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épidémie virale à La Réunion De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cet article détaille la pandémie de coronavirus 2019 (Covid-19) dans l'île française de La Réunion, département et région d'outre-mer.
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Situé à plus de 9 000 km de Paris, le département français subit avec un décalage temporaire l'importation de malades de la Covid-19, maladie symptomatique déclenchée par le virus SARS-CoV-2.
La maladie à coronavirus 2019, dite Covid-19 (acronyme de « coronavirus disease 2019 » (litt. « maladie à coronavirus de 2019 »), a été ainsi dénommée par l'OMS le . Elle est aussi connue, notamment en Chine, sous son ancien nom « NCP (Novel Coronavirus Pneumonia »).
Le SARS-CoV-2 est un agent infectieux découvert dans la province du Hubei, à Wuhan, en Chine centrale, fin . Le gouvernement chinois ne prend alors pas suffisamment au sérieux l'épidémie débutante.
L'OMS alerte dans un premier temps la république populaire de Chine et les autres membres de l'OMS, puis elle prononce l'état d'urgence de santé publique de portée internationale le .
Transmis par de nombreux voyageurs dans d'autres pays, le virus est détecté en France le sur trois personnes de retour de Wuhan, deux touristes chinois à Paris et un habitant de Bordeaux originaire de Chine.
Début , la plupart des pays du monde décident de la fermeture de leurs frontières pour tenter de contenir l'épidémie.
Le , Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, qualifie l'épidémie de coronavirus 2019 de pandémie. C'est le premier coronavirus à infecter plus de 110 000 malades à l'échelle mondiale (chiffres début ).
La nécessité de confiner les populations devient une urgence mondiale. En Europe, l'Italie est dramatiquement touchée, le nombre de victimes dépassant celui de la Chine (4 032 victimes au ). Le confinement total des provinces italiennes devient inévitable début . Cette urgence sanitaire sera vite imitée par ses voisins européens.
La Réunion est soumise début mars à un flot incessant de voyageurs, qui ne se tarira qu'avec les mesures préfectorales du mettant fin aux voyages de loisirs : la majorité des cas est alors importée par des voyageurs de retour sur l'île qui ont eu des contacts avec des malades ou des porteurs sains du coronavirus en France métropolitaine. Le premier cas importé à La Réunion est officiellement connu le . L'inquiétude est d'autant plus grande à La Réunion, puisque ce virus nouveau cohabite avec une épidémie de dengue bien installée[3].
Le au soir, l'ARS rend officiel le 75e cas, maintenant malgré cela La Réunion au stade 1 de l'épidémie[4]. Dans le même temps, la ville de Saint-Denis annonce procéder à la fermeture de ses marchés forains[5].
Des difficultés de diagnostic s'ajoutent en raison de l'épidémie de dengue qui s'étend en parallèle[6],[7].
Le , les autorités locales décident le passage au stade 2[8]. En effet, avec 94 cas détectés[9] et une capacité de 80 lits en réanimation, la situation devient critique. Ce passage au stade 2 sous-tend un accroissement des dépistages systématiques. Le nombre de personnes-contacts est estimé à 850 par l'ARS[9].
Le , la ministre des outre-mers Annick Girardin, alors que de nombreux élus locaux et la population espèrent un dépistage systématique du virus, estime que la France n'a pas les moyens de généraliser les tests de dépistages sur le territoire réunionnais[10].
Début avril, le nombre de cas importés atteint la barre des 200, ce qui confirme le rôle des ponts aériens dans l'introduction du virus sur cet espace insulaire[11].
Après cinq semaines de confinement, permettant d'endiguer la propagation à 400 cas à la mi-avril, un relâchement est observé, sans doute écho à l'annonce du gouvernement sur le déconfinement progressif et le faible nombre de cas positifs dépistés, notamment dans le centre-ville de Saint-Pierre[12]. Le nombre de petits commerces autorisés à ouvrir est également une cause de la présence de la population dans les rues.
Le , La Réunion est déconfinée, comme le reste de la métropole, ce département étant évalué vert (peu de cas)[13].
Le , le Premier Ministre Edouard Philippe annonce la 2e phase du déconfinement, à compter du . Cette nouvelle phase inclut la réouverture des lieux de rassemblement tels que les bars, cafés, restaurants, cinémas. La levée de la limite de circulation à 100 km maximum de son lieu de résidence est levée[14]. La Réunion figurant dans les zones vertes (circulation faible du virus), elle bénéficiera de cet assouplissement de restrictions.
Le , à la suite d'un arrêté préfectoral[15], plusieurs mesures sont prises afin de limiter la circulation du virus. Ces mesures concernent, entre autres, l'obligation du port du masque aux abords des établissements scolaires et d'enseignement supérieur, ainsi que dans les endroits à forte fréquentation. De plus, cette obligation s'applique aussi aux espaces clos (commerces, restaurants, administrations, etc).
Le , un nouvel arrêté préfectoral[16] prend effet, entre le et . Celui ci généralise le port obligatoire du masque dans les zones de circulation du virus et interdit les rassemblements de plus de 10 personnes dans certaines zones. Cet arrêté amène aussi une interdiction des sports collectifs et de combats quel que soit le niveau et la pratique (entrainement, compétition, etc.)
L'inquiétude commence à monter le 1er mars quand des manifestants s'opposent au débarquement au Port de croisiéristes voyageant sur un paquebot venu d'Afrique du Sud[17]. Ce dernier événement témoigne d'une peur collective quant au passage de points d'entrée du virus. Dès le , les dockers du Port avaient fait part de leurs inquiétudes concernant les accostages et les changements fréquents d'équipages[18]. Cela dit, les pouvoirs publics considèrent que la porte d'entrée du virus demeure l'aéroport Roland-Garros[19].
Le « patient zéro » est un homme âgé de 80 ans revenu de croisière aux Bahamas et aux États-Unis, confirmé par dépistage le [20].
Après avoir adapté les restrictions le weekend du , La Réunion étant alors toujours au stade 1 de l'alerte sanitaire alors que la France métropolitaine passe au stade 3, le confinement est adopté unilatéralement pour l'ensemble des territoires français le lundi par décret du Président de La République[21].
La possibilité d'entrée massive de cas contaminés est permise par la continuité des vols depuis Paris et fait l'objet d'une relative controverse[19], opposant d'un côté population réunionnaise et médecins réunionnais et de l'autre les pouvoirs locaux (préfecture, ARS). Alors qu'un point quotidien est fait conjointement par la préfecture de La Réunion à l'ARS, le préfet Jacques Billant n'annonce la suspension des vols d'agrément (tourisme) que le [22]. Au cours de la conférence de presse où est annoncée cette mesure, Jacques Billant déclare : « Ce n'est pas le virus qui circule, c'est nous qui le faisons circuler », appelant ainsi les Réunionnais à observer strictement les règles de circulations liées au confinement. Un constat est fait, plutôt positif, que les Réunionnais restent majoritairement à leur domicile. Il annonce par la même occasion avoir signé un arrêté préfectoral obligeant tous les voyageurs entrants à se mettre en quatorzaine. La même journée du , Jérôme Salomon, directeur général de la santé, invite les ultra-marins effectuant leur retour de métropole à respecter une quatorzaine stricte afin de ne pas contaminer leurs proches[23].
Malgré un nombre de cas en hausse nette au , les autorités maintiennent l'absence d'une chaîne de contamination locale. Ce même jour, la députée de La Réunion Huguette Bello demande le déploiement d'une réserve sanitaire et propose la mise à disposition de l'ancien hôpital Gabriel-Martin pour accueillir les voyageurs en quarantaine[24]. Elle est rejointe dans sa proposition par deux autres députés de l'île, Jean-Hugues Ratenon et Ericka Bareigts.
Or le , il a été fait état la veille au soir que trois patients dépistés ont été contaminés sur place, constituant ainsi les premiers chaînons visibles d'un départ probable de la chaîne de contamination.
La presse rapporte le que deux des 28 premiers cas sont des gendarmes revenus de métropole. Ils sont placés en quarantaine dès leur arrivée[25].
La barre des 100 patients atteints est dépassée mercredi , l'ARS annonçant 17 cas supplémentaires dépistés positifs, portant le total des contaminés à 111 personnes[26].
Adaptant les directives nationales au cadre local, l'ARS statue sur les situations rendant un dépistage nécessaire[26] :
La période de vacances d'hiver austral passée, et conséquemment à la reprise des vols, la fin du mois d' voit l'élévation de cas quotidiens de contaminations, attribués pour la plupart à des rassemblements locaux. Pour la seule journée du , le nombre de cas s'élève à 79. La majorité des cas est de fait autochtone. Le préfet prend de nouvelles restrictions sur les rassemblements publics de personnes et l'interdiction des manifestations sportives[27].
Après un nouveau record de cas le (80 dépistés), les organisateurs du festival de musique électronique "Les Electropicales" annoncent l'annulation de l'événement[28].
Le , ce sont 116 cas de contaminations qui sont enregistrés par l'ARS. L'ensemble des communes est désormais touché par le virus[29]. Il apparaît que 75% des cas sont autochtones, ainsi 3 personnes sur 4 ont contracté le virus sur l'île.
Le , lors de son allocution à l'hôpital de Mulhouse, le Président de la République Emmanuel Macron annonce, dans le cadre de l'opération Résilience le déploiement de deux navires de la Marine nationale de type porte-hélicoptères amphibie, l'un, le Dixmude pour renforcer l'aide sanitaire aux Antilles françaises, l'autre, le Mistral, en renfort sanitaire des îles de l'Océan indien (Mayotte, Réunion)[30],[31]. Cette opération se veut distincte de l'opération anti-terrorisme Sentinelle. La frégate Guépratte épaulera le Mistral, dévoué à une mission de prévention de circulation du virus par de forts flux migratoires entre Anjouan, île appartenant à l'État comorien, et le département français de Mayotte[32].
Fin mars, l'opération de renfort du |Mistral, qui laissait imaginer un hôpital flottant, soulève les interrogations de la classe politique, car le navire aurait une vocation strictement logistique : ce dernier « serait cantonné à une mission logistique, de transport et de stockage. Il ne serait pas armé médicalement. Il arriverait dans la zone entre le 4 et le 8 avril ». C'est le député de Mayotte Mansour Kamardine qui s'en émeut le premier à l'Assemblée nationale[32]. Alors que le Mistral arrive le dans le lagon de Mayotte, Mansour Kamardine annonce avoir contracté la maladie Covid-19, par contamination locale[33],[34].
Nombre de cas par jour depuis (source : reunion.gouv.fr)
L'ensemble des liaisons aériennes (dont le tourisme) reprend dès le . Dans la semaine qui suit, on observe une augmentation relative et logique du nombre de cas importés.
La presse annonce le qu'une enquête sanitaire a établi qu'un mariage ayant eu lieu le a participé à l'apparition d'un foyer. Parmi les convives, on trouvait des agents communaux de mairie annexe ainsi que des animateurs de centre de loisirs. Il est signalé dans la foulée l'apparition de plusieurs cas dans le quartier du Bas de La Rivière à Saint-Denis, toujours lié au rassemblement familial du [99].
Plusieurs écoles de Sainte-Clotilde voient leur rentrée scolaire reportée et les écoles fermées à cause de la présence parmi le personnel de cas de Covid et personnes contact. Ce foyer de contagion a entraîné la fermeture de 24 écoles de Sainte-Clotilde[100].
Dans la semaine du , les contaminations sont en hausse constante. Le jeudi , 51 cas dépistés sont comptabilisés pour cette unique journée[101]. Cinq membres du personnel du CHU ont été contaminés à la suite d'une prise en charge rapide d'un patient non dépisté, mettant en cause les modalités d'admission en unité Covid[102]. De fait, le circuit Covid + n'a pu être respecté face à l'urgence, contaminant les lieux et personnels.
Un premier décès au CHU de La Réunion des suites de la Covid est survenu dans la nuit du 23 au . Les autres décès survenus précédemment étaient imputés à une comorbidité[103].
Un second décès autochtone lié à la Covid est annoncé par l'ARS[104]. Dans le respect de la volonté de la famille, aucune information supplémentaire n'est apportée mais plusieurs rumeurs dans les médias[105] parlent d'une personne de 27 ans.
En parallèle, Santé publique France annonce que le seuil d'alerte a été dépassé à la Réunion[106]
Un troisième décès d'une personne de 85 ans lié à la Covid est annoncé par l'ARS[107].
Alors que la courbe de contaminations semble atteindre un plateau, le total des contaminations est de 3002 le . On compte huit décès des suites du Covid-19. Entre août et septembre, le nombre d'admissions en hôpital reste stable[108].
Seuls 16% des cas demeurent importés, confirmant la thèse des contaminations locales[109].
Au , la barre des 5 000 cas est largement dépassée, le nombre de décès est de 24 au (incluant les EVASAN), essentiellement des personnes de plus de 60 ans.
Le soir du , lors d'une intervention retransmise à la télévision, le Président de la République Emmanuel Macron exprime le souhait d'enrayer l'épidémie avec des mesures fortes. Les hôpitaux font face à une saturation des lits et le Président déclare : « Quoi que nous fassions, 9000 patients seront en réanimation à la mi-novembre. Nous nous organisons pour y faire face »[110].
Dans la foulée, le préfet de La Réunion, Jacques Billant, émet des réserves liées à la situation maîtrisée du virus sur l'île, quant à appliquer des mesures aussi drastique que sur le continent. En effet, lors de son allocution, Emmanuel Macron indique laisser une marge de d'appréciation et de décision aux préfets des outre-mers, concernant le confinement[111].
Le , le Premier Ministre Jean Castex annonce que seule la Martinique sera à nouveau confinée, permettant aux autres départements ultramarins de préserver une vie socio-économique et une liberté de circulation, dans le respect des consignes sanitaires[112].
Le préfet de La Réunion annonce le soir même que le département ne sera pas confiné vendredi à minuit, sur la base d'une situation sanitaire sous contrôle. Il assure en revanche qu'aucun relâchement ne sera toléré au titre des mesures restrictives prises le [113].
Au il y a 8 054 cas dont 40 décès[114].
Au il y a 9 037 cas dont 42 décès[115].
Au il y a 10 194 cas dont 46 décès[116].
Au il y a 13 125 cas dont 59 décès[117].
Au il y a 16 586 cas dont 115 décès[118].
Au il y a 21 451 cas dont 150 décès[119].
Au il y a 26 075 cas dont 203 décès[120].
Au il y a 31 845 cas dont 244 décès[121].
Au il y a 40 245 cas dont 288 décès[122].
Au il y a 50 346 cas dont 342 décès[123].
Au il y a 53 682 cas dont 366 décès[124].
Au il y a 55 125 cas dont 376 décès[125].
Au il y a 61 188 cas dont 384 décès[126].
Au il y a 76 602 cas dont 409 décès[127].
Au , le nombre de contaminations font de La Réunion le département le plus touché par l'épidémie de Covid-19. En effet, l'île connaît un taux d'incidence de 4 871 cas pour 100 000 habitants à la date du [128]. Le , ce chiffre est porté à 5 480 cas pour 100 000 habitants[129]. Le plan blanc est déclenché pour suppléer à la tension sur les services hospitaliers[130]. Ce plan d'urgence permet l'affectation temporaire de personnel soignant de métropole. Au 31 janvier il y a 226 005 cas confirmés dont 531 décès[131].
Au il y a 302 162 cas dont 666 décès[132].
Au il y a 347 941 cas dont 720 décès[133].
Au il y a 398 115 cas dont 756 décès[134].
Au il y a 416 661 cas dont 784 décès[135].
Au il y a 422 769 cas dont 819 décès[136].
Au il y a 440 747 cas dont 845 décès[137].
Au il y a 463 155 cas dont 874 décès[138].
Au il y a 472 336 cas dont 894 décès[139].
Au il y a 474 111 cas dont 899 décès[140].
Au il y a 477 305 cas dont 903 décès[141].
Au il y a 490 612 cas dont 913 décès[142].
Au il y a 494 595 cas dont 921 décès.
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