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La Nouvelle-Grenade est le nom ancien désignant la région correspondant approximativement aux actuels États de Colombie, du Panamá du Venezuela et de l'Équateur. Le nom désigne par la suite la seule Colombie.
Au cours de la conquête espagnole, Gonzalo Jiménez de Quesada prend le commandement de la colonie de Santa Marta, fondée en 1510 sur la côte caraïbe de l'actuelle Colombie. Celui-ci décide de monter une expédition vers l'intérieur des terres pour rejoindre le Pérou, mais trouve à la place une importante civilisation dans les hauts plateaux de la cordillère Orientale, les Chibchas. Après avoir mis en fuite le zipa de Bacatá, il fonde en une nouvelle ville à l'emplacement de l'ancienne résidence de ce dernier, Santa Fe de Bogota[1]. Il nomme alors la région qu'il a conquise le royaume de Nouvelle-Grenade (espagnol : Nuevo Reino de Granada), en référence au royaume de Grenade d'où il est originaire.
Lors de l'établissement de la Real audiencia de Santa Fe de Bogota[2] via une real cédula du , le nom est repris pour désigner le territoire qu'elle administre au nom du Conseil des Indes. Le terme est conservé lorsqu'une nouvelle real cédula crée le la vice-royauté de Nouvelle-Grenade (espagnol : Virreinato de la Nueva Granada)[3] Le territoire de cette dernière comprend alors, outre l’audiencia de Santa Fe de Bogotá, les territoires de la Real Audiencia de Quito (qui est supprimée) et du Venezuela. Ce dernier est séparé de la vice-royauté lors de la création de la capitainerie générale du Venezuela.
Au cours de l'indépendance de la région, les différentes provinces qui se soulèvent et adopte une idéologie fédéraliste se fédèrent le au sein d'une confédération appelée Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade (espagnol : Provincias Unidas de la Nueva Granada)[4].
Après la reconquista espagnole puis l'indépendance définitive, le pays (qui intègre de nouveau le Venezuela) reçoit un nouveau nom, la Colombie, choisi par le Libertador Simón Bolívar en référence à Christophe Colomb, le découvreur de l'Amérique. Le terme de « Nouvelle-Grenade » ne disparaît cependant pas car en 1824, la Ley de División Territorial de la República de Colombia redéfinit l'organisation politico-administrative du pays et crée le district de Nouvelle-Grenade (espagnol : Distrito de la Nueva Granada), dont les limites correspondent à peu près à l'ancien royaume.
Après la dissolution de cette première république de Colombie et la sécession du Venezuela en 1829 et de l'Équateur l'année suivante, le territoire restant, correspondant au district de Nouvelle-Grenade (regroupant les actuels pays de Colombie, du Panama ainsi que la côte des Mosquitos dans l'actuel Nicaragua) se regroupe le lors de la convention d'Apulo sous la vice-présidence provisoire de Domingo Caicedo. Le la convention Grenadine fait du pays une république appelée république de Nouvelle-Grenade (espagnol : República de la Nueva Granada)[5].
En 1858, le pays prend un tournant fédéral et devient la Confédération grenadine (espagnol : Confederación Granadina)[6].
En 1863, à la suite d'une guerre civile et de la prise de Bogota par le général Tomás Cipriano de Mosquera le , le pays est renommé en États-Unis de Nouvelle-Grenade (espagnol : Estados Unidos de Nueva Granada), nom abandonné en novembre de la même année pour celui d'États-Unis de Colombie (espagnol : Estados Unidos de Colombia)[7]. Dès lors la référence à la Nouvelle-Grenade disparaît totalement de l'histoire du pays au profit de celle de « Colombie ».
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