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géographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Onésime Reclus, né le à Orthez et mort le à Paris 5e, est un géographe français.
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Partisan de l'expansion coloniale française, il est notamment connu pour être l'inventeur du mot « francophonie ».
Il est un collaborateur de l'hebdomadaire Le Tour du monde.
Né à Orthez le [1] dans une famille protestante du Périgord, d’un père pasteur, Jacques Reclus, et de Zéline Trigant, établis depuis peu en Béarn, Onésime Reclus est le frère du géographe et anarchiste Élisée Reclus (1830-1905), du journaliste Élie Reclus (1827-1904), de l'officier de marine Armand Reclus (1843-1927) et du chirurgien Paul Reclus (1847-1914). Il est le père de l'historien Maurice Reclus.
Il étudie comme ses frères au collège protestant de Sainte-Foy-la-Grande puis, brièvement, à Korntal-Münchingen, en Allemagne, chez les Frères Moraves. De retour en France, il rejoint l'université de Poitiers, étudiant le droit et les lettres.
Renonçant ensuite à la carrière universitaire, il s'engage à vingt ans dans le 1er Zouaves[2] en Algérie pendant son service militaire[3]. Toutefois, sa santé l'oblige à renoncer au métier des armes, et il entre en 1860 à la maison Hachette. Pendant dix ans, il mène une existence laborieuse, entrecoupée de voyages à travers la France pour les Guides Joanne, et publie sous le pseudonyme de Louis Couturier un Dictionnaire des communes de la Suisse. En 1869, il fait paraître une Géographie, qui connaît le succès public, grâce à son style, à la formule nouvelle de la présentation, à ses qualités scientifiques et descriptives[4].
Durant la guerre franco-prussienne de 1870, il sert au corps des francs-tireurs béarnais, aux côtés de son frère Paul, médecin-major. Engagé dans la Commune de Paris, il s'expatrie après son écrasement[5].
En 1872, il épouse Marie-Louise Schmahl (1850-1915), avec laquelle il a huit enfants[6].
Ce géographe est le premier à employer les mots « francophone » et « francophonie »[7],[8],[9], dans son ouvrage France, Algérie et colonies rédigé vers 1880 et paru en 1886 chez Hachette[10],[11]. Il croit à l'excellence de la France et de sa langue[12] et définit les francophones comme « tous ceux qui sont ou semblent être destinés à rester ou à devenir participants de notre langue[13] ». Le choix du critère linguistique, de préférence aux critères ethnique et économique, pour classer les populations, représente alors une innovation[14].
À la différence de son aîné Élisée qui s'y oppose, Onésime Reclus est un partisan de l'expansion coloniale française[15].
Il est l'auteur d'ouvrages dont les titres sont évocateurs : Le Partage du monde ; Un grand destin commence ; France, Algérie et colonies ou encore Lâchons l’Asie, prenons l’Afrique. Toujours dans cette perspective, il compose un Atlas de la Plus Grande France au cours des dernières années de sa vie. Il considère la langue comme le « socle des empires » alors qu'il n'y a plus de races, les différentes familles humaines s'étant mélangées depuis longtemps[16].
Mais selon Alice Goheneix (auteure d'une thèse en 2011 sur le français colonial), sa doctrine associerait « des présupposés racialistes en même temps qu'une ambition assimilationniste ». Il s'inscrirait ainsi dans « la lignée des discours et théories nationalistes et colonialistes du XIXe siècle. En ce sens, Reclus est un héritier de Jules Duval, Prévost-Paradol ou Chasseloup-Laubat, les pères de la mission civilisatrice ferryste ». Ainsi, Onésime Reclus s'appuierait sur une hiérarchisation des peuples et de leurs langues, tout en justifiant le colonialisme par trois grands arguments : la décadence (principalement démographique) française, la guerre coloniale entre puissances européennes, l'idée que « certains peuples seront plus perméables à la pensée française »[17].
Onésime Reclus sillonne l'ensemble des régions françaises pour le compte du Touring club de France. Grâce à sa sensibilité et à ses talents de géographe descripteur, il décrit les paysages de France les plus remarquables ou emblématiques. Ces travaux, intitulés A la France, sites et monuments, sont publiés à partir de 1900[18].
Ces récits contribuent grandement à la promulgation de la première loi relative à la protection des monuments naturels et de sites, le 21 avril 1906, renforcée par la loi du 2 mai 1930, ensuite intégrée au code de l'environnement[19].
Il meurt le à Paris[1], en son domicile du 12, rue Soufflot (5e arrondissement)[20], et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (95e division)[21].
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