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anthropologue et chercheuse française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nicole Lapierre, née Nicole Lipsztejn le à Paris, est une anthropologue et sociologue française.
Directrice de recherche au CNRS |
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Nicole Colombe Lipsztejn |
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En 1991, elle est lauréate du prix Amalfi pour les sciences sociales pour Le silence de la mémoire.
En 2015, elle est lauréate du prix Médicis essai pour Sauve qui peut la vie.
Née en 1947 Nicole (Colombe) Lipsztejn, elle est la seconde fille d'un médecin juif polonais qui demanda son changement de nom en Lapierre en 1960[1].
Etudiante à l'université de Nanterre (Paris X), en philosophie, elle réalise une maîtrise de sociologie avec Henri Lefebvre, intitulée « Théorie léniniste de l’organisation[2] ». En 1968, elle est cofondatrice du Mouvement du 22 mars, après avoir lancé le ciné-club de l’université, dont les projections avaient lieu dans le grand amphi, suivies de débats[3].
Au début des années 1970, elle est recrutée comme chercheuse sous contrat, dans le cadre du Groupe de diagnostic sociologique, dirigé par Edgar Morin. Elle travaille sur les médias féminins et l’émergence du féminisme, et sur des événements sociologiquement révélateurs, telle l'affaire de Bruay-en-Artois en 1972[4].
Entrée au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1977, dans le Centre d'études des communications de masse (EHESS-CNRS) dirigé par Edgar Morin et Roland Barthes, elle étudie d'abord la vieillesse et le vieillissement[5].
À partir du début des années 1980, elle oriente ses recherches sur les questions d'identités, de mémoire familiale et de transmission entre générations. Elle a notamment écrit sur la mémoire juive après le génocide[6] ; sur la signification des changements de nom de consonance étrangère[7] ; sur les transmissions et solidarités familiales[8] ; sur la figure de l'étranger[9] ; ou encore sur les croisements entre mémoire juive et mémoire noire[10].
En 1989, elle soutient, à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), une thèse de doctorat de sciences sociales mention ethnologie, dirigée par Edgar Morin, et intitulée Mémoire juive et diaspora[11].
De 1990 à 2002, elle dirige, puis codirige avec Georges Vigarello, le Centre d’études transdisciplinaire sociologie, anthropologie, histoire (CETSAH), rattaché à l’EHESS et au CNRS. Elle est toujours membre de cette équipe, devenue Laboratoire d'anthropologie critique interdisciplinaire (LACI) et rattachée à l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC).
Depuis 1990, elle est codirectrice de la revue Communications avec Edgar Morin. Elle dirige également une collection d’ouvrages en sciences humaines et sociales intitulée « Un ordre d'idées », qu’elle a créée aux Éditions Stock en 2001.
Directrice de recherche émérite au CNRS, elle travaille sur la mémoire, les identités et les relations entre générations.
À l'université à la veille de Mai 68, elle s'engage dans les Jeunesses communistes révolutionnaires où elle se lie d'amitié notamment avec Sophie Bouchet-Petersen[12]. C'est à la Ligue communiste (prolongement de la JCR) qu'elle rencontre, en tant que cadre, Edwy Plenel, Daniel Bensaïd et d'autres personnalités trotskistes.
En 2007, elle appelle à voter pour Ségolène Royal, dans un texte publié dans Le Nouvel Observateur, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[13].
D'une première union avec un médecin d'origine antillaise, elle donne naissance à un fils, Éric Benoit, en 1966[14].
Elle vit ensuite en couple, pendant quarante-sept ans[1], avec Edwy Plenel (qu'elle a rencontré à la Ligue communiste révolutionnaire). Mariés en 1996 à Pézenas, ils sont les parents de la militante Eve Plenel, née en 1982[15].
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