particulier la vitesse avec laquelle le gouvernement a dépensé le grand surplus budgétaire dont il avait hérité du gouvernement de John Howard[15]. Turnbull ne put cependant pas entamer la popularité de Kevin Rudd. Il accusa injustement le premier ministre et le ministre des finances de corruption dans l'affaire du faux-email de Godwin Grech[16] et sa propre popularité diminua nettement. Des collègues l'accusèrent d'être autocratique[17] et les conservateurs lui reprochèrent son approbation d'une Bourse du carbone.
Tony Abbott devint chef du parti le , après une période de division pour les libéraux. Avant de devenir député et ministre fédéral, Abbott fut boursier Rhodes, séminariste, journaliste et chef du Mouvement monarchiste australien[18]. En mai, la Coalition Libéral-National a surpassé les travaillistes dans le Newspoll survey pour la première fois depuis 2006[19]. Rudd démissionna le , juste avant un vote interne du parti demandé par son adjoint, Julia Gillard. Elle le remplaça dans la foulée[20].
Le , eurent lieu des élections législatives anticipées provoquées par la Première ministre sortante. Au cours de la campagne électorale, Abbott critiqua le politique fiscale du gouvernement et promit de mettre un terme à trois projets du gouvernement Rudd-Gillard :
Abbott a réaffirmé sa loyauté à la monarchie en Australie. La coalition national-libéral remporta un siège de plus que les travaillistes mais sans toutefois obtenir la majorité absolue des sièges, obligeant chacun des deux camps à courtiser les quelques élus indépendants et verts australiens pour former un gouvernement de coalition[21]. Après avoir obtenu le ralliement du seul député des Verts, Gillard réussit à obtenir progressivement le soutien de trois députés indépendants et disposa ainsi, à partir du 7 septembre, d'une majorité absolue à la Chambre[22].
En 2010, Ken Wyatt, un libéral, est devenu le premier Aborigène élu à la Chambre des Représentants du Parlement fédéral australien[23].
Les élections fédérales de 2013 voient la victoire de la coalition composée du parti libéral et du parti national, et la défaite du Parti travailliste mené par le Premier ministre sortant Kevin Rudd. Tony Abbott, le leader du parti libéral, est donc choisi pour former un gouvernement, qui prête finalement serment le .
Nouvelle-Galles du Sud | |
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Sir Robert Askin | 1965–1975 |
Thomas Lewis | 1975–1976 |
Sir Eric Willis | 1976 |
Nick Greiner | 1988–1992 |
John Fahey | 1992–1995 |
Barry O'Farrell | 2011–2014 |
Mike Baird | 2014-2017 |
Gladys Berejiklian | 2017-2021 |
Dominic Perrottet | depuis 2021 |
Australie-Méridionale | |
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Sir Thomas Playford | 1938–1965 |
Steele Hall | 1968–1970 |
David Tonkin | 1979–1982 |
Dean Brown | 1993–1996 |
John Olsen | 1996–2001 |
Rob Kerin | 2001–2002 |
Tasmanie | |
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Sir Angus Bethune | 1969–1972 |
Robin Gray | 1982–1989 |
Ray Groom | 1992–1996 |
Tony Rundle | 1996–1998 |
Will Hodgman | 2014-2020 |
Peter Gutwein | 2020-2022 |
Jeremy Rockliff | depuis 2022 |
Victoria | |
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Ian MacFarlan | 1945 |
Thomas Hollway | 1947–1950 |
Sir Henry Bolte | 1955–1972 |
Sir Rupert Hamer | 1972–1981 |
Lindsay Thompson | 1981–1982 |
Jeff Kennett | 1992–1999 |
Ted Baillieu | 2010–2013 |
Denis Napthine | 2013–2014 |
Australie-Occidentale | |
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Sir Ross McLarty | 1947–1953 |
Sir David Brand | 1959–1971 |
Sir Charles Court | 1974–1982 |
Ray O'Connor | 1982–1983 |
Richard Court | 1993–2001 |
Colin Barnett | 2008-2017 |
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